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lundi 1 janvier 2024

Depardieu : Macron fait le job

 Depardieu : Macron fait le job

27 Décembre 2023

Visé par deux plaintes pour viol et agression sexuelle, mis en cause par quatorze femmes pour les violences subies sur les plateaux de tournage, selon des témoignages corroborés par l’émission Complément d’enquête, Gérard Depardieu a trouvé des défenseurs.

Macron dans une émission consacrée à sa révoltante loi Immigration s’est aussi étendu sur le cas Depardieu. Sans un mot pour les femmes agressées, il a mis en doute les images du reportage, affirmé que Depardieu « rend fière la France » et désavoué sa ministre de la Culture qui s’était dite choquée. Puis une cinquantaine de personnalités, dont de célèbres collègues de l’acteur, ont à leur tour pris la défense de celui qu’elles qualifient de « dernier monstre sacré du cinéma français ». L’attaquer serait s’attaquer à l’art, au génie, au rayonnement artistique de la France, etc.

Le rayonnement en question se mesure en fait en milliards d’euros, correspondant au budget des entreprises de cinéma, de télévision et de tout ce qui en dépend. La petite coterie qui vit près des sommets de cette industrie défend ses moyens d’existence et le montant de ses cachets. Elle peut bien afficher un féminisme de salon mais il ne s’agit pas de tuer la poule aux œufs d’or. Si le monstre sacré ressemble plutôt à un gros dégueulasse, elle estime donc que c’est conforme à l’esprit français. Le Président, par fonction et par vocation, doit lui aussi défendre les produits d’exportation français et, quelle que soit leur qualité, les parer d’une auréole. Vendre des Rafale ou des sous-marins, des canons Caesar ou Depardieu, de toute façon, Macron fait le job.


                                                              C. P. (Lutte ouvrière n°2891)

samedi 23 décembre 2023

Argenteuil, Éducation, injustice, le départ de Pascale : une grande perte pour un lycée populaire de la Ville. Une joie pour le lycée qui va l’accueillir. Bilan d’un terrible gâchis.

Merci, merci, merci Pascale

 

 

Pour nous qui militons pour l’union des travailleurs qui, avec leur conscience, représentent une force immense, la seule capable de changer la société, nous ne pouvons qu’être désolés lorsque des travailleurs s’opposent et se déchirent. Certes, cette division est partout, mais elle est toujours catastrophique

         Parmi les fléaux qui les divisent, il y a les rapports de force que certains veulent imposer, les pressions qui se transforment en harcèlement, et le machisme de notre société.

         Il y avait au lycée Georges Braque d’Argenteuil une excellente responsable du service de la restauration qui avait le sens du goût, de la jeunesse, de l’éducation, du collectif. Tout allait bien puisque non seulement il n’y avait strictement rien à lui reprocher mais elle a bénéficié durant plus de deux décennies de la reconnaissance de son travail exceptionnel. Et puis, il y a trois ans, une situation inextricable d’oppression et de démoralisation s’est installée avec l’arrivée d’un responsable d’une autre activité, où au-delà de rapports interpersonnels difficiles, une situation intenable s’est installée, alors que le harcèlement et le combat pour l’égalité des femmes sont deux grandes causes mises en avant par le gouvernement, l’Éducation nationale, et la Région Ile de France. À d’autres !

         La Région Ile de France a tranché en renvoyant pratiquement dos à dos les deux protagonistes de cette lamentable situation et en les obligeant à muter tous les deux à compter du 1er janvier prochain. De nombreux enseignants se sont alors mobilisés et ont fait grève. Sollicité comme vieux militant syndical resté très lié à ce lycée, j’ai tenté de faire de mon côté ce que j’ai pu. L’ex-adjointe de Blanquer, ancienne enseignante du lycée, certes m’a contacté lorsque j’ai tenté de le faire, mais a botté en touche alors qu’elle avait sans doute les moyens de remettre les pendules à l’heure. Deux conseillers régionaux de « gauche » de la Région Ile de France responsable des agents des lycées, liés à Argenteuil, l’un, le député d’Argenteuil-Bezons, l’autre la responsable du PCF (d’autres militants de ce parti ont pris position pour Pascale), sollicités se sont dérobés…

         Je les ai contactés, je leur ai décrit la situation. La seconde devait joindre le premier et me rappeler. Le député devait aussi me rappeler. Ils devaient s’entretenir avec les syndicats de la Région. Ils ne m’ont jamais rappelé, ni l’un ni l’autre, alors qu’ils devaient le faire.

         Mais un ignoble bruit de « racisme » à l’encontre de Pascale Frey a couru, apparemment venant du syndicat CGT de la Région. La conseillère régionale PCF n’a pas pris la peine de m’en parler en direct. C’est un de ses proches qu’il l’a fait, avec l’argument fielleux « …après m’être renseigné auprès d’élèves et quelques personnes travaillant là-bas… ». Ah bon ? Oui, ignoble.

         Alors un deal entre la Région et une ou des organisations syndicales ? On ne sait pas. Mais à ce propos autant je suis fier d’appartenir à la CGT, autant jamais je n’accepterai de transiger avec le harcèlement et le rapport de force des hommes à l’encontre des femmes, qui est paraît-il au cœur de l’action de la nouvelle secrétaire générale de notre syndicat, Sophie Binet.

 

         Notre cuisinière passionnée ne sera donc plus là à la rentrée de janvier dans ce lycée où elle a œuvré longtemps, sans ménager sa peine, au bénéfice de tous et de générations de lycéens. Ce fut pendant des années, un « produit d’appel » dans ce lycée populaire.

         Pascale va maintenant tourner une lourde page. Mais elle est accueillie à bras ouvert dans un lycée où un nouveau challenge l’attend. Elle va retrouver la sérénité dans un établissement où elle fera des merveilles.

         Pour ce qui est de la Région Ile de France, la direction de la Région, ces élus, ils auront réussi à gâcher un extraordinaire engagement dans un lycée populaire au service de l’Éducation, et au sein de milieux populaires qui ont plus que jamais besoin de tels engagements.

Dominique Mariette, ancien enseignant du lycée Georges Braque, 2000-2012.

 

mercredi 13 décembre 2023

Argenteuil, quand la Région Ile de France, la direction de la Région, ses élus, décident de gâcher un extraordinaire engagement au service de l’Éducation

Profonde tristesse

 

La nuit des rêves de Kambach Moshgelan

L’article paru hier dans le quotidien Le Parisien concernant la situation de la cheffe de la cuisine Georges Braque d’Argenteuil a fait du bien, j’en suis sûr, à Pascale, et à ses très nombreux soutiens, tant au sein du lycée qu’à l’extérieur, en particulier parmi les élèves d’hier et d’aujourd’hui, et leurs parents.

         Car, il y a (Il y avait ?) au lycée Georges Braque d’Argenteuil une excellentissime responsable du service de la restauration qui avait le sens du goût, de la jeunesse, de l’éducation, du collectif. Tout allait bien puisque non seulement il n’y avait rien à lui reprocher mais elle a bénéficié durant plus de deux décennies de la reconnaissance de la part de tous pour son travail exceptionnel. Et puis, une situation inextricable s’est installée avec l’arrivée d’un responsable d’une autre activité, où au-delà de rapports interpersonnelles difficiles, il fut question dans la réalité de la situation de la Femme et de ce qui peut s’apparenter à du harcèlement. Vous savez les deux grandes causes que le gouvernement met en avant comme l’affaire de tous. À d’autres !

         La Région Ile de France a tranché en renvoyant dos à dos les deux protagonistes de cette lamentable situation. L’ancienne adjointe de Blanquer, ancienne du lycée, a botté en touche. Deux conseils régionaux de « gauche » sollicités se sont dérobés…

         Notre cuisinière passionnée risque de ne sera plus être là à la rentrée dans ce lycée où elle a tellement œuvré longtemps. À moins qu’il y ait un retournement de situation de dernière heure. Mais elle-même, après deux mois de démoralisation, notre Pascale, veut peut-être tourner une lourde page. Elle retrouverait alors la sérénité dans un établissement où elle fera des merveilles. Certes, c’est ainsi que les hommes vivent, que les travailleurs se divisent, que la domination des hommes se poursuit, et que fonctionne encore notre société, mais c’en est tellement à pleurer. Dominique Mariette, ancien enseignant du lycée Georges Braque, 2000-2012.

 

samedi 25 novembre 2023

Val-d'Oise, l'association Du côté des femmes liquidée, un très mauvais coup pour les femmes

Un recul dans tous les cas, avec cette association en moins

 

 

L’importante association Du côté des femmes a connu une histoire tumultueuse ces dernières années. Une décision de liquidation judiciaire a été prise en septembre dernier. Elle a dû arrêter définitivement son activité hier.

         L’État affirme aujourd’hui que les quelque 130 femmes et enfants pris en charge par Du côté des femmes le seront désormais sans problème par les autres associations départementales dédiées à cette activité de soutien.

         Pour l’État, il n’y a jamais de problème. La réalité est autre, la méfiance est donc de rigueur.

         Dans tous les cas, cette cessation d’activité, la veille de la Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes laisse tout de même un goût amer.

         Bref, le dur combat pour être du côté des femmes reste à mener plus que jamais. DM