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jeudi 28 juillet 2022

Françafrique : toujours là

 

Pas besoins de nouveaux historiens pour le savoir

 

Macron prétend renouveler les relations avec l'Afrique lors de sa tournée au Cameroun, au Bénin et en Guinée-Bissau. En fait il veut montrer que l'impérialisme français est toujours là, alors que l'armée française a dû quitter le Mali, que des groupes djihadistes se développent au-delà du Sahel, et que la Russie fait les yeux doux à plusieurs États du continent.

Macron s'inscrit dans la tradition de l'impérialisme : préserver le pré-carré français en Afrique pour le plus grand profit des Bolloré, Bouygues et autres pilleurs de richesses.

Histoire de parler d’autre chose, Macron a déclaré qu’il souhaite « que nous puissions avoir et lancer ensemble un travail conjoint d’historiens camerounais et français ».

Comme si cette histoire n’était déjà pas si connue. Une longue guerre coloniale, avant et après l’indépendance qui fit au moins 100 000 victimes, le chiffre admis si ma mémoire est bonne (voir l’image du livre ci-dessus). DM

samedi 9 avril 2022

Antilles, chlordécone : la justice s’en lave les mains

 

La permanence du mépris colonial !

 

 


Les juges d’instruction du tribunal judiciaire de Paris ont annoncé leur intention de clore le dossier du chlordécone et d’aller vers un non-lieu.

         Ce pesticide, interdit en France en 1990, a continué à être autorisé aux Antilles pour les plus grands profits des planteurs de bananes de Martinique et de Guadeloupe par dérogation ministérielle jusqu’en 1993, empoisonnant les ouvriers de ces plantations et la population.

          Plus de 90 % de la population adulte des Antilles est contaminée par le chlordécone et la population antillaise présente un taux d’incidence du cancer de la prostate parmi les plus élevés au monde… mais la justice française ne trouve rien à redire : le mépris colonial persiste !

samedi 19 mars 2022

Argenteuil, 19 mars 1962, cessez-le feu en Algérie. Une guerre pour les colons

 

Et tout cela pour rien


 

Face à face, des jeunes de 20 ans

Lorsque la guerre éclate en Algérie, j’ai 4 ans, et 10 ans lorsqu’elle s’achève. La guerre d’Algérie marque pourtant la vie à Argenteuil. J’en ai quelques souvenirs succincts.

         A ce jour, je n’ai pas connu la guerre. Ce n’est pas le cas de la génération précédente qui par millions va être appelée à faire la guerre en Algérie. Elle en sera marquée à jamais.

         En ce jour, une pensée particulière pour mes amis de la FNACA-Argenteuil qui perdirent des années, les belles années de leurs 20 ans, à aller pendant des mois sur l’autre rive pour défendre la situation d’inégalité, de ségrégation entre la population européenne et la population algérienne, spoliée dès 1830 et maintenue ensuite dans une sorte de semi-apartheid. Et tout cela pour rien, sauf pour les dizaines de milliers d'appelés morts en Algérie.

         Bien sûr, cette pensée s’accompagne d’une autre pour les centaines de milliers d’Algériens qui furent les victimes d’une guerre atroce où tous les moyens furent utilisés, même les pires, par l’armée française pour maintenir la situation coloniale. Mais par leur courage et leur détermination, ils permirent l’indépendance et cette immense victoire de dignité. DM