Une
journée de protestation contre la Loi immigration a eu lieu hier. Lutte
ouvrière en était, avant la prochaine journée de manifestation de dimanche
prochain. Des occasions de dénoncer les assauts de démagogie des serviteurs
divers de la bourgeoisie, d’aujourd’hui et de demain, mais également d’affirmer
que ces attaques visant les immigrés sont une attaque contre l’ensemble des travailleurs
du pays.
Assauts
de démagogie
10 Janvier 2024
Le ministre de l’Intérieur
Darmanin a annoncé fièrement que ses services ont expulsé 4 686
« étrangers délinquants » en 2023, un chiffre en augmentation de
30 % par rapport à l’année précédente.
Ces « étrangers
délinquants » n’ont en fait commis qu’un seul crime : celui d’avoir
voulu s’installer en France à la recherche d’une vie meilleure, un droit que
leur refuse l’État, qui n’est bienveillant avec les étrangers que lorsque ce
sont de riches dictateurs. Mais qu’importe à Darmanin, qui soigne son image de
ministre à poigne : en accolant systématiquement « étrangers »
et « délinquants », il flatte consciemment l’extrême droite et
cherche à diviser les travailleurs, qui, avec ou sans papiers, travaillent et
vivent ensemble.
Apportant sa pierre à la campagne
anti-immigrés permanente, la Cour des comptes vient de rendre public, le 4
janvier, un rapport consacré à l’immigration, prétendant se préoccuper
uniquement de bien employer l’argent public pour surveiller les frontières. Ce
texte indique également que l’objectif, annoncé par Véran en 2019, d’exécuter
100 % des obligations de quitter le territoire, est
« fantasmatique ». C’est reconnaître à demi-mot que l’application des
133 modifications de la loi opérées depuis dix ans est impossible. Les centres
de rétention administrative sont surpeuplés, les tribunaux ne parviennent pas à
traiter tous les dossiers, la Police aux frontières est en sous-effectif.
Darmanin a beau encourager les préfets à « accélérer encore en la
matière », c’est-à-dire à expulser davantage, ses coups de menton se
heurtent à la réalité.
La démagogie anti-immigrés du
gouvernement et le durcissement des lois et des procédures n’arrêteront
évidemment pas les hommes et les femmes qui fuient la misère et la guerre. Leur
seul résultat sera de leur rendre la vie de plus en plus impossible, la
traversée des routes migratoires de plus en plus dangereuse, et l’exploitation
de ces travailleurs ici même, en France, sera de plus en plus féroce.
Camille
PAGLIERI (Lutte ouvrière n°2893)
-Aujourd’hui lundi 15 janvier : de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets
à Saint-Gratien ;
-Mardi 16 janvier, de 18 à 19 heures, centre cl de la cité
Joliot-Curie ;
-Mercredi 17 janvier : de 11 h. à 11 h.30, marché des Champioux.
Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est
aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la
Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.
N’oubliez pas maintenant
de réserver votre billet d’entrée pour notre banquet local qui aura lieu en journée le dimanche 24 mars prochain. Parlez-en autour de vous. Le prix du
repas est désormais fixé. Comme l’an dernier, 17 euros pour les adultes, 8 pour
les enfants jusqu’à 14 ans.