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jeudi 19 septembre 2019

Tunisie : le « printemps » reste à venir


Loin des intérêts des travailleurs et des classes populaires

Manifestation en 2011

Lors du premier tour des élections présidentielles en Tunisie dimanche 15 septembre, le premier ministre Youssef Chahed a obtenu moins de 8 % des voix, preuve de l'impopularité du pouvoir en place.
Moins d'un électeur sur deux s'est déplacé, beaucoup moins qu'en 2014. Car ceux qui espéraient que le départ du dictateur Ben Ali, en 2011, marquerait le début d'une ère nouvelle ont eu largement le temps de juger qu'il n'en était rien. Tous les problèmes sociaux demeurent, voire se sont aggravés.
Pour les travailleurs et pour toutes les classes populaires, l'amélioration de leur situation ne passe pas par les politiciens qui briguent leurs suffrages.

dimanche 27 janvier 2019

Tunisie : esclavage contemporain


Un esclavage aboli régulièrement



Le président tunisien a déclaré que le 23 janvier serait célébrée l'abolition de l'esclavage... Esclavage qui revient en force Tunisie. De nombreuses jeunes femmes venues d'Afrique subsaharienne sont attirées en Tunisie par la promesse d'un emploi dans la maison d'une famille riche. Mais à leur arrivée, elles sont enfermées, privées de leurs papiers, réduites en esclavage et souvent violées.
Ces riches tunisiens sont des prédateurs qui exploitent la misère de ces migrantes. Mais ceux qui fabriquent la misère dans les pays subsahariens, par les pillages des ressources et le soutien à des dictateurs, s’appellent entre autres Bolloré ou Total. Des esclavagistes qui bénéficient des interventions militaires ou diplomatiques.

dimanche 19 août 2018

Combat pour le droit des femmes en Tunisie


Femmes en lutte pour l’égalité 

Dans un discours le 13 août, journée de la femme en Tunisie, le président Caïd Essebsi a annoncé son soutien au projet de loi établissant l’égalité en matière d’héritage. Jusqu’à ce jour en effet, la loi tunisienne s’appuyant sur le droit islamique prévoit qu’un homme hérite du double d’une femme, au même degré de parenté.
Essebsi se fonde sur le rapport de la Colibe, commission pour les libertés qu’il a mise en place il y a un an, pour prendre position sur un sujet qui est loin d’être seulement symbolique.
Si le Code du statut personnel instauré en 1956 sous Bourguiba a aboli officiellement la polygamie, remplacé la répudiation par le droit au divorce et instauré un âge minimum du mariage (15 ans, puis 18 ans), il a soigneusement évité de s’attaquer à l’héritage.
Depuis, malgré le départ forcé du dictateur Ben Ali et le recours à une nouvelle Constitution dite plus démocratique, seules les organisations féministes et certains militants d’extrême gauche ont continué à mener, parmi d’autres combats, celui pour l’égalité femmes-hommes. Le tabou de l’héritage tient bon, au nom, prétendent ses défenseurs, en particulier au sein du parti islamiste Ennahda, du rôle de chef de foyer joué par l’homme, qui devrait de ce fait être avantagé.
Ennahda, allié du parti du président au sein du gouvernement, ainsi que d’autres courants réactionnaires ont organisé le 11 août à Tunis, à la veille du discours d’Essebsi, une manifestation contre le projet de loi regroupant plusieurs milliers d’opposants. Mais les femmes mobilisées pour l’égalité et les partisans du projet de loi se sont rassemblés à leur tour à Tunis peu après le discours. Ils entendaient notamment protester contre l’intention d’Essebsi de céder aux réactionnaires en ne rendant pas l’héritage égal obligatoire, en laissant ouverte la possibilité du partage traditionnel, motivé et appuyé par un huissier-notaire.
Rien n’est donc acquis pour l’égalité femmes-hommes, dans ce domaine comme dans d’autres, en matière d’emploi et de salaire.
Et la mobilisation des femmes travailleuses et tous les hommes qui appuient ce combat est toujours aussi nécessaire.

                                               Viviane LAFONT (Lutte ouvrière n°2611)

jeudi 11 janvier 2018

Tunisie : colère et contestation


Contre l’austérité et la répression


Les manifestations se succèdent en Tunisie depuis l’augmentation au 1er janvier de la TVA et l’adoption de mesures d’austérité frappant les plus modestes. Elles ont repris au lendemain de la mort d’un jeune lors d’affrontement avec la police. « La pauvreté et la faim ont augmenté, oh citoyen opprimé ! » et « le peuple veut la chute de la loi de finances» scandaient les manifestants, en majorité des jeunes. Sept ans après la chute de Ben Ali, le chômage et la misère demeurent. Le combat des travailleurs et des masses pauvres de Tunisie est le nôtre.