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lundi 11 juillet 2022

Sri Lanka, face à la crise qui le touche de plein fouet, la force de la révolte du peuple

Qui sème le vent récolte la colère

Au Sri-Lanka, dans la capitale Colombo, les manifestants ont pris d’assaut la résidence du président Rajapaska, le forçant à fuir. Ce dernier et son premier ministre ont promis de démissionner. À voir.

         Immédiatement, ce sont les dirigeants américains qui sont montés au créneau. Que des manifestants opèrent de la sorte avec leurs dirigeants est toujours pour eux de mauvaise augure, pour les dominants du pays bien sûr mais surtout par l’exemple qui est donné à tous les peuples de la région et pour l’inquiétude créée parmi les dominants du monde. Leur refrain actuel : contre la menace du chaos, la « stabilité économique à long terme » qui puisse calmer « le mécontentement du peuple ».

         Voilà ci-dessous, ce que nous écrivions il y a deux mois

Sri Lanka : de la crise à la faillite

18 Mai 2022

Bousculée par des semaines de manifestations, la famille Rajapaska, qui contrôle le sommet de l’État au Sri Lanka, a été obligée de sacrifier le grand frère, Mahinda.

Le 9 mai, celui-ci a démissionné de son poste de Premier ministre, pour tenter de sauver la présidence de son cadet, Gotabaya. Plusieurs autres membres du clan avaient déjà démissionné de leur ministère ces dernières semaines.

L’ascension des Rajapaska tient à leur rôle dans la répression que l’armée a exercée contre la minorité tamoule, mettant fin dans le sang à la rébellion des Tigres en 2009. Mahinda, président de 2005 à 2015, avait dû céder sa place à l’opposition après avoir perdu les élections. Mais en 2019, profitant de l’émotion suscitée par des attentats islamistes – 258 morts et près de 500 blessés – ce clan avait repris le pouvoir, jamais avare de démagogie nationaliste flattant la majorité cinghalaise et bouddhiste.

Depuis, le Sri Lanka s’enfonce dans une crise économique sans solution. La pandémie, renforçant l’effet des attentats, l’a privé des ressources du tourisme. Le pays s’est endetté considérablement et n’a plus de réserves de devises. L’accélération de l’inflation mondiale a rendu les importations hors de prix : la roupie sri lankaise a perdu 30 % de sa valeur en mars. L’électricité ne fonctionne plus que de manière intermittente, les malades ne trouvent plus de médicaments, ou bien hors de prix. Même les chaussures sont considérées comme des biens non-essentiels dont l’importation est stoppée. Le gouvernement a cru bon de maquiller l’impossibilité financière d’importer des engrais chimiques, dont les prix s’envolent sur les marchés internationaux, en une bonne action pour l’environnement. Mais la production agricole a chuté, la disette est là et dans la population pauvre on saute des repas.

Depuis un mois et demi, les manifestations sont quotidiennes dans la capitale, Colombo, demandant le départ du président. Même le clergé bouddhiste, qui avait soutenu le nationalisme violent des Rajapaska, s’est retourné contre eux et s’est montré dans la rue. Les manifestants, repoussés par la police lorsqu’ils essayaient d’atteindre le palais présentiel et les ministères, ont incendié les maisons de certains ministres.

Le 8 mai, les Rajapaska ont mobilisé leurs partisans, qui ont attaqué les protestataires antigouvernementaux à coups de bâtons, accompagnés par les gaz lacrymogènes de la police. Deux députés ont tiré sur des manifestants et ont fait des morts. Le couvre-feu a été décrété sur toute l’île, neuf personnes sont mortes et 300 ont été blessées, mais le Premier ministre a quand même dû jeter l’éponge, après avoir essayé en vain de convaincre l’opposition de rejoindre son gouvernement pour le stabiliser. Dès que la place a été libre, les politiciens de l’opposition ont formé un nouveau gouvernement, sous l’autorité affaiblie du président Gotabaya Rajapaska.

Le nouveau Premier ministre, Ranil Wickremesinghe, est un cheval de retour qui gouverne pour la quatrième fois. Au vu de la déconfiture économique, il n’a pu que promettre des sacrifices à la population, annonçant : « Les deux mois à venir seront les plus difficiles de nos vies », la crise économique « va aller de pire en pire avant une amélioration ». Le 16 mai, il a dû avouer qu’il n’y avait plus qu’une journée de stock de carburant. Quatre pétroliers ont été financés par une ligne de crédit d’urgence débloquée par l’Inde voisine mais, quand ils accosteront, le sursis ne sera que de quelques jours. Avec son ministre de l’Économie, Wickremesinghe a supplié la population d’arrêter de faire la queue aux stations-service, où les gens se rencontrent et d’où partent des manifestations spontanées. Impuissant, le nouveau gouvernement a indiqué qu’il allait imprimer plus de billets de banque, tout en reconnaissant que cela accélérerait l’inflation.

Il voudrait en finir avec les manifestations et l’instabilité politique qu’elle provoque. Mais, pour desserrer l’étau de la crise économique mondiale dans laquelle ce pays se débat, la classe ouvrière et la population pauvre n’ont rien à attendre d’un tel pouvoir politique.

                                               Lucien DÉTROIT (Lutte ouvrière n°2807)

 

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Les prochaines permanences prévues.

-aujourd’hui de 18 à 19 heures, centre commercial des Raguenets à Saint-Gratien ;

-Mardi 12 juillet, de 11 h.45 à midi 15, devant la boulangerie de la cité Champagne ;

Et de 18 h.30 à 19 h. devant Monoprix.

 

dimanche 15 mai 2022

Argenteuil, Sri Lanka, la grande inquiétude dans les familles ici. Solidarité ! Un avertissement pour tous les travailleurs

 

Révolte contre la pauvreté, nous sommes concernés

 

 


Depuis des mois, des dizaines de milliers de manifestants protestent contre l’effondrement de l’économie, qui a plongé la grande majorité de la population dans une pauvreté sans nom. L'État est même en cessation de paiement.

         Ils ont obtenu la démission du chef du gouvernement, frère du président Rajapaksa, après que sa résidence a été prise d’assaut par des manifestants. Quant au président, il a fait appel à l’armée et neuf personnes ont été tuées en deux jours.

         La crise qui s’aggrave entraînera toujours plus de révoltes sur la planète. Il est vital que les exploités du monde entier se dotent d’une direction politique, d’un parti ayant la perspective de renverser la société capitaliste.

        

Les originaires du Sri Lanka sont très nombreux à Argenteuil. Ils sont  inquiets. Salut et fraternité à eux. Nous sommes, au moins moralement à leur côté. Vive l’union et la solidarité des travailleurs du monde. Que vive la perspective de la reconstruction d’une direction politique à l’échelle de la planète, une Internationale, la IVème Internationale. DM

 

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                   -librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri.

 

Les prochaines permanences :

-aujourd’hui dimanche 15 mai, de 10 h.15 à 10 h.55 devant l’Intermarché du centre,

Et de 11 h. à midi au marché Héloïse ;

-lundi 16 mai, de 18 à 19 heures au centre commercial des Raguenets à Saint-Gratien ;

-mardi 17 mai, de 11 h. à midi devant le Monoprix ;

-mercredi 18 mai, de 11 h. à 11 h.30 au marché des Champioux.

 

 

La Fête de Lutte ouvrière à Presles, les 27, 28 et 29 mai 2022

Les habitués de la fête de Lutte ouvrière à Presles savent que celle-ci se tient d’ordinaire lors du week-end de la Pentecôte. Or la ligne H de la SNCF, qui dessert la gare de Presles-Courcelles, sera interrompue pour travaux à la Pentecôte 2022. C’est pourquoi nous avons décidé d’avancer notre fête annuelle, et de l’organiser pendant le week-end de l’Ascension, soit les vendredi 27, samedi 28 et dimanche 29 mai 2022. Des dates à retenir !

         La vignette d’entrée coûte 15 euros pour les 3 jours (25 euros sur place). C’est gratuit pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans.

Pour l’achat des vignettes, Dominique 0699499864

MDommarie@aol.com   (Chèque à l’ordre de D. Mariette, ou en espèces).

         Un car gratuit nous est mis à disposition le dimanche 29 mai, départ unique 9 heures, retour 20 heures. Il faut s’y inscrire maintenant. Réservez au 0664197885

mercredi 24 avril 2019

Sri Lanka : une poudrière créée par le colonialisme


Des divisions attisées voire suscités par le colonialisme


 
Trois ans après la fin de la guerre civile, Jaffna encore ravagée (2012)

Au Sri Lanka, des attentats-suicides commis le 21 avril ont fait plus de 300 morts et 500 blessés. Ciblant des églises chrétiennes et des hôtels pour touristes, ces attaques n’ont pas été revendiquées mais ressemblent à celles déjà menées ailleurs par des groupes islamistes.
Le gouvernement a arrêté une quarantaine de suspects dans sa « traque aux terroristes ». Mais les hommes au pouvoir sont les mêmes qui, des années 1970 à 2009, ont utilisé le terrorisme d’Etat contre la minorité tamoule, enfermant et massacrant les civils par milliers. Rien de bon ne viendra de l’état d’urgence décrété par ces pompiers pyromanes.
Dix ans après la fin d’une guerre civile, si les émules locaux de Daech arrivent à recruter des kamikazes, c’est que la société de ce pays, comme d’autres, reste gangrenée par les divisions inter-ethniques et inter-religieuses – ces divisions attisées voire suscitées pendant des décennies par le colonialisme britannique.