Affichage des articles dont le libellé est Problèmes du mouvement ouvrier. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Problèmes du mouvement ouvrier. Afficher tous les articles

mercredi 19 mai 2021

Argenteuil militant : la nécessité de la reconstruction des réseaux militants. Une rencontre avec Nathalie ARTHAUD

 

Venez échanger avec Nathalie ARTHAUD

 


Notre camarade Nathalie ARTHAUD, porte-parole de Lutte ouvrière vient à Argenteuil discuter avec ceux qui le souhaitent ce jeudi 20 mai à Argenteuil à 18 heures.

         Ce n’est pas une réunion de soutien à notre liste, c’est une rencontre de discussion avec des habitants du monde du travail qui s’interrogent sur la situation actuelle, sur ses dangers, et qui se posent la question : « Que faire ? »

Il y a effectivement tant à discuter. La crise actuelle dont l’épidémie a révélé la profondeur. Ce que le Covid a indiqué des tares d'une société où le profit est roi. L’offensive du Capital contre les travailleurs. Le recul de la condition ouvrière. Leur état d’esprit et leurs craintes. L’espoir d’une remontée de la combativité générale du monde du travail. La situation politique. La montée de la réaction. La course à l’échalote sur la base de ces idées réactionnaires qui profite à l’extrême-droite. La nécessaire réorganisation du mouvement ouvrier. L’action et les perspectives de Lutte ouvrière… Autant de questions dont nous avons à discuter.

C’est d’échanger dont nous avons besoin. Cette rencontre avec notre porte-parole nationale nous en donne une occasion particulière. Ce n’est pas un meeting électoral, mais une discussion avec tous ceux qui veulent discuter. En tout cas, tous ceux-là, d’accord ou pas, sont les bienvenus. Dominique, 0699499864

mardi 29 décembre 2020

Argenteuil, violence dangereuse des quartiers laborieux (3) : le drame de l’effondrement du mouvement ouvrier dans les quartiers populaires d’Argenteuil

 

La réimplantation des révolutionnaires communistes dans les quartiers, facteur d’information, de cohésion, d’esprit collectif


 Victor Dupouy, premier maire PCF d’Argenteuil, une personnalité emblématique  d’un drame: un militant ouvrier resté fidèle à un parti devenu stalinien

L’effondrement du mouvement ouvrier n’est pas propre à Argenteuil, mais il a marqué cette ville. Le PCF et la CGT en furent ses principales forces. Ces derniers étaient implantés dès les années 1920 dans les quartiers populaires de la Ville, en particulier dans les quartiers périphériques, tel le Mazagran de l’immigration ouvrière italienne de l’époque. C’est ce qui amena le PCF à l’occasion de la montée ouvrière à partir des années 1934 à l’emporter lors des élections municipales à Argenteuil sur les vieux notables locaux en 1935.

         Le drame de ce parti fut qu’il abandonna dix après sa fondation son programme communiste, révolutionnaire, internationaliste pour devenir un organe hexagonal des intérêts de la bureaucratie soviétique et de son chef Staline. Cela le conduisit à bien des retournements politiques, au nationalisme, à soutenir De Gaulle dans sa politique de restauration de l’État bourgeois à partir de 1943, et à l’électoralisme le plus plat. Ce fut un gigantesque gâchis dont le monde du travail ne s’est à ce jour toujours pas relevé.

         S’il fut rejoint par des individus pour les petites carrières qu’il offrait, il conserva de véritables militants qui, à défaut de jouer le rôle d’éclaireurs politiques nécessaires, furent au moins des militants qui éveillaient à la culture, à l’organisation et à la conscience collectives des milliers de jeunes et de moins jeunes, à Argenteuil comme ailleurs. Sur le présent blog, il m’est arrivé ces dernières années d’évoquer tout cela et de rendre hommage à certains militants du PCF à l’occasion de leur disparition.

         Dans les années 1970, tous les quartiers d’Argenteuil sont marqués par la présence militante du PCF. Dans la cité Joliot-Curie, L’Humanité-dimanche est vendue à la moitié des locataires. Le PCF y dispose d’une section du parti et de nombreuses cellules sur la cité. Il anime la vie festive et associative, celle en particulier de l’Amicale des locataires.

         Son influence est très importante chez les enseignants. Il organise les colonies de vacances qui brassent chaque année des milliers de jeunes. Des colons deviennent plus tard moniteurs, assurant la continuité de ce brassage entre quartiers, y diffusant des valeurs collectives.

         La création de Maisons des Jeunes et de la Culture sur la Ville, et la mise en place d’annexes de celle-ci dans différents quartiers de la Ville allèrent dans le même sens.

         Les enseignants habitent alors pour un grand nombre d’entre eux dans des « logements de fonction » construits dans les quartiers auprès des écoles. Dans la cité Joliot-Curie, quatre escaliers dans le petit bâtiment de la rue Rouquès leur sont réservés. Cela permet aux enseignants de croiser les élèves et leurs parents, d’échanger avec eux hors de l’École. Cela permet surtout aux enseignants de participer à la vie politique et associative locale.

         Tous ces éléments (et bien d’autres) aidaient à l’apprentissage d’une jeunesse qui allait trouver du travail en sortant de l’École. La société locale y pouvait partager une information sur ce qui se passait au niveau de la Ville, elle y trouvait une certaine cohésion, au-delà des parcours et des origines de chacun, elle y développait un sens important du collectif, toutes choses qui se retrouvaient renforcées au sein du monde du travail où d’autres militants y pourvoyaient.

         Tout cela mériterait une histoire locale sociale, différente de celles qui ont été rédigées. Une histoire faite d’évènements, de dates, de lieux et de personnages, mais surtout d’explications et de raisonnements de compréhension.

         Nous faisons partie de ceux, très rares, qui considèrent que ce « monde que nous avons perdu », celui d’un mouvement ouvrier de qualité militant dans les quartiers, nous pouvons le retrouver. Certes, la société a changé, mais pas sa nature. Le monde du travail reste le monde du travail avec ses gigantesques potentialités de conscience et d’action. Elle reste la seule force à l’échelle de la planète capable de changer le monde. Mais là où il y avait des circuits d’information, ils sont pour l’instant éclatés et partiels aujourd’hui. La cohésion a laissé la place à l’atomisation, à la fragmentation et aux divisions, tout comme un certain esprit collectif a laissé la place à un profond individualisme.

           Bien des choses sont donc à reconstruire.

       Il y a déjà le travail inlassable, quand on en maintient l’objectif, de reconstruction de la présence militante dans tous les quartiers. Si peu de gens s’y intéressent. Avec nos petits moyens actuels, nous sommes de ces rares.

         Et il y aura, nous en avons la conviction, des évènements généraux qui bouleverseront cette réalité grise. À nouveau, de grands combats du monde du travail le mobiliseront, et à nouveau, très rapidement, nous verrons le nombre des militants se multiplier, le moral rejaillir, et l’esprit collectif prendre le dessus sur l’individualisme, marginaliser à nouveaux nombre de problèmes, en particulier bien des violences des quartiers populaires.

A suivre. Et le rôle des parents et de la famille dans tout cela ?... DM

mardi 14 avril 2020

Du capitalisme au communisme : le rôle de la classe qui « œuvre », la classe des producteurs, la classe ouvrière


Le monde que les ouvriers du monde ont à gagner



Nous sommes aujourd’hui dans un monde complètement mondialisé. Cette mondialisation s’est accélérée ces dernières décennies, et est marquée par la nature capitaliste de la domination de la classe dominante, la recherche effrénée du profit, l’anarchie de la production, et l’énorme gâchis des ressources, gâchis matériel, et social qui en découle. Comme nous l’évoquons dans le dernier numéro de notre revue Lutte de classe. Et la pandémie actuelle révèle l’impasse de la mondialisation capitaliste. Mais des deux termes, le plus dangereux, celui qui menace l’humanité, c’est pour nous, le capitalisme plutôt que la mondialisation. Plus que jamais, il est nécessaire d’aller vers la planification de la production, aux différentes échelles selon la nécessité, que nous évoquions hier. C’est pourquoi le communisme ne peut se réaliser que dans le cadre des états-unis socialistes du monde, par la prise du pouvoir des producteurs, d’abord dans un pays, puis la révolution s’étendant aux autres.
         J’ai utilisé le terme de producteurs, au même titre que les termes de monde du travail, ou de prolétariat, ou de classe ouvrière (cette classe qui « œuvre ») ce terme qui fait tellement peur à la bourgeoisie et derrière laquelle elle fait semblant de voir uniquement le monde des travailleurs de l’industrie.
         C’est seulement la classe ouvrière mondiale qui peut être l’artisan de la transformation du monde aboutissant aux états-unis socialistes du monde, au communisme.
         Nous aborderons demain les bases de notre conviction dans le rôle historique que peut jouer cette classe ouvrière pour être le fossoyeur de la domination bourgeoise et du capitalisme.


Ouvrières du textile en grève au Bangladesh (ph. Le Monde)

lundi 30 mars 2020

Épidémie et municipalité ouvrière : début de réflexion


C’est à cela qu’il faut aussi réfléchir aujourd’hui

 

Durant la campagne des élections municipales, si nous avons évoqués les limites de l’action d’une municipalité au vu des contraintes qui pèsent sur elle, nous avons en revanche indiqué qu’elle mettrait en particulier toute son attention pour informer le plus complètement possible la population et être à ses côtés face aux problèmes rencontrés.

         La situation actuelle permet de réfléchir sur concrètement ce qui pourrait être l’attitude d’une telle municipalité ouvrière, communiste, révolutionnaire.

         Bien évidemment, cela nécessiterait bien des développements, et nous en resterons qu’à quelques orientations pour aujourd’hui.

         Une telle municipalité travaillerait l’information, en particulier par son site internet sur le plan de l’information pratique, de l’éducation, et de la culture. Pour cela, elle tenterait de mobiliser toutes les compétences, les associations… Elle disposerait d’un vrai bulletin journalier qu’elle pourrait aussi imprimer et tenter de le distribuer dans certains quartiers. Quant au site, il devrait être élaboré de telle façon que petits et grands aient envie de le lire, et qu’il soit accueillant, empathique, rassurant.

         Elle travaillerait l’approvisionnement, en mettant elle-même sur pied une organisation de distribution des denrées complémentaire des commerces restés ouverts. Pour cela, elle s’appuierait par exemple sur les commerçants des marchés forains prêts à participer à la distribution des denrées périssables, en particulier dans certains quartiers. Elle se mettrait au service des associations caritatives. Elle développerait son service de restauration municipale pour le portage aux personnes isolées.

         Elle serait aux côtés des travailleurs pour leur transport si nécessaire, et pour leur sécurité. Elle utiliserait le grand nombre de ses véhicules provisoirement inutilisés pour les transformer en autant de taxis pour le personnel de santé, pour les caissières des supermarchés…

         Elle serait aux côtés des travailleurs mobilisés pour faire respecter la priorité de la santé de tous sur la production, en particulier lorsqu’elle n’est pas prioritaire dans la situation actuelle. Lors des débrayages chez Dassault-Argenteuil ou chez l’enseigne de pièces détachées Oscaro.com, elle aurait été aux côtés des salariés…

         Tout cela d’autant plus que maire et adjoints ont des dérogations pour se déplacer et constater de visu la situation…

         Comme je le disais, ce n’est qu’un début de réflexion. DM

lundi 23 mars 2020

Militants hônnêtes, dans quelle direction devons-nous travailler ?


Militer plus que jamais pour la renaissance du parti ouvrier révolutionnaire

 
Réimplanter les idées communistes dans les entreprises et les quartiers

Malgré la période, il arrive que l’on me demande encore, comme ce matin au marché Héloïse, les raisons qui nous ont amené à présenter notre propre liste aux élections municipales de la commune, alors qu’une liste de « gauche unie » pure jus était présente.
         Nous laisserons de côté aujourd’hui pourquoi nous considérons que ce concept de gauche est dévalorisé et qu’il indique seulement, même à l’échelle locale, les perspectives de la prochaine alternance gouvernementale à laquelle les partis composant cette liste se préparent.
         Et la situation actuelle avec les risques d’une aggravation drastique de la crise nous renforce dans la conviction que plus que jamais l’activité des communistes révolutionnaire doit se concentrer sur le développement de la conscience et de l’organisation, dans les entreprises et les quartiers, de la classe de la société qui peut lui donner une issue, la classe des travailleurs.
         C’est en nous concentrant sur ces objectifs que nous avons milité dans 240 villes en présentant les listes « Lutte ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs ». Et ce sont eux que nous avons répétés dans le communiqué au soir des élections, dont nous extrayons les passages suivants :
« Le seul moyen d’empêcher le capitalisme en crise d’entraîner toute la société dans sa faillite est que renaisse le mouvement ouvrier révolutionnaire, pour combattre jusqu’au bout le pouvoir de la grande bourgeoisie et de son État. La société ne peut pas éviter la plongée dans la barbarie en continuant à être guidée par la course au profit des plus riches, qui s’oppose aux intérêts les plus élémentaires de la collectivité.
L’épidémie de coronavirus elle-même, que les hommes finiront par maîtriser, met en lumière les ravages de l’organisation capitaliste de la société. En France comme dans de nombreux pays, la course à la rentabilité et aux économies affaiblit depuis de longues années le système hospitalier au point de l’asphyxier. Il est de moins en moins à même de faire face à ses tâches ordinaires et, à plus forte raison, à l’imprévu…
…La crise boursière découlant de l’agitation spéculative des groupes financiers est une menace plus grave encore que le coronavirus. Elle est l’expression de la faillite du système économique et social actuel.
La renaissance d’un mouvement ouvrier révolutionnaire, indispensable pour combattre et vaincre la dictature du capital, n’est pas une affaire électorale. Elle exige l’irruption des exploités sur la scène politique. »

         C’est de tout cela qui est la priorité urgente pour nous que nous aimerions discuter.