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vendredi 1 décembre 2023

Qatar : une carte dans les mains des États-Unis

Qatar : une carte dans les mains des États-Unis

29 Novembre 2023

C’est par l’intermédiaire du Qatar que se sont menées les négociations entre Israël et le Hamas ayant abouti à la trêve permettant l’échange d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens. Derrière ce petit émirat richissime grâce à ses ressources en gaz, il y a surtout la grande puissance américaine.

Après avoir été présentés par les médias comme les principaux soutiens financiers du Hamas, les dirigeants du Qatar sont vantés aujourd’hui comme les meilleurs intermédiaires, négociateurs hors pair, capables de « parler à tout le monde ». En réalité, ces dirigeants ont souvent agi avec l’accord des États-Unis, voire sous leur impulsion.

Après la prise de pouvoir du Hamas en 2007 dans la bande de Gaza, ce sont les États-Unis qui ont demandé au Qatar d’ouvrir un canal de communication avec lui. Quand les révoltes de 2011, dites du Printemps arabe, ont touché la Syrie, elles ont obligé le Hamas à rompre avec le régime syrien, et à quitter l’année suivante ce pays où il avait jusque-là son siège. Là encore, c’est l’impérialisme américain qui a demandé aux dirigeants qataris de laisser le Hamas s’installer chez eux.

Les liens de dépendance du Qatar, cette ancienne colonie anglaise, envers les États-Unis se sont établis à travers bien des canaux, mais celui du pétrole et du gaz a été un des principaux. Toutes les majors pétrolières américaines sont installées au Qatar et il héberge la plus importante base militaire des États-Unis au Moyen-Orient, ses 10 000 soldats et le centre de commandement de leurs forces militaires dans cette région.

Même les financements du Hamas par le Qatar s’effectuent avec le consentement des États-Unis et des dirigeants israéliens. D’un côté, Israël et l’Égypte ont organisé pendant des années le blocus de la bande de Gaza. De l’autre, les États-Unis, avec l’accord des dirigeants israéliens, ont négocié avec le Qatar que celui-ci prenne en charge le paiement des salaires des fonctionnaires, l’aide alimentaire aux plus pauvres et l’entretien des centrales électriques dans la bande de Gaza.

Malgré les guerres et les révoltes populaires qui ont secoué cette région depuis des décennies, malgré l’apparition de régimes qui leur ont été hostiles, les États-Unis ont su y trouver de multiples points d’appui pour maintenir leur domination, et le Qatar est l’un d’eux. Derrière l’enchevêtrement de dépendances militaires, diplomatiques, économiques et financières qui caractérise le Moyen-Orient, les dirigeants de l’impérialisme savent aussi manœuvrer et établir le lien avec une force comme le Hamas, qui peut se présenter comme leur adversaire. Car ils savent qu’elle peut être un atout, une carte à jouer en cas de besoin pour le maintien de leur ordre social.

                                      Pierre ROYAN (Lutte ouvrière n°2887)

 

jeudi 30 novembre 2023

Israël-Palestine : une trêve, mais pas la fin de la guerre. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître.

Israël-Palestine : une trêve, mais pas la fin de la guerre

29 Novembre 2023

La trêve conclue entre Israël et le Hamas, d’une durée initiale de quatre jours, a été prolongée jusqu’au jeudi 30 novembre, à 7 heures du matin.

Selon l’accord négocié sous l’égide du Qatar, avec l’appui de l’Égypte et des États-Unis, elle devait permettre l’échange de cinquante otages, exclusivement des femmes et des enfants, contre cent cinquante femmes et mineurs détenus dans les prisons israéliennes et l’arrivée d’aide humanitaire à Gaza. Au-delà de cette première prolongation, le Premier ministre israélien a évoqué le fait que chaque libération supplémentaire d’un groupe de dix personnes par le Hamas pourrait permettre en retour un jour de trêve supplémentaire.

Dimanche 26 novembre, lors d’une visite aux troupes israéliennes dans la bande de Gaza, Netanyahou a affiché une attitude martiale, casqué et portant un gilet pare-balles. Déclarant qu’il était déterminé à « éliminer le Hamas » et à continuer la guerre « jusqu’au bout, jusqu’à la victoire », il a conclu tout de même son intervention en souhaitant une « trêve plus longue ».

Le double langage de Netanyahou est le reflet de pressions contradictoires. Celles des États-Unis ont certainement joué un rôle important pour aboutir à l’accord et à la prolongation de la trêve. Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, John Kirby, a déclaré que Washington « souhaiterait bien sûr que la pause soit prolongée davantage ». Mais, tout en exprimant ce vœu, il s’est contenté de demander que les futures opérations militaires israéliennes soient menées « de la manière la plus discrète, délibérée, prudente et attentive possible ». Autant dire que les dirigeants américains ne feront rien pour contraindre réellement le gouvernement israélien à mettre fin à la guerre à Gaza.

Netanyahou subit aussi des pressions venant de sa propre population. Depuis plusieurs semaines, la place du Musée d’art de Tel-Aviv, rebaptisée place des Otages, est devenue le centre de rassemblement de milliers d’Israéliens venant à la fois affirmer leur soutien aux proches des captifs et exiger du gouvernement qu’il se fixe prioritairement l’objectif d’obtenir leur libération. Samedi 25 novembre, une manifestation a rassemblé des dizaines de milliers de personnes, dont une partie a demandé à cette occasion la démission de ­Netanyahou. Une partie de l’opinion publique israélienne exprime en effet sa méfiance à l’égard du Premier ministre et de sa façon de mener la guerre, en mettant en danger la vie des otages. Le fait que même un des ministres d’extrême droite de Netanyahou, Bezalel Smotrich, se soit exprimé en faveur de l’accord avec le Hamas témoigne de la force de ce courant au sein de la population israélienne.

S’opposant à cette mobilisation, la frange des mouvements ultranationalistes juifs, la plus liée aux colons de Cisjordanie, se fait entendre avec virulence. S’en faisant le porte-parole, Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale et dirigeant du parti d’extrême droite Puissance juive, a rejeté l’accord d’échange avec le Hamas, qualifié de « désastre ».

Ces oppositions reflètent l’impasse dans laquelle se retrouve toute la société israélienne, du fait des politiques menées par Netanyahou, mais aussi par tous ses prédécesseurs depuis 75 ans, consistant à nier le droit des Palestiniens à une existence nationale, à les spolier de leurs terres en développant la colonisation, à les humilier par des mesures discriminatoires. La population israélienne en paye elle aussi chèrement le prix, se retrouvant condamnée à vivre en état de siège permanent, avec une extrême droite de plus en plus menaçante, et à mener régulièrement des guerres destructrices qui ne font que préparer les suivantes.

                                                    Marc RÉMY (Lutte ouvrière n°2887)

 

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Les prochaines permanences prévues :

-Vendredi 1er décembre, de 15 h.40 à 16 h.40 au marché du Val-Nord ;

 -et de 17 h.15 à 18 h.15, « Carrefour Babou » ;

-Samedi matin 2 décembre, de 10h.15 à 10 h.55 devant Monoprix ;

- de 11 h. à midi au marché de la Colonie ; 

-Lundi 4 décembre, de 18 h. à 19 h. centre commercial des Raguenets ;

-Mardi 5 décembre, centre commercial de la cité Joliot-Curie, de 18 à 19 h. ;

-Mercredi 6 décembre, de 11 h.30 à midi marché des Champioux.

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.

 

 

N’oubliez pas de noter sur vos agendas, le rendez-vous encore lointain de notre banquet local qui aura lieu en journée le dimanche 24 mars prochain. Dès à présents, parlez-en autour de vous et réservez. Le prix du repas est désormais fixé. Comme l’an dernier, 17 euros pour les adultes, 8 pour les enfants jusqu’à 14 ans. Achetez votre billet d’entrée.

 

mercredi 29 novembre 2023

Appels à manifester contre le massacre à Gaza : affirmer la nécessité d’en finir avec ce système qui écrase les peuples sous les bombes

                            Manifestons contre le massacre à Gaza !

22 Novembre 2023

Depuis plusieurs semaines des manifestations et des rassemblements sont organisés chaque samedi, dans plusieurs villes de France, pour dénoncer le massacre de la population palestinienne de Gaza, même si la grande presse n’en parle quasiment pas.

À Paris, selon la préfecture de Police, ces manifestations ont rassemblé 20 000 personnes le 4 novembre, 16 000 le 11 et « quelques milliers » le 18. Lutte ouvrière y était présente pour dénoncer la guerre menée par l’armée israélienne mais aussi la responsabilité des grandes puissances et toutes leurs manœuvres.

La grande majorité des manifestants réclame un cessez-le-feu, dénonce l’envahissement de la bande de Gaza par l’armée israélienne et la colonisation de la Cisjordanie. Elle revendique le droit des Palestiniens à avoir leur propre État.

La situation actuelle est le produit des divisions entre les populations juive et arabe de cette région telles qu’elles ont été créées et entretenues par les grandes puissances. La guerre actuelle est encore en train de les exacerber. En Israël, la population a été chauffée à blanc par la propagande guerrière de son gouvernement. De l’autre côté, les exactions de l’armée israélienne à Gaza, comme celles des milices formées par les colons en Cisjordanie révoltent toujours plus la population palestinienne et contribuent à la ranger derrière le Hamas, qui se présente comme la seule organisation combattante. Pour les travailleurs et les classes pauvres, palestiniens comme israéliens, cette évolution dramatique les enfonce dans une impasse.

Les deux peuples, et le peuple palestinien avant tout, payent ainsi d’un prix énorme le maintien de l’ordre impérialiste. Il faut continuer à manifester et Lutte ouvrière appelle à le faire, non seulement pour exprimer la solidarité avec les victimes mais aussi pour affirmer la nécessité d’en finir avec ce système qui écrase les peuples sous les bombes.

                                      Pierre ROYAN (Lutte ouvrière n°2886)

 

Deux de nos trois autocollants


 

 

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-Vendredi 1er décembre, de 15 h.40 à 16 h.40 au marché du Val-Nord ;

 -et de 17 h.15 à 18 h.15, « Carrefour Babou » ;

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- de 11 h. à midi au marché de la Colonie ; 

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-Mardi 5 décembre, centre commercial de la cité Joliot-Curie, de 18 à 19 h. ;

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