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lundi 6 novembre 2023

Charles Piaget, la disparition d’un militant de l’aventure Lip, mais avant tout un militant ouvrier véritable.

 Charles Piaget vient de disparaître. Avec les travailleurs de Lip, entreprise horlogère de Besançon, menacés en juin 1973 de licenciement, il mena pendant des années, et aux côtés de d’autres militants valeureux, la grande aventure de cette entreprise prise en mains par les salariés. Mais toute sa vie, Charles Piaget fut un militant ouvrier engagé, porteur d’un idéal, loin de tout espoir de carrière ou de petite sinécure. Voilà ce que notre camarade Nathalie Arthaud a écrit hier sur Twitter où, hasard, elle participait à la fête locale de Lutte ouvrière à Besançon.


 

mercredi 25 octobre 2023

Colombes, Argenteuil, Otis, Moyen-Orient, les mésaventures d’un militant ouvrier de longue date

 

La naïveté certes, mais un souci légitime de faire connaître la vérité

 

Je connais Julien Courteau depuis les années 1990 quand j’ai commencé à fréquenter l’Union Locale CGT d’Argenteuil. Certes vif, mais homme d’engagement et de conviction, Julien a été responsable syndical CGT  chez Otis-Argenteuil avant que ce site industriel y soit démantelé. Il a aujourd’hui 77 ans. C’est une aventure bien singulière qui lui est arrivée il y a une dizaine de jours. Une aventure qui donne une idée de la tension actuelle de divers acteurs de la société, et qui indique que les « droits démocratiques » de chacun sont bien fragiles.

Alors que le Hamas a déclenché les évènements que l’on sait, Julien est écœuré par l’essentiel du traitement médiatique qui en est fait. Il a envie le vendredi 13 octobre d’en discuter pour remettre les évènements davantage en perspective.

         Il raconte :

« Deux jeunes filles sont passée devant mon domicile pendant que je sortais mon véhicule en partant en voiture. Je me suis arrêté à leur hauteur pour leur demander si leurs professeurs d’histoire leur avaient fait un cours sur les évènements qui se passaient en Israël. Celles-ci m’ont répondu non. En conduisant au ralenti à leur hauteur, je leur ai dit qu’il fallait comprendre la situation et que le Hamas avait décidé d’intervenir, car depuis le début de l’année, 70 enfants de Gaza ont été tués ainsi que des terres annexées par Israël et que Gaza allait être rasée et peut-être qu’il fallait leur demander un cours là-dessus. »

Ce que Julien ne savait pas, c’est que le même jour, l’enseignant Dominique Bernard était assassiné à Arras, et que les personnels de l’Éducation étaient particulièrement et légitimement à cran.

Bref, la principale est venue avec les deux collégiennes prendre en photo la plaque d’immatriculation.

         Conséquence,  le lundi 16 octobre, en fin d’après-midi, la police est arrivée, a perquisitionné chez Julien, et l’embarque. Il est mis en  garde à vue et ne ressortira que 17 heures plus tard, sans avoir été assisté d’un avocat, et alors que sa santé est fragile.

         À chacun de juger de cette affaire, et des conséquences morales pour ce vieux militant d’Otis. DM

samedi 21 octobre 2023

Arrestation honteuse d’un militant ouvrier

Refusons de baisser la tête !

 


 

Hier vendredi 20 octobre, à 6 heures du matin, Jean-Paul Delescaut, secrétaire départemental CGT du Nord, a été interpellé chez lui par une dizaine de policiers cagoulés. Que lui est-il reproché pour mériter un tel déploiement de force ? Avoir rédigé un tract soutenant le peuple palestinien, dénonçant la politique d'extrême droite et d'apartheid de l'État israélien et appelant à la paix ! Il est accusé d'apologie du terrorisme !

         Par cette démonstration de force, Macron et Darmanin veulent intimider ceux qui ne s'aplatissent pas devant leur politique, et ne suivent pas servilement leur soutien à l'État israélien.

         Refusons de baisser la tête. Jean-Paul Delescaut ne doit pas être poursuivi !

 

mardi 17 octobre 2023

La « démocratie » à Argenteuil, de recul en recul… aux habitants d’en juger. À eux de réagir !

Un argumentaire et un prétexte qui donnent presque envie d’en rire

 

Le maire d’Argenteuil, Georges Mothron, vient de prendre un arrêté anti-tracts qui a pris effet vendredi dernier. Il s’agit d’interdire la distribution de tracts non seulement aux alentours du marché Héloïse mais également dans les rues avoisinantes.

         Nous avions cru comprendre que le maire d’Argenteuil avait une phobie du papier, mais cela apparemment se confirme. C’est le second arrêté anti-tracts qu’il prend en moins de trois mois. Pour le premier, il s’agissait d’en interdire la distribution à l’intérieur du dernier Forum des associations. À cette occasion, cela avait permis, en toute contre-production de la décision, un beau succès au Comité visé par cet arrêté, le Comité de Défense de l’espace Jean Vilar.

         Ce dernier arrêté prend prétexte des travaux qui débutent pour agrandir l’espace de la « plataneraie » qui se fait aux dépens des emplacements du marché (voir notre autre brève sur le sujet). Le vendredi, les travaux continueront sans doute, avec le marché. Ce sont les barrières mis en place qui risquent éventuellement de poser problème, pas les tracts ! Qu’à cela ne tienne. Quant au dimanche, à ce que l’on sache, ces travaux s’arrêtent. Par ailleurs, et c’est là l’essentiel, qui a vu les distributions de tracts perturber le marché Héloïse sur un boulevard éponyme privé de circulation ! Quant aux rues adjacentes…

         Cela donne l’impression d’une petite contribution municipale particulière à la force qui compte en Palestine pour les dominants, celle de l’État d’Israël, puisque les distributions notables de tracts au marché Héloïse ont toujours été celles de ceux qui à Argenteuil veulent faire entendre la voix du peuple palestinien. Sans que cela pose un quelconque problème. En tout cas, sur ce plan, cet arrêté arrive à point nommé.

          On pense également aux futures prises de position et informations du Comité Jean Vilar alors que la municipalité continue son affaire Fiminco, à travers la nouvelle étape "plataneraie" et des ennuis qui lui sont liés pour les commerçants et les clients modestes du marché dont l'avenir n'est plus sûr.

         Tout cela a un petit air de 1939 lorsqu’il ne faisait pas bon vouloir exprimer certaines convictions.

         À suivre donc au vue en particulier des futures réactions des Argenteuillais. Cela dit, si cela ne relevait pas d’une affaire si sérieuse, avec cette peur du "tract", il y aurait tellement de quoi rire ! Dominique MARIETTE, Lutte ouvrière-Argenteuil