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mardi 7 mai 2024

Haïti : Les masses exploitées n’ont que le choix de la révolte

Haïti : Les masses exploitées n’ont que le choix de la révolte

 

Publié le 01/05/2024

Cet article est extrait du mensuel La Voix des travailleurs édité à Haïti par l’Organisation des travailleurs révolutionnaires (OTR-UCI)

 


Les classes dominantes et leurs valets de la classe politique ont laissé proliférer les gangs criminels dans le pays. Pour eux, mieux vaut avoir affaire à des gangs criminels, des assassins qui sèment le deuil et la terreur sur leur passage mais qui s’inscrivent dans la défense de l’impérialisme, que d’affronter des millions de travailleurs, des chômeurs, qui se révoltent contre l’enfer du système d’exploitation capitaliste.

Depuis plusieurs années, les masses populaires vivent au rythme des massacres, des actes terroristes tous plus odieux les uns que les autres. Des quartiers entiers sont rasés et vidés de leurs habitants. Des centaines de milliers de personnes deviennent du jour au lendemain des sans- domicile, certaines étant contraintes de vivre dans des camps ou de fuir vers des villes de province. Des hôpitaux, des écoles, des marchés publics sont incendiés.

Cela n’émeut pas tant la bourgeoisie, qui continue d’engranger des richesses, quitte à payer grassement les groupes armés pour protéger ses affaires. De toute façon, ce sont les travailleurs qui paieront la facture par l’augmentation des prix. Hier comme aujourd’hui, la détresse de la population a toujours été le cadet des soucis de la classe politique. Malgré le délitement presque total du pays, elle continue de se battre autour du pouvoir, comme des charognards pour satisfaire leur gourmandise.

Maître des lieux, l’impérialisme, à travers ses ambassades, ne se sent pas plus préoccupé par le pourrissement de la situation. Si cela coince, des contingents de soldats étrangers peuvent être dépêchés pour venir protéger ses intérêts et évacuer ses ressortissants, comme ils le font actuellement.

Malgré la situation apocalyptique du pays, des armes de gros calibre, des drones, des grenades continuent d’arriver entre les mains des gangs criminels, en provenance des USA, des Caraïbes, de Saint-Domingue. Ce qui fait dire à certains que Haïti et ses classes populaires sont victimes d’un complot.

Loin d’être victime d’un complot, Haïti est victime de la domination capitaliste de la planète depuis le débarquement des mercenaires à la solde de la bourgeoisie montante en Europe, de 1492 jusqu’à aujourd’hui. En cela, Haïti n’est pas une exception. Mais pour avoir, d’une part, tenu tête aux colons esclavagistes français en arrachant leur liberté de haute lutte, en infligeant, d’autre part une défaite humiliante à Napoléon par l’obtention de leur indépendance, les masses haïtiennes victimes de l’esclavage se sont singularisées comme le symbole des luttes contre l’oppression.

Si les gangs armés n’ont pas encore investi toutes les grandes villes du pays, c’est en grande partie dû à la vigilance de la population. Et même à Port-au-Prince, en dépit de la toute-puissance affichée des gangs criminels, certains quartiers comme Canapé-Vert, Juvenat, la ville de Mirbalais, etc. résistent. Dans certains quartiers, les gens s’organisent et engrangent quelques succès.

C’est par la révolte générale de la population que les esclaves ont arraché leur liberté et proclamé leur indépendance à la barbe des colons français et alliés. C’est l’embrasement général des masses laborieuses qui mettra fin à la barbarie des gangs armés et au système d’exploitation qui leur a donné naissance.

                                                                  La Voix des travailleurs

 

dimanche 17 mars 2024

Haïti : guerre des gangs et manœuvres américaines

Haïti : guerre des gangs et manœuvres américaines

13 Mars 2024

Le 11 mars, le secrétaire d’État américain Anthony Blinken s’est déplacé à la Jamaïque pour une réunion consacrée à Haïti. Le lendemain, Ariel Henry, Premier ministre dont le départ était exigé par le principal chef des gangs haïtiens, démissionnait.

La démission « encouragée » d’Ariel Henry, chef d’État de fait depuis l’assassinat de Jovenel Moïse en 2021, fait partie des manœuvres américaines pour tenter de restaurer un pouvoir central à la tête d’Haïti, livré à une violente guerre des gangs pour le contrôle du pays.

Mois après mois, ces bandes armées ont étendu leur emprise et affermi leur pouvoir. Non contentes de couper les routes pour rançonner les travailleurs contraints d’aller gagner leur pain, de taxer les entreprises petites ou grandes, de kidnapper ou d’abattre n’importe qui dans la rue, elles ont attaqué des commissariats, puis vidé les prisons. Le 29 février, au prix de destructions considérables, les gangs ont pris pour cible l’aéroport de Port-au-Prince, les derniers bâtiments officiels, ceux des ONG et les ambassades occidentales.

Tant que les meurtres, les viols, la famine touchaient la majorité pauvre du pays, ceux qui ne peuvent ni s’exiler ni se barricader derrière des barbelés, les bourgeois haïtiens comme les dirigeants occidentaux ont toléré ces gangs. Beaucoup parmi les chefs de gang sont leurs anciens hommes de main qui réprimaient les grèves ou les manifestations d’ouvriers, faisaient le coup de poing contre des étudiants ou des opposants, au service de tel ou tel responsable politique. D’autres, comme Jimmy Chérizier dit Barbecue ou Guy Philippe, en rivalité pour le pouvoir, sont d’anciens gradés de la police ayant basculé dans le trafic de drogue. Nommées selon les périodes Macoutes, Chimères ou d’autres noms poétiques, ces bandes armées ont permis à la bourgeoisie, locale ou plus lointaine, de tirer pendant des décennies du profit de l’exploitation des travailleurs haïtiens sous-payés.

Aujourd’hui, ces chiens de guerre mordent leurs maîtres et exigent tout le pouvoir. Le dénommé Barbecue a réussi à s’imposer comme le chef du G9, un regroupement de gangs qui contrôle presque toute la capitale. Il est en rivalité pour le pouvoir avec Guy Philippe, ex-membre des forces spéciales formées en Équateur, ex-commissaire de police, ex-sénateur, ex-détenu aux États-Unis pour trafic de drogue, libéré et rentré récemment en Haïti. Ces deux gangsters, qui se proclament désormais « combattants de la liberté », ont formé un « Conseil révolutionnaire » présidé par Guy Philippe. L’enjeu de leurs dernières attaques est de faire reconnaître par les dirigeants américains leur « Conseil » comme le pouvoir de transition officiel.

La démission d’Ariel  Henry valide cette possibilité. Sans rire, le chef d’État du Guyana, qui préside la Communauté des Caraïbes, a déclaré que cette démission « ouvrait la voie à une transition pacifique (!) du pouvoir, à un plan d’action à court terme en matière de sécurité et à des élections libres et équitables ». Les conseillers américains réussiront-ils à travestir le « Conseil révolutionnaire » de Guy Philippe et Barbecue en un « Conseil de transition comprenant un vaste panel de la société civile haïtienne », comme annoncé à la sortie de la réunion en Jamaïque ? Les 133 millions de dollars que Blinken vient de promettre pour « résoudre la crise » satisferont-ils ces candidats au pouvoir ? Dans le chaos d’Haïti, il s’agirait de plaquer un semblant de façade démocratique sur une situation qui est de fait une dictature des gangs.

Quelle que soit la suite de ces manœuvres sordides, les travailleurs et les classes pauvres d’Haïti savent, pour l’avoir vécu bien des fois, qu’elles n’ont rien à en attendre.

                                                      Xavier LACHAU (Lutte ouvrière n°2902)

 

 

Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :

-Aujourd’hui dimanche 17 mars, de 10 h15 à 10 h.55 devant l’Intermarché du Centre ;

-et de 11 h. à midi marché Héloïse ;

-Lundi 18 mars : de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien ;

-Mercredi 20 mars : de 11 h.30 à midi, marché des Champioux.

 

 

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.

 


 

Réservez votre billet d’entrée pour notre banquet local qui aura lieu en journée le dimanche 24 mars prochain. Le prix du repas : 17 euros pour les adultes, 8 pour les enfants jusqu’à 14 ans.

 

samedi 9 mars 2024

Haïti : les gangs et ceux qui les ont fait prospérer

Solidarité avec nos frères et sœurs d’Haïti

 

 

Une violente guerre des gangs terrorise de plus en plus la population haïtienne avec des assassinats, enlèvements, rackets. L'un des principaux chefs de gang, un ancien policier dit « Barbecue », menace d'une guerre civile si le Premier ministre, non élu et soutenu par les États-Unis, ne démissionne pas.

         Les dirigeants occidentaux s'inquiètent de ce déchaînement de violence. Ils en sont pourtant les principaux responsables. L'effondrement de l'État est le produit de la misère permanente dans laquelle ils maintiennent Haïti. La violence de bandes armées a été utilisée contre les pauvres par tous les régimes haïtiens, sous l'œil bienveillant des impérialismes américain et français, pour que leurs capitalistes et les bourgeois haïtiens puissent exploiter un prolétariat sous-payé.

 

Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :

-Aujourd’hui samedi 9 mars : de 10 h. à 10 h.30 marché des Coteaux ;

-de 10 h.45 à midi 15, centre cl de la cité Joliot-Curie ;

-et de 11 h à midi au marché de la Colonie ;

-Dimanche 10 mars, de 10 h15 à 10 h.55 devant l’Intermarché du Centre ;

-et de 11 h. à midi marché Héloïse ;

-Lundi 11 mars : de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien ;

-Mercredi 13 mars : de 11 h.30 à midi, marché des Champioux.

 

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.

 

 

Réservez votre billet d’entrée pour notre banquet local qui aura lieu en journée le dimanche 24 mars prochain. Le prix du repas : 17 euros pour les adultes, 8 pour les enfants jusqu’à 14 ans.