Affichage des articles dont le libellé est Espagne. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Espagne. Afficher tous les articles

dimanche 10 novembre 2019

Football féminin : la révolte des joueuses pour l’égalité salariale


Footballeuses de tous pays, unissez-vous !



En Espagne, les joueuses de première division ont voté une grève reconductible à partir du 16 novembre pour l'égalité salariale avec les hommes. De plus en plus de clubs leur font des contrats à temps partiel, payés 8 000 euros par an en moyenne. Elles réclament un minimum de 12 000 euros par an.
       Les footballeuses danoises, elles, ont refusé de jouer un match déterminant avec la Suède pour obtenir les mêmes droits que les hommes. Dans plusieurs pays, des joueuses ont dû se mobiliser pour être simplement payées, comme au Nigeria. Et au printemps dernier, les joueuses jamaïcaines avaient popularisé le slogan "No pay, no play" (pas de salaire, pas de jeu). Comme le disent les footballeuses espagnoles : "Unidos, somos màs fuertes". Cela se traduit, au féminin comme au  masculin, « Unis nous sommes plus forts ! »

vendredi 3 mai 2019

Espagne : élections, un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière


Élections en Espagne : les socialistes l’emportent, mais le seul vote utile, c’est la lutte des travailleurs

01 Mai 2019

Pedro Sanchez, dirigeant du Parti socialiste (PSOE), a réussi son pari : son parti arrive nettement en tête des élections au Parlement, avec 123 députés sur 375.
Arrivé au pouvoir huit mois auparavant, il a appelé en février dernier à des élections anticipées, après avoir été mis en minorité sur son budget, lâché par les nationalistes catalans qui jusque-là le soutenaient et lui permettaient d’atteindre les 176 voix nécessaires pour être majoritaire.
Durant ces huit mois, il avait pris quelques mesures qui avaient pour but de le faire apparaître comme féministe, social, tolérant, ce qui lui a permis de faire campagne en disant : « Voilà ce que nous avons fait avec 84 députés, imaginez ce que nous ferions si nous avions la majorité. »
Autre élément qui explique la montée électorale en faveur des socialistes : l’irruption sur la scène électorale de Vox, formation quasi ouvertement franquiste, qui avait réussi lors d’élections locales à obtenir des élus au Parlement andalou, puis à faire un pacte portant le Parti populaire et Ciudadanos à la tête du gouvernement d’Andalousie.
Vox obtient cette fois 10 % des suffrages à l’échelle du pays, et entre au Parlement avec 24 élus. Les idées sur lesquelles Vox a obtenu ses suffrages constituent un danger mortel pour la classe ouvrière. Mais les travailleurs ne pourront les combattre qu’en se mobilisant dans les entreprises et dans la rue pour un programme défendant leurs intérêts de classe.

À propos de ces élections nous publions l’éditorial des bulletins d’entreprises de nos camarades de Voz Obrera (UCI, Espagne.)

« Le résultat des élections a reflété une opinion déterminée de la majorité des travailleurs et des classes populaires : ils ne veulent pas d’une régression sociale, ils ne veulent pas de l’extrême droite, de la réaction néofasciste, ils ne veulent pas de la droite.
La mobilisation massive de la gauche et des classes populaires a renversé la majorité parlementaire.
Le vote utile pour le Parti socialiste a amené 123 députés socialistes au Parlement. Avec 7,6 millions de voix, il gagne deux millions de suffrages par rapport aux dernières élections.
Unidos Podemos, la coalition de Pablo Iglesias avec Izquierda Unida et d’autres formations, a perdu 1,3 million de voix par rapport à 2016.
Les trois partis de droite ont maintenu ensemble leur score. Le Parti populaire s’est écroulé, essentiellement au bénéfice de Vox et en partie de Ciudadanos. Le bilan des élections en Andalousie a joué un rôle déterminant. La peur d’une coalition de la droite avec Vox comme force décisive a motivé des millions d’électeurs, qui ont exprimé par leur vote le rejet de cette droite qui s’appuie sur l’extrême droite.
Il faut signaler le record de participation : plus de 75 % de l’électorat, soit 6 % de plus qu’en 2016. À Madrid et Barcelone, la participation atteint les 80 %.
Pedro Sanchez a une majorité qui lui permettrait de gouverner avec l’appui de Podemos et d’autres groupes minoritaires. Pablo Iglesias avait fait des avances, expliquant qu’il voulait un pacte avec le PSOE.
Mais pas plus le vote utile pour le PSOE qu’une majorité de gauche ne va résoudre les graves problèmes que nous subissons, nous travailleurs, depuis la crise de 2008 et qui font tant de dégâts dans les familles.
En premier lieu, parce qu’accéder au gouvernement ne veut pas dire avoir le pouvoir. Le pouvoir est aux mains des grands capitalistes qui dominent l’économie et tous les moyens de production.
En deuxième lieu, parce que Pedro Sanchez n’a jamais osé et n’osera pas imposer les mesures urgentes de justice sociale qui rendent nécessaire l’expropriation des grands capitalistes et des banquiers.
Il n’a même pas parlé de supprimer la réforme du travail mise en place par le Parti populaire. Il s’est contenté de quelques mesures cosmétiques maquillant les inégalités sociales.
La classe ouvrière a exprimé son opinion dans ce vote. Mais cette opinion, il faut qu’elle se montre dans les rues et dans les entreprises par la solidarité ouvrière dans les luttes, sachant que tout ce que les travailleurs ont obtenu (les 8 heures de travail, les congés payés et les droits sociaux) ils ne l’ont obtenu qu’à travers des mobilisations collectives.
Oui, le seul vote utile pour les travailleurs, c’est la lutte et la solidarité ouvrière. »

                                                                                 Voz OBRERA

samedi 13 avril 2019

La Retirada il y a 80 ans : Janvier-mars 1939 : les combattants espagnols jetés dans les camps en France


Janvier-mars 1939 : les combattants espagnols jetés dans les camps en France

La Retirada – la retraite (militaire) en espagnol – désigne l’exode des combattants républicains vaincus par Franco à la fin de la guerre civile espagnole en 1939. Entre janvier et février, 500 000 personnes durent franchir les Pyrénées, pour fuir la sanglante répression franquiste, accueillis de la pire façon par la République française voisine.
En mai-juin 1937, après la chute de la ville basque de Bilbao entre les mains des franquistes, 120 000 réfugiés étaient déjà arrivés en France. Mais l’effondrement du front de Catalogne et la prise de Barcelone par les franquistes, le 26 janvier 1939, déclenchèrent un exode massif, ceux qui avaient combattu Franco risquant le peloton d’exécution.

Un terrible exode

Le militant trotskyste Mieczyslaw Bortenstein a laissé un témoignage de l’exode qui s’ensuivit : « Le spectacle que j’ai vu sur les routes menant jusqu’à la frontière était horrible. Cet exode précipité des femmes, parfois enceintes, des enfants, des blessés parfois amputés d’une jambe, (…) fut un spectacle qui nous faisait frémir ! (…) Évidemment, le départ fut effectué dans d’autres conditions par MM. les ministres, députés, bureaucrates, hauts fonctionnaires, etc., (…) dans les voitures luxueuses, (…) une démonstration tangible de la division des classes à l’intérieur du Front populaire : les bourgeois de gauche et les bureaucrates embourgeoisés (…) dans les belles limousines (…), de l’autre côté des ouvriers, les paysans et avec eux des militants du rang qui marchaient à pied (…) sous la menace continue de l’aviation fasciste. »
Pour ce combattant de la guerre civile, cette défaite était la conséquence de « la criminelle politique du Front populaire. (…) Toute la politique des dirigeants républicains, socialistes, communistes et anarchistes tendait à détruire l’énergie révolutionnaire du prolétariat. » « D’abord gagner la guerre, ensuite faire la révolution », cette formule réactionnaire tuait la révolution pour tuer la guerre par la suite. On avait l’espoir de gagner ainsi l’appui de la bourgeoisie dite démocratique de la France et de l’Angleterre. Au nom de cette politique, on abandonna tout, on alla de capitulation en capitulation, on trahit tout, on démoralisa le prolétariat. » Or « battre le fascisme, seule la révolution prolétarienne le pouvait. »
Le 27 janvier 1939, le chef du gouvernement français, Daladier, fit ouvrir la frontière aux seuls civils. Le 1er février, son ministre de l’Intérieur précisa : « Les femmes et les enfants, on les reçoit ; les blessés, on les soigne ; les valides, on les renvoie. » Gardes mobiles et tirailleurs sénégalais s’en chargeaient. Les arrivants devaient abandonner armes, argent et bijoux. Les 45 000 premiers étaient parqués sur la plage d’Argelès par des nuits glaciales, sans pain.
Le 5 février, le reste des antifranquistes put entrer. Leur nombre doubla de 250 000 à 500 000, dont un tiers de femmes, enfants et vieillards. La frontière fut définitivement refermée le 13 février. 330 000 réfugiés s’ajoutèrent aux 240 000 habitants du département des Pyrénées-Orientales. Femmes, enfants et vieillards furent ensuite répartis dans soixante-dix-sept départements, dans des casernes, prisons ou usines désaffectées, et aussi dans des halles, haras, maisons inhabitées ou colonies de vacances hors saison.

Des camps de concentration

Pour les hommes, l’accueil ne s’organisa que le 23 février dans des camps. Chapeautés par un général, une cinquantaine de camps furent installés dans le sud de la France dans des conditions déplorables : ni hygiène, ni intimité. On manque alors de couchages, de chauffages, de ravitaillement. Les épidémies se répandent. Entre février et juillet 1939, 15 000 réfugiés meurent, en général de dysenterie. Mais l’encadrement militaire, lui, est maîtrisé, mobilisant six régiments d’infanterie et quatre de cavalerie. S’ajoutent une quinzaine de camps dans les colonies françaises du Maghreb où une partie des 30 000 réfugiés sont soumis à des travaux forcés.
Le camp d’Argelès, où 78 000 hommes s’entassent dans 1 500 abris, est l’un des pires. La presse du Parti communiste décrit « un véritable pénitencier où couve un foyer d’épidémies. » « Ce n’est plus la mitraille qui tue, c’est la faim, la fièvre, le froid », « un enfer » du fait des sévices des militaires, des humiliations, des brutalités et des vols infligés aux réfugiés.
La majorité des hommes est embrigadée dans des compagnies de travailleurs étrangers : 130 000 dans les usines, 75 000 dans les fortifications, 20 000 dans les mines et l’agriculture.
Cette arrivée massive de réfugiés déclenche les campagnes des partisans de leur renvoi en Espagne.
À droite, à l’extrême droite et même dans les journaux radicaux L’Indépendant et la Dépêche du Midi, la xénophobie domine. On joue sur les peurs. Les réfugiés sont des « épaves humaines », dangereuses, car « anarchistes et voyous ». Ces réfugiés, à qui on a pourtant tout pris, sont à la fois des profiteurs « bien portants et armés » et accusés de dévaster les campagnes, de coûter cher et de faire planer la menace d’épidémies. C’est « l’armée du crime ».
La presse communiste et socialiste dénonce le dénuement matériel et moral des réfugiés et le manque d’organisation et de diligence du gouvernement français. « Je suis allé ce matin à Argelès-sur-Mer. Sur la plage, à perte de vue, grouille une foule immense, parquée entre des fils de fer barbelés. Un sur mille des hommes qui sont là a pu trouver un abri pour la nuit. La plupart de ceux que j’interroge n’ont pas mangé depuis deux jours. Il faut d’urgence loger ces malheureux, les réunir en baraquements. » « On continue à manger peu, très peu : un quart de boule de pain par jour c’est bien maigre. » « Attendra-t-on que les pleurésies, les congestions pulmonaires aient assassiné 10 000 ou 20 000 soldats de la liberté, épargnés par les bombes italiennes et les obus allemands pour prendre enfin les décisions indispensables ? » Ces extraits d’une série d’articles du Populaire conduisent Daladier à en interdire la vente dans les camps d’Argelès et de Saint-Cyprien alors que la presse de droite, qui injurie les combattants espagnols, est autorisée ! Et pour cause… Le 28 mars, les troupes franquistes entrent dans Madrid. Daladier reconnaît le vainqueur et nomme Pétain ambassadeur à Burgos.
Une partie des réfugiés allait se retrouver en 1939-1940 au sein de l’armée française. Après août 1940, cela conduisit 7 500 d’entre eux au camp de la mort de Mauthausen, où les deux tiers périrent. Les survivants de toutes ces épreuves n’allaient voir leurs droits reconnus qu’en 1945.

Note : Illégal de mars 1939 à février 1940, Bortenstein a été interné au camp du Vernet, puis au camp des Milles et enfin à Drancy. Il est mort à Auschwitz. Sous son nom de plume, M. Casanova, sa brochure, L’Espagne livrée. Comment le Front populaire a ouvert les portes à Franco, est disponible en français sur le site marxists.org.

                                         Jacques FONTENOY (Lutte ouvrière n°2645)


jeudi 15 mars 2018

Espagne, la force des femmes, la force de la grève


Espagne : les femmes dans la rue pour leurs droits

Le 8 mars, les femmes ont mené une mobilisation sans précédent contre les inégalités entre les sexes, notamment salariales, les discriminations et les violences sexuelles.
Selon les syndicats et la presse, six millions de personnes ont participé à ces manifestations pour exprimer leur révolte contre la situation des femmes dans le pays, en particulier dans les classes populaires. Dans 120 villes, des rassemblements se sont tenus à midi ou dans l’après-midi.
Des mouvements de grève ont eu lieu à l’appel des organisations féministes, des syndicats ou des partis. Certaines organisations ont appelé à des grèves de 24 heures. Mais ce sont surtout des appels à des débrayages de deux heures le midi ou dans l’après-midi qui ont été suivis par des centaines de milliers de personnes.
Les partis politiques de droite se sont ouvertement prononcés contre le mouvement. Ainsi, Ciudadanos a invoqué le fait que cette grève mettait en avant des revendications allant contre le bon fonctionnement du système capitaliste. Pourtant, le chef du gouvernement et dirigeant du Parti populaire, Rajoy, un fieffé réactionnaire, a osé arborer un ruban violet pour affirmer symboliquement sa solidarité avec les femmes. Et une des dirigeantes du Parti socialiste et présidente du gouvernement d’Andalousie a salué la mobilisation. Cela ne fait pas oublier que son parti, chaque fois qu’il a participé au pouvoir, a favorisé les mesures antiouvrières qui ont aggravé les inégalités entre les hommes et les femmes.
Pourquoi cette journée a-t-elle suscité cette mobilisation d’une ampleur inégalée ? Parce que les inégalités dont les femmes sont victimes ont largement marqué la société espagnole. Il faut espérer que, dans le monde du travail, cette mobilisation en encouragera d’autres. Pour tous les travailleurs, femmes et hommes confondus, c’est un espoir.

                                   Henriette MAUTHEY (Lutte ouvrière n°2589)



samedi 28 octobre 2017

Espagne Catalogne, un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière écrit avant les derniers évènements


L’article ci-dessous extrait du dernier numéro de notre hebdomadaire Lutte ouvrière a été écrit avant les évènements de ces dernières heures. Le parlement catalan ayant voté une déclaration d’indépendance, Rajoy a destitué le président catalan, dissout le parlement de la région autonome et décidé des élections législatives anticipées. 

Espagne : Rajoy-Puigdemont, le bras de fer continue

Cela fait plusieurs mois que le problème du statut de la Catalogne est au centre de la vie politique en Espagne. Après le référendum du 1er octobre 2017 décidé unitairement par les partis indépendantistes catalans – ceux qui se situent à droite, comme ceux qui se situent à gauche ou à l’extrême gauche – et déclaré illégal par Madrid, le bras de fer continue.
Ni l’interdiction de ce référendum ni le déploiement des forces de police n’avaient empêché que deux millions de Catalans se déplacent pour voter, exprimant à la fois leur mécontentement face à la politique du pouvoir central et se prononçant pour l’indépendance. Comme il fallait s’y attendre, le résultat a été déclaré nul et non avenu par Madrid.
Aujourd’hui, avec la crise économique qui a touché l’Espagne, comme le reste du monde, et tiré la société en arrière, la croissance des courants indépendantistes est l’expression des tensions sociales multiples. Mais leur politique n’offre aucune perspective positive pour les classes populaires.
Les partis et organisations indépendantistes catalanistes ont un langage radical qui ne s’adresse nullement au monde du travail, ni en Catalogne ni ailleurs. Les travailleurs continuent à subir les bas salaires, le chômage et une exploitation de plus en plus forte. Dans les usines, les services publics, les commerces, le secteur bancaire, le tourisme ou l’agriculture, il faut filer droit que l’on soit d’origine catalane ou andalouse, ou que l’on vienne d’un autre pays. Et croire que l’on peut avoir droit à un meilleur traitement parce qu’on est né en Catalogne ou que la famille est catalane est un leurre. C’est pourquoi ce repli sur l’origine de chacun divise les exploités, ceux qui pourtant ont de plus en plus besoin de s’unir pour faire valoir leurs droits.
C’est le piège dans lequel sont tombés actuellement en Catalogne ceux qui croyaient qu’ils pouvaient trouver des alliés dans le camp de leurs exploiteurs parce qu’ils sont de la même nationalité. Aujourd’hui il est clair que ceux qui font confiance à Puigdemont, ce leader indépendantiste catalaniste, politicien bourgeois affirmé s’il en est, se mettent à la remorque d’une politique antiouvrière et se rangent derrière un ennemi prêt à négocier tout et son contraire pour participer au pouvoir. Et il ne faut pas oublier que son prédécesseur, Arthur Mas, est un escroc de la haute finance qui a trempé dans des scandales largement connus et qui veut lui aussi conduire la colère des exploités dans des impasses.
Il faut, et c’est vrai dans toute l’Espagne, lutter contre la politique du pouvoir en place à Madrid, cette monarchie réactionnaire, et dénoncer ses violences policières commandées par Rajoy avec la complicité du Parti socialiste PSOE. Mais il ne faut pas en rester là.
La répression qu’organisent Rajoy et les siens aujourd’hui contre ceux qui s’opposent à sa politique sur le terrain de l’indépendantisme servira aussi contre ceux qui se battent pour défendre les droits du monde du travail. Alors c’est de tous ces problèmes qu’il faut débattre, ceux liés aux coupes budgétaires, ceux liés aux privatisations des secteurs publics, ceux liés aux attaques contre les retraités.
Les Puigdemont d’un côté, les Rajoy de l’autre, se disputent pour mieux servir telle ou telle fraction de la bourgeoisie, mais ils sont prêts les uns comme les autres, chacun à sa façon et sur son territoire, à matraquer le monde du travail.

                                  Henriette MAUTHEY (Lutte ouvrière n°2569)