EDF, les centrales nucléaires et son imprévoyance. Dur bilan.

Et bientôt le retour à la chandelle ?

 

 

EDF prolonge l'arrêt de quatre réacteurs nucléaires. 32 réacteurs, sur les 56 en activité en France, sont désormais arrêtés, soit pour des problèmes de maintenance, soit pour des problèmes de corrosion, entraînant baisse de la production d'électricité, mais aussi augmentation des prix. Voilà le résultat d'années d'économies tous azimuts dans ces centrales !

         Et gouvernement et médias prétendent que personne ne pourrait rien face aux risques de pénuries d'énergie ? On nous explique pourtant que gouverner, c'est prévoir !

 

EDF renationalisée ? Les dépenses, ce sera avec l'argent public

Le goût d’entreprendre des capitalistes… À voir, mais surtout avec la béquille de l’État

Dans son discours de politique générale, Elisabeth Borne a annoncé la renationalisation d’EDF, qui avait été partiellement privatisé à partir de 2005.

         L’opération est classique : en cas de crise, comme c’est le cas aujourd’hui, l’État se substitue aux capitalistes qui veulent faire des profits sur la vente d’énergie, mais pas assumer les investissements nécessaires dans des infrastructures coûteuses. EDF est endetté et rien que le budget des six EPR prévus s’élève déjà à 60 milliards d’euros.

         D’après ses défenseurs, le capitalisme c’est l’initiative et le goût d’entreprendre. À condition de ne pas prendre de risques et de laisser l’Etat, et donc la population, en assumer les frais.

 

Électricité : des coupures au rationnement

 

Quand ma maman de 94 ans fait attention à ne pas se chauffer normalement

 

Au 1er avril, fin de la trêve hivernale, EDF ne procédera plus à ces coupures d’électricité pour impayés qui frappent chaque année entre 200 000 et 300 000 ménages. À la place, elle fournira une puissance limitée : les foyers concernés pourront tout de même s’éclairer et faire fonctionner un réfrigérateur. Mais EDF n’est pas le seul distributeur d’électricité : ce ne sera donc pas la fin des coupures pour tout le monde. Et avec l’inflation galopante, le nombre de familles qui ne pourront plus payer leurs factures ne peut qu’augmenter.

         Si les salaires ne sont pas indexés sur les hausses réelles du coût de la vie, les familles populaires seront toujours à la merci des spéculateurs de l’énergie.