Tchad : la France vote « oui »

 

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Au Tchad, le référendum pour une nouvelle Constitution, organisé aujourd’hui 17 décembre, permettra à Mahamat Déby de conserver un pouvoir qu'il avait pris de force en 2021 à la mort de son père. Les opposants ayant été achetés ou réprimés, la victoire du « oui » est annoncée.

         Cette dictature est parrainée par la France : Macron avait apporté un soutien ostensible au fils Déby en se déplaçant aux funérailles du père. Une fois débitées quelques réserves verbales de pure forme à propos des « actes contraires à la libre expression pendant la campagne référendaire », le soutien du petit impérialisme français reste. Il s'accroche à cette partie du Sahel dont il ne s'est pas fait chasser.

Troupes françaises : hors d’Afrique !

 

 

Macron a eu encore une fois le culot de présenter - contre toute évidence - l’envoi de troupes françaises au Sahel comme un succès.

         Mais après s’être fait chasser du Mali et du Burkina-Faso, c’est du Niger que les militaires français vont devoir se retirer. L’impérialisme français est contraint d’entériner son affaiblissement dans cette partie de l’Afrique, ce qui ne l’empêche pas d’espérer se maintenir encore au Tchad.

         Cela ne diminue en rien sa responsabilité dans la misère et le chaos que doivent y affronter les populations qui ont été très longtemps soumises à sa domination. 

 

Gabon : le changement dans la continuité

Une révolution de palais

 

Statue d'Omar Bongo (crédit photo : David Stanley)

Au sein de la population gabonaise, peu nombreux sont ceux qui déplorent le renversement d’Ali Bongo par un coup d’État militaire, tant le règne des Bongo depuis plus d’un demi-siècle rimait avec enrichissement personnel et soumission aux grandes compagnies françaises.

         Or le nouvel homme fort, le général Oligui Nguema, est un cousin d’Ali Bongo. Il a commencé sa carrière au service d’Omar Bongo avant de devenir, en 2019, le responsable de la garde présidentielle du fils. Il est connu pour avoir détourné des millions afin d’investir dans l’immobilier en France et aux États-Unis.

         Les travailleurs gabonais n’ont rien à attendre de cette révolution de palais.