La
réunion du « Groupe d’étude ouvrière » que nous avons organisé hier
au soir portait sur l’Algérie indépendante des premières décennies après 1962.
Elle a rassemblée une trentaine de participants.
Les questions ont porté sur les causes des
succès électoraux du FIS après 1988, les rapports entre la religion et les
combats de la classe ouvrière, l’état des organisations se réclamant du
mouvement ouvrier en Algérie, les rapports entre celui-ci et le PCF,...
Un gréviste de PSA-Aulnay était présent.
Nous imaginions l’intérêt qu’il allait susciter dans sa famille et ses proches
lorsqu’il leur raconterait durant ses prochaines vacances algériennes toute l’expérience qu’il
avait acquise durant la grève…
Sur le fond, la dernière intervention est
revenue sur la fondation du FLN en 1954. Celle-ci fut le fait d’une poignée de
militants. Ces militants étaient des nationalistes prêts à tout sauf à stimuler
l’organisation et la conscience de classe des opprimés algériens. C’étaient des
nationalistes qui ne s’adressaient pas aux intérêts de ces derniers. On peut rêver.
Si une poignée de militants véritablement communistes avaient été présents,
offrant alors la perspective d’une toute autre politique…
Il n’y
en eut pas. Le ver était dans le fruit, et du FLN de la guerre d’indépendance sortit
un Etat bourgeois ennemi des travailleurs et de la population pauvre.