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vendredi 10 mai 2024

Lutte ouvrière-Le camp des travailleurs dans les élections européennes. Nos positions : La lutte contre l’oppression des femmes

La lutte contre l’oppression des femmes

 

 

La lutte contre l’oppression des femmes fait partie de notre combat de militants communistes révolutionnaires.

L’inégalité sociale entre hommes et femmes n’est ni naturelle ni innée. Elle est liée à la propriété privée et à la division de la société en classes sociales. Nous militons pour une société communiste, c’est-à-dire une société sans classes sociales, débarrassée de toutes les oppressions et où femmes et hommes auront des relations égalitaires.

Nous sommes donc solidaires de tous les combats contre l'oppression des femmes, contre les injustices et les violences à leur encontre, depuis les inégalités salariales jusqu'aux violences sexuelles et aux féminicides. Lutte ouvrière, qui a successivement été représentée par Arlette Laguiller, à l'époque où la politique était une prérogative masculine, puis par Nathalie Arthaud, est attachée depuis toujours à l'égalité entre femmes et hommes, dans les tâches militantes et dans l'exercice des responsabilités.

Il a fallu bien des combats pour arracher les droits élémentaires des femmes : le droit de vote, le droit à la contraception et à l’avortement, l’indépendance juridique par rapport au père ou au mari. Mais ces droits ne sont jamais acquis, comme le montrent les reculs de la législation sur l’avortement aux États-Unis ou en Pologne par exemple. Et nulle part, les femmes n’ont acquis une position égale à celle des hommes : en France, aujourd’hui encore, leurs salaires sont inférieurs à ceux des hommes, parce qu’elles sont cantonnées à des emplois mal payés mais aussi parce que, même à travail égal, elles sont moins bien payées. 

À l’échelle du monde, la situation est catastrophique : excision, port du voile imposé, minorité à vie, mariages forcés, sans compter les viols de guerre et l’exploitation forcenée… les femmes de la classe ouvrière sont doublement opprimées, comme femmes et comme travailleuses. 

Si le capitalisme n’a pas inventé l’oppression des femmes, il l’entretient de multiples façons. Pour tirer les salaires et conditions de travail vers le bas, le patronat s’appuie sur toutes les divisions, et en particulier celle entre hommes et femmes. Les violences sexuelles et les féminicides, fréquents même dans les pays développés, sont l’expression d’une société fondée sur des rapports d’oppression dont les principales valeurs sont le pouvoir et l’individualisme. Partout, chaque fois que la société recule sous l’effet des crises économiques et des guerres, les droits des femmes et leur condition reculent aussi.

Alors on ne peut séparer le combat féministe de celui pour la transformation générale de la société et donc le renversement du capitalisme. Compter sur l’État, la justice, les organisations internationales ou autres moyens institutionnels pour changer la situation est un leurre. Dans un pays riche comme la France, l’État ne consacre même pas le minimum de moyens que réclament les associations pour gérer les situations d’urgence ! Il n’impose même pas aux patrons de respecter la loi en payant les femmes au même niveau que les hommes. Après plus de 60 ans d’existence, l’Union européenne n’impose même pas le droit à l’IVG. Et l’ONU peut bien multiplier les rapports alarmants : les États impérialistes continuent à entretenir le sous-développement et les guerres, terreau de l’oppression et des violences contre les femmes.

Ce sont les périodes révolutionnaires qui ont permis les plus grandes avancées en matière de droits des femmes : avant la réaction stalinienne, la Russie soviétique fut le premier État moderne au monde à autoriser l’avortement et à établir une égalité civile totale entre les femmes et les hommes. 

Dans le mouvement ouvrier révolutionnaire, les femmes ont lutté aux côtés des hommes et au même rang qu’eux ; Louise Michel, Eleanor Marx, Rosa Luxemburg, Clara Zetkin, Alexandra Kollontaï étaient des militantes socialistes qui ne séparaient pas leur combat féministe de celui pour l’émancipation de la classe ouvrière dans son ensemble.

C’est cette tradition qui est la nôtre. Être féministe de façon conséquente, c’est avoir comme objectif la révolution sociale !

 

mardi 7 mai 2024

Arlette LAGUILLER clôture la liste de nos 81 candidats de la liste Lutte ouvrière- - Le camp des travailleurs pour les élections européennes du 9 juin prochain

 

Arlette LAGUILLER

Employée de banque retraitée

Seine-Saint-Denis

Je suis Arlette Laguiller. J’ai 84 ans. A 16 ans, comme beaucoup d’enfants de la classe ouvrière, j’ai commencé à travailler. Je suis rentrée dans une grande banque comme employée et à 20 ans je me suis engagée politiquement, parce que j’étais révoltée par la sale guerre que la France coloniale menait en Algérie.

Ensuite j’ai participé à tous les combats syndicaux et politiques dans mon entreprise. Bien sûr mai 1968, mais aussi une grève en 1974, qui a duré deux mois et qui m’a confortée à jamais dans l’idée que les travailleuses et les travailleurs peuvent agir, se battre et même créer une tout autre société que la société capitaliste.

Lors de cette grève de 1974, nous avions pu mettre en place des comités de grève. Ils ont été à l’initiative des militants de Lutte ouvrière, mais ils ont permis à tous les salariés de diriger leur grève. En effet, malgré la division syndicale, les grévistes, syndiqués ou non, ont pu contrôler leur mouvement et décider chaque jour en assemblée générale de sa reconduction. Cela a permis à la grève d’aller jusqu’au bout de ce que les travailleurs voulaient, c’est-à-dire jusqu’à la satisfaction des revendications.