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jeudi 11 avril 2024

Collégiens agressés : la violence de la société. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître

 Collégiens agressés : la violence de la société

 Publié le 10/04/2024

Le tabassage atroce de deux collégiens par d’autres jeunes, qui a mené l’une, Samara, dans le coma le 2 avril, et l’autre, Shemseddine, à la mort deux jours après, vont-ils être l’occasion d’une campagne contre les plus pauvres ? En tout cas, une récupération a commencé dans ce sens.

Au-delà de leur violence extrême, l’effroi suscité par les deux agressions provient de leur caractère collectif, prémédité. Dans le cas de Samara, à Montpellier, il semble qu’un appel au lynchage ait circulé sur les téléphones à partir d’une photo jugée provocante, imputée à tort à la jeune fille, qui était par ailleurs victime de harcèlement.

Que les réseaux sociaux servent de caisse de résonance est indéniable, mais cette violence absurde est avant tout le reflet de celle de la société. Que l’on soit victime de licenciement, de la pauvreté ou même des conséquences d’une guerre, on subit la même violence. Cette réalité est si prégnante qu’une partie des jeunes l’intègrent. Alors, il faudrait d’abord que chacun se sente protégé au sein de la société et non écrasé par elle.

Macron au contraire a vu dans ces crimes l’occasion de servir sa propre démagogie. Il a d’une part repris la rengaine suivant laquelle l’école devrait « rester un sanctuaire », comme lors de l’assassinat du professeur Dominique Bernard. S’en sont suivi des annonces qui auront peu de chances d’être suivies d’effet, comme la création d’internats, et d’autres qui ne coûtent rien, comme l’obligation de déposer les téléphones dans des boîtes à l’entrée des collèges. La perspective de protéger les établissements scolaires est parfaitement illusoire. L’école est dans la société, elle en est par bien des aspects un reflet.

Mais le pouvoir a également, sans surprise, agité la perspective de la répression. Si Attal n’a parlé que de renforcer les mesures disciplinaires à l’école, en particulier dès le primaire, Macron est allé plus loin. Il a évoqué la création des centres fermés pour les jeunes qui pourraient « dériver », dont beaucoup seraient issus de familles monoparentales ou de l’Aide sociale à l’enfance. En fait, il insinue, comme après les émeutes qui ont suivi la mort de Nahel en juin dernier, que les responsables sont les parents en proie aux difficultés sociales. Des propos destinés à cacher la responsabilité de ceux qui profitent des richesses et imposent aux autres de vivre dans une jungle capitaliste.

                                                       Thomas Baumer (Lutte ouvrière n°2906)

 

Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :

-Vendredi 12 avril : de 15h40 à 16 h40 au marché du Val-Nord ;

-et de 17 h.15 à 18 h.15, « Carrefour Babou » ;

-Samedi 13 avril : de 10 h.30 à midi Centre Cl de la cité Joliot-Curie,

- et de 11 h à midi au marché de la Colonie ;

-Lundi 15 avril : de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien.

 

 

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.

 

 

15 euros jusqu’au 21 avril : mdommarie@aol.com

10ème collège à Argenteuil : priorité des priorités

Quand la propriété privée fait obstacle

 

Collège Jean-Jacques Rousseau, un collège dont les effectifs n'ont pas cessé de croître
 

Certains collèges croulent sous les sureffectifs d’élèves. C’est le cas en particulier de Jean-Jacques Rousseau, Paul-Vaillant-Couturier, mais aussi Ariane.

         L’actualité indique que le suivi des adolescents est une priorité qui exige une présence d’adultes à l’écoute et des établissements à effectifs limités, bref à échelle humaine.

         À Argenteuil, un 10ème collège est normalement sur les rails. Il devait ouvrir à la rentrée de septembre 2026. Mais si l’on en juge par ce qui s’est dit lors du dernier conseil municipal d’Argenteuil, pour atteindre cet objectif, l’affaire semble mal engagée. Il y aurait en particulier des obstacles au niveau de la récupération des terrains nécessaires. Pourtant, dans le quartier du Val-Notre-Dame, ce n’est pas les terrains qui manquent.

         Quand il s’agit de réaliser des édifices qui intéressent l’État -tels par exemple ceux relevant des Jeux olympiques- celui-ci trouve toujours les moyens juridiques pour accélérer la réalisation de ce qui a été décidé.

         La construction de ce 10ème collège exigerait les mêmes mesures permettant d’engager la célérité nécessaire. DM

 

lundi 8 avril 2024

Enseignement privé : largesses de l’État sans contrôle

Enseignement privé : largesses de l’État sans contrôle

Un rapport parlementaire dénonce le manque de contrôle sur le financement public particulièrement opaque des établissements privés sous contrat.

 « Personne ne connaît le montant total de la dépense publique consacrée aux écoles privées sous contrat », dénonce ce rapport, alors que celles-ci seraient financées à hauteur de 75 %. C’est en 1959, avec la loi Debré, que, pour faire face à l’accroissement démographique, l’État a choisi de s’appuyer sur l’enseignement privé, affirmant qu’il contribuait au service public d’enseignement, alors qu’il ne faisait que pallier ses carences.

Aujourd’hui, les établissements privés scolarisent près de 17,6 % des élèves, grâce aux deniers publics, mais pas dans les mêmes conditions. Ainsi, l’enseignement privé n’a pas l’obligation de scolariser tous les jeunes en âge de l’être alors que, dans le cadre de la scolarité obligatoire, les établissements publics sont tenus d’accueillir tous les enfants, sans exclusive, ce qui est évidemment normal. Le privé est censé s’engager à respecter les programmes définis par le ministère de l’Éducation nationale, mais le manque de contrôle permet semble-t-il certains écarts.

Il n’y a pas de véritable contrôle des subventions de cet enseignement privé, à 95 % catholique. En 1984, la décision du ministre socialiste de l’Éducation de l’époque de mettre en place un plus grand contrôle de ces subventions avait mobilisé le ban et l’arrière-ban de la droite catholique. Le gouvernement socialiste de l’époque avait reculé lamentablement.

Les enfants de familles favorisées représentent la majorité des élèves du privé. Certains parents, ni particulièrement croyants, ni spécialement fortunés, en sont aussi à y envoyer leurs enfants, espérant y trouver de meilleures conditions d’enseignement que dans les établissements publics que l’État laisse se dégrader.

L’éducation de tous les jeunes devrait pourtant se faire dans les meilleures conditions possibles. Il faudrait pour cela que le gouvernement y mette tous les moyens nécessaires et que l’argent public aille au service public d’éducation.

                                                               Aline Retesse (Lutte ouvrière n2905)

 

Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :

-Aujourd’hui lundi 8 avril : de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien ;

-Mercredi 10 avril : de 11 h. à 11 h.30, marché des Champioux ;

-Vendredi 12 avril : 15 h.40 à 16 h.40 : marché du Val-Nord ;

-17 h.15 à 18 h.15 : "Carrefour Babou" ;

-Samedi 13 avril : de 10 h.30 à midi au Centre Cl de la cité Joliot-Curie ;

- de 11 heures à midi, au marché de la Colonie ;

-Lundi 15 avril : de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratie.

 

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.

 

15 euros jusqu’au 21 avril : mdommarie@aol.com

 

jeudi 4 avril 2024

École : des inégalités tenaces

Des conditions uniformes, tu parles !

 

 

La mairie de droite de Puteaux, dans les Hauts-de-Seine, était très fière d’être parmi les premières communes à imposer le port de l’uniforme dans ses écoles maternelles et primaires à partir du 25 mars.

         Les blouses des petits, les polos et les sweat-shirts des plus grands ont été fournis gratuitement aux parents, mais ont coûté 200 euros pour chaque enfant à la ville et à l’État, encaissés par l’entreprise qui a remporté l’appel d’offres. Or, quand les parents sont venus retirer les tenues, certains ont noté que les étiquettes renvoyaient à une fabrication à bas coût au Pakistan ou au Bangladesh.

         Un conseiller municipal d’opposition a donc posé à juste raison cette question: «Les uniformes de nos enfants sont-ils fabriqués par des enfants?» Censés cacher les différences sociales, les uniformes ne font que les souligner. (D’après Lutte ouvrière n°2904)