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samedi 22 juillet 2023

Loi d’urgence : des démolisseurs pas pressés de reconstruire

 Loi d’urgence : des démolisseurs pas pressés de reconstruire

19 Juillet 2023

Alors que les compagnies d’assurance estiment à plus de 650 millions d’euros les dégâts causés par les émeutes, le gouvernement a lancé une loi dite d’urgence visant à simplifier les démarches administratives pour reconstruire les bâtiments publics détruits

Mais l’État ne versera pas un centime, laissant les communes se débrouiller avec ce qu’elles ont et attendre le bon vouloir des assureurs.

Le gouvernement Macron, tout comme ses prédécesseurs, n’a pas attendu les émeutes pour démolir à sa façon, et plus efficacement que les émeutiers, les services utiles à la population des quartiers populaires. Il n’est donc pas surprenant que sa « loi d’urgence » se borne à une simplification des démarches.

Quant aux sociétés d’assurance, qui se désolent devant le montant de la facture, il s’agit surtout pour elles de prévenir qu’elles feront le minimum et qu’il n’est pas question de rogner sur les profits de leurs actionnaires pour faire face aux dépenses.

Certains élus utilisent la situation pour faire la leçon à la population tout en la divisant, ajoutant encore une couche de démagogie dans le sillage du gouvernement. D’aucuns annoncent que les festivités et les animations estivales sont annulées pour « payer les réparations ». Le maire de Saint-Gratien, dans le Val-d’Oise, va plus loin, avec un courrier adressé aux habitants du quartier touché par les violences, qui les incite à dénoncer les émeutiers, faute de quoi le dojo et le centre culturel ne seront pas reconstruits.

Le grand patronat, couvert d’aides et de subventions par l’État, est le premier responsable de l’exploitation, du chômage et de la progression de la misère dans les quartiers populaires. C’est à lui de payer les dégâts qu’il provoque, pas à la population d’en faire les frais.

                                                     Nadia CANTALE (Lutte ouvrière n°2868)

 

Les prochaines permanences prévues :

-vendredi 28 juillet, carrefour Babou, de 17 h.15 à 18 h.15.

 

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           -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac du Val-Nord (le journal seulement) et à la librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri (On y trouve aussi la LDC. Toutes les vacances, 5 exemplaires au Presse-papier. 

dimanche 16 juillet 2023

Blanc-Mesnil, Saint-Gratien, Argenteuil à un niveau moindre, et dans bien d’autres grandes communes : démagogie de bas étage

 

Démagogues et pères-fouettard

 


 

Suite aux émeutes qui ont suivi l’assassinat du jeune Nahel par un policier, le maire du Blanc-Mesnil, en Seine-Saint-Denis, a annulé les festivités de l’été, jeux pour les enfants, bals populaires, etc. Sur l’affichette de l’événement, il est indiqué que les économies ainsi réalisées serviront à payer les frais de reconstruction des bâtiments abîmés. Quant au maire de Saint-Gratien, dans le Val d’Oise, il a, lui, appelé à dénoncer les émeutiers, faute de quoi il ne ferait pas reconstruire le dojo des arts martiaux, ni le centre culturel.

         À Argenteuil, à un niveau bien moindre, depuis fin juin, le maire a surprimé à géométrie variable, en visant particulièrement les initiatives du réseau associatif.

Ces démagogues renforcent de la manière la plus nauséabonde la propagande du gouvernement sur la responsabilité des jeunes et de leurs parents… pour mieux dissimuler celle du système dont ils sont les défenseurs.

Les prochaines permanences prévues :

-vendredi 21 juillet, carrefour Babou, de 17 h.15 à 18 h.15.

 

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samedi 15 juillet 2023

Tribunaux : acharnement judiciaire

                                Tribunaux : acharnement judiciaire

12 Juillet 2023

Des représentants du gouvernement, comme Borne ou Dupond-Moretti, mais aussi Bardella, président du RN, ou encore des représentants des LR se rejoignent pour surenchérir sur le terrain sécuritaire.

À qui mieux mieux, ils promettent ou exigent des moyens supplémentaires pour les forces de police, une justice plus dure, un tour de vis contre les mineurs voire un abaissement de la majorité pénale dès le premier délit et « dès le plus jeune âge », comme le réclame Bardella, pour le RN. Cette surenchère sécuritaire purement démagogique, est destinée à détourner l’attention après l’exécution d’un jeune par un policier, voire à tenter implicitement de la justifier.

Si la répression était la réponse appropriée à la violence dans la société et à la délinquance, les États-Unis seraient le pays le plus calme et le plus sûr du monde, ce qui est loin d’être le cas. Au-delà des discours infects, la répression en cours contre les jeunes émeutiers est une leçon de choses. Selon le ministère de la Justice, le 6 juillet, plus de 3 700 gardes à vue, dont un tiers de mineurs, 1 122 déferrements devant un juge et 586 comparutions immédiates ont déjà eu lieu, et ce bilan est amené à s’alourdir. Dans bien des cas, les juges ont suivi les réquisitions des procureurs, voire ont dépassé leurs attentes, bien que 60 % des prévenus n’aient eu aucun antécédent judiciaire.

Il y a un gouffre entre la rapidité et la sévérité de la justice qui s’est abattue sur ces jeunes des classes populaires et celle réservée aux plus riches. La justice n’est pas aveugle : elle sait parfaitement appliquer la règle du « deux poids, deux mesures ».

                                                 Marlène Stanis (Lutte ouvrière n°2867)

 

Les prochaines permanences prévues :

-vendredi 21 juillet, carrefour Babou, de 17 h.15 à 18 h.15.

 

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mardi 11 juillet 2023

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 10 juillet 2023

 Dénoncer la démagogie du gouvernement, lutter pour changer cette société ! 

10/07/2023

« Que les parents tiennent leurs gosses », voilà ce qu’a déclaré le ministre de la Justice, Dupond-Moretti, à la suite des émeutes. Macron a surenchéri en évoquant une sanction financière contre les familles, reprenant à son compte la démagogie de la droite. « Une sorte de tarif minimum dès la première connerie », a-t-il ajouté, affichant le mépris social dont ce représentant des classes privilégiés est coutumier. Et Borne d’enfoncer le clou en déclarant que le gouvernement réfléchissait à « une amende forfaitaire pour les parents » en cas de délit de leur enfant.

Comme si les parents des quartiers populaires ne faisaient pas leur maximum pour leurs enfants ! La plupart se saignent pour leur payer des études et sont même parfois forcés de payer des cours privés pour pallier les absences des professeurs !

Et à qui la faute si bien des banlieues sont devenues de véritables ghettos où la pauvreté et la précarité conduisent certains jeunes, et parfois même des très jeunes, à tremper dans des trafics en tout genre ? À qui la faute si des policiers racistes s’amusent à provoquer tous les jeunes qu’ils croisent ?

C’est précisément de ces quartiers populaires que partent, tôt le matin, bien avant que les enfants soient levés, des cohortes de travailleurs pour aller faire le ménage, conduire les premiers bus ou prendre leur service dans les hôpitaux, quand ils ne travaillent pas de nuit.

En menant cette campagne odieuse contre les familles des milieux populaires, le gouvernement cherche à faire diversion pour masquer ses propres responsabilités et celle de la classe capitaliste dont il sert les intérêts.

Ceux qui, au sommet de l’État, prétendent se soucier de l’éducation des enfants des classes populaires ont fermé des classes dans les écoles pour faire des économies d’enseignants. Ils ont planifié et organisé la fermeture de services utiles à la population, fermant les bureaux de postes, sacrifiant les moyens des hôpitaux et de la santé.

Borne a expliqué qu’il n’était pas normal que les jeunes soient inoccupés avant même le début officiel des vacances. Mais là, encore, à qui la faute ! Et qu’y a-t-il d’organisé dans les quartiers pour proposer des activités à la jeunesse la plus défavorisée pendant ces grandes vacances ? Pas grand-chose ! 

Cette société est pourrie d’inégalités, fondée sur l’exploitation et une violence sociale permanente. Pour aider une minorité de possédants à s’enrichir toujours plus, pour continuer à verser aux grandes entreprises des milliards de cadeaux, Macron et ses ministres ont privé totalement ou partiellement des dizaines de milliers de travailleurs de leur allocation chômage et viennent de voler deux ans de retraite aux salariés, programmant ainsi la réduction de leurs pensions.

Tout l’appareil d’État est dressé à encadrer, réprimer et, au besoin, terroriser les plus pauvres, avec sa police gangrénée par le racisme. Pour « rétablir l’ordre » dans les quartiers populaires, le gouvernement a mobilisé des dizaines de milliers de policiers qui ont fait de nouvelles victimes parmi les jeunes. De son côté, la justice s’est déchainée contre les jeunes arrêtés au moment des émeutes et condamnés en comparution immédiate à des mois de prison ferme pour avoir tiré des mortiers d’artifice, mais aussi pour avoir volé des jeans, des baskets ou de la nourriture dans des supermarchés. Les tribunaux ne font pas preuve de la même sévérité et de la même rapidité quand il s’agit de juger des puissants qui enfreignent la loi, des industriels qui ont tué avec de l’amiante, du chlordécone ou en s’affranchissant des mesures de sécurité élémentaires sur les chantiers et ailleurs. 

Alors, oui, il y a de quoi être révolté ! Cette société n’a rien d’autre à offrir comme perspective au plus grand nombre que toujours plus de pauvreté et de violence.

Ouvriers, employés, quelle que soit notre entreprise ou notre activité, nous faisons tout tourner dans cette société, et cela nous donne une formidable force collective. En étant unis, quelles que soient notre origine et notre nationalité, dans une lutte commune pour renverser la classe de riches parasites qui domine la société, nous sommes les seuls à pouvoir offrir un autre avenir que cette plongée dans la barbarie et le chaos. C’est notre responsabilité, à nous, travailleurs, d’être capables d’offrir une perspective de changement et d’espoir à toute la jeunesse.

 

Les prochaines permanences prévues :

-jeudi 13 juillet, carrefour Babou, de 17 h.15 à 18 h.15.

 

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lundi 10 juillet 2023

Répression : une justice de classe expéditive

                      Répression : une justice de classe expéditive

05 Juillet 2023

Plus de 3 300 gardes à vue, 570 défèrements devant un juge, 260 comparutions immédiates, des mois de prison ferme pour un simple vol : la justice s’est abattue avec brutalité sur les jeunes émeutiers.

Dupond-Moretti, ministre de la Justice, a donné le ton en envoyant une circulaire aux procureurs exigeant une réponse judiciaire « rapide, ferme et systématique » avec « des peines sévères ». Il réclamait une sévérité aggravée « pour ceux qui visent des policiers ». Pour répondre à cette injonction et « traiter cette masse de procédures », le porte-parole des 164 procureurs de la République était très fier d’annoncer : « Les procureurs et les juges se sont mobilisés jour et nuit, y compris le week-end. » Heureusement, le 3 juillet, la grève nationale des greffiers, celles et ceux qui assurent le travail administratif indispensable et quotidien, a un peu entravé la fureur répressive des magistrats.

Sans surprise, alors que 60 % des prévenus n’ont aucun antécédent judiciaire et qu’un tiers sont des mineurs, les juges ont suivi les réquisitions des procureurs. À Chartres, un jeune homme de 25 ans a écopé de sept mois ferme avec incarcération pour vol en réunion dans un magasin pillé. À Nancy, deux jeunes ont pris quatre mois ferme plus quatre mois avec sursis pour avoir tiré des mortiers d’artifice. D’autres feront six mois de prison pour avoir lancé un projectile contre la police.

Sans approuver le pillage et la casse stérile, il faut constater le contraste entre la rapidité et la sévérité des juges contre ces jeunes des quartiers populaires et leur complaisance quand il s’agit de juger des industriels qui ont tué avec de l’amiante, du chlordécone ou en s’affranchissant des mesures de sécurité élémentaires. Cette attitude n’est ni étonnante ni nouvelle. Lors des manifestations des gilets jaunes en 2018-2019, plus de 3 000 personnes avaient été condamnées, dont des centaines à de la prison ferme. Lors de la lutte contre la retraite à 64 ans, la moindre rébellion, même symbolique, contre la police a été sanctionnée par une garde à vue et souvent une condamnation.

La justice est aussi dure avec les jeunes des quartiers, les pauvres, les travailleurs qui se révoltent qu’elle est douce aux riches et aux puissants dont elle défend les intérêts et la propriété.

                                                Xavier LACHAU (Lutte ouvrière n°2866)

 

Les prochaines permanences prévues :

-aujourd’hui lundi 10 juillet, de 18 à 19 h. centre commercial des Raguenets à Saint-Gratien ;

-jeudi 13 juillet, carrefour Babou, de 17 h.15 à 18 h.15.

 

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"Éducation", préfet de l’Hérault et autre député Macron : des âmes d’éducateurs…

 

Têtes à claques

 

 

Depuis les émeutes provoquées par l'assassinat du jeune Nahel par un policier, les sorties les plus crasseuses se multiplient. Ainsi le préfet de l'Hérault, Moutouh, a vanté sa solution à la radio : "deux claques et au lit" et le député macroniste Vignal l'a approuvé en disant "qu'il a décrit ce qui s'appelle l'éducation". Les châtiments corporels, c'est tout ce qu'ils ont à proposer aux enfants des quartiers populaires laissés à l'abandon.

         Ce n'est pas étonnant de la part d'Hugues Moutouh obsédé de l'ordre et de la sécurité qui s'en était pris récemment aux SDF étrangers ou qui a été le premier préfet à interdire "les dispositifs sonores portatifs" dans les manifestations contre la démolition des retraites... Mais son intransigeance ne s'applique qu'aux classes populaires, pas de gifle en perspective pour ses mentors, Claude Guéant et Nicolas Sarkozy, deux fameux repris de justice...