Dénoncer
la démagogie du gouvernement, lutter pour changer cette société !
10/07/2023
« Que
les parents tiennent leurs gosses », voilà
ce qu’a déclaré le ministre de la Justice, Dupond-Moretti, à la suite des
émeutes. Macron a surenchéri en évoquant une sanction financière contre les
familles, reprenant à son compte la démagogie de la droite. « Une sorte
de tarif minimum dès la première connerie », a-t-il ajouté, affichant
le mépris social dont ce représentant des classes privilégiés est coutumier. Et
Borne d’enfoncer le clou en déclarant que le gouvernement réfléchissait à « une amende
forfaitaire pour les parents » en cas de délit de leur enfant.
Comme
si les parents des quartiers populaires ne faisaient pas leur maximum pour
leurs enfants ! La plupart se saignent pour leur payer des études et sont
même parfois forcés de payer des cours privés pour pallier les absences des
professeurs !
Et à
qui la faute si bien des banlieues sont devenues de véritables ghettos où la
pauvreté et la précarité conduisent certains jeunes, et parfois même des très
jeunes, à tremper dans des trafics en tout genre ? À qui la faute si des
policiers racistes s’amusent à provoquer tous les jeunes qu’ils croisent ?
C’est
précisément de ces quartiers populaires que partent, tôt le matin, bien avant
que les enfants soient levés, des cohortes de travailleurs pour aller faire le
ménage, conduire les premiers bus ou prendre leur service dans les hôpitaux,
quand ils ne travaillent pas de nuit.
En
menant cette campagne odieuse contre les familles des milieux populaires, le
gouvernement cherche à faire diversion pour masquer ses propres responsabilités
et celle de la classe capitaliste dont il sert les intérêts.
Ceux
qui, au sommet de l’État, prétendent se soucier de l’éducation des enfants des
classes populaires ont fermé des classes dans les écoles pour faire des
économies d’enseignants. Ils ont planifié et organisé la fermeture de services
utiles à la population, fermant les bureaux de postes, sacrifiant les moyens
des hôpitaux et de la santé.
Borne a
expliqué qu’il n’était pas normal que les jeunes soient inoccupés avant même le
début officiel des vacances. Mais là, encore, à qui la faute ! Et qu’y
a-t-il d’organisé dans les quartiers pour proposer des activités à la jeunesse
la plus défavorisée pendant ces grandes vacances ? Pas
grand-chose !
Cette
société est pourrie d’inégalités, fondée sur l’exploitation et une violence
sociale permanente. Pour aider une minorité de possédants à s’enrichir toujours
plus, pour continuer à verser aux grandes entreprises des milliards de cadeaux,
Macron et ses ministres ont privé totalement ou partiellement des dizaines de
milliers de travailleurs de leur allocation chômage et viennent de voler deux
ans de retraite aux salariés, programmant ainsi la réduction de leurs pensions.
Tout
l’appareil d’État est dressé à encadrer, réprimer et, au besoin, terroriser les
plus pauvres, avec sa police gangrénée par le racisme. Pour « rétablir
l’ordre » dans les quartiers populaires, le gouvernement a mobilisé des
dizaines de milliers de policiers qui ont fait de nouvelles victimes parmi les
jeunes. De son côté, la justice s’est déchainée contre les jeunes arrêtés au
moment des émeutes et condamnés en comparution immédiate à des mois de prison
ferme pour avoir tiré des mortiers d’artifice, mais aussi pour avoir volé des
jeans, des baskets ou de la nourriture dans des supermarchés. Les tribunaux ne
font pas preuve de la même sévérité et de la même rapidité quand il s’agit de
juger des puissants qui enfreignent la loi, des industriels qui ont tué avec de
l’amiante, du chlordécone ou en s’affranchissant des mesures de sécurité
élémentaires sur les chantiers et ailleurs.
Alors,
oui, il y a de quoi être révolté ! Cette société n’a rien d’autre à offrir
comme perspective au plus grand nombre que toujours plus de pauvreté et de
violence.
Ouvriers,
employés, quelle que soit notre entreprise ou notre activité, nous faisons tout
tourner dans cette société, et cela nous donne une formidable force collective.
En étant unis, quelles que soient notre origine et notre nationalité, dans une
lutte commune pour renverser la classe de riches parasites qui domine la
société, nous sommes les seuls à pouvoir offrir un autre avenir que cette
plongée dans la barbarie et le chaos. C’est notre responsabilité, à nous,
travailleurs, d’être capables d’offrir une perspective de changement et
d’espoir à toute la jeunesse.
Les prochaines
permanences prévues :
-jeudi 13
juillet, carrefour Babou, de 17 h.15 à 18 h.15.
Achetez notre hebdomadaire Lutte
ouvrière (1,5 euro), et Lutte de classe (2,5 euros) n° n°233 en vente :
-au
Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac du Val-Nord (le journal
seulement) et à la librairie « Le presse papier », avenue
Gabriel Péri (On y trouve aussi la LDC)