Écologie
: la véritable menace contre l’environnement et la planète, c’est le
capitalisme.
Les capitalistes, de drôles d'oiseaux contre les oiseaux et l'humanité
Le bilan
du capitalisme dans le domaine environnemental est désastreux. Dominé par la
recherche du profit maximum et le plus immédiat possible, ce système économique
entraîne de graves pollutions, le gaspillage généralisé des ressources
énergétiques ou minières de toute la planète, et des catastrophes industrielles
majeures.
Il en va
du climat et de l’environnement comme du chômage : tous
les politiciens s’engagent à trouver des solutions mais, une fois au
pouvoir, ils sont bien incapables d’empêcher les catastrophes annoncées, pour la simple et bonne raison que ce
sont les grands groupes capitalistes qui détiennent
les manettes de l’économie. Ce sont leurs décisions d’investissement qui
structurent l’organisation de la production, de l’énergie, des transports, du
BTP.
Tant que
l’on accepte cette mainmise sur l’économie, on peut discourir sur la sauvegarde
de la mer ou sur les énergies renouvelables, mais on parle pour ne rien dire.
Les États se sont engagés à réduire les émissions de carbone mais, refusant
d’imposer des mesures contraignantes aux industriels, ils se sont contentés de
mettre en place un marché des droits à polluer que peuvent s’échanger les
capitalistes. Pour que les capitalistes acceptent de se préoccuper de
l’écologie, il faut que cela leur rapporte !
L’écologie
fait maintenant partie de la stratégie publicitaire de tous les groupes capitalistes : c’est à qui sera
le plus « vert », le plus soucieux de développement durable. Certains fabricants en
ont fait un argument de vente face à leurs
concurrents. Pour d’autres, l’écologie a été l’occasion de trouver de nouveaux marchés, dans la construction de panneaux solaires
ou d’éoliennes. Mais la révélation des fraudes au diesel organisées par
Volkswagen et tous les autres constructeurs automobiles montre les moyens que
les capitalistes sont capables de mettre en œuvre quand une réglementation fait
obstacle à leurs profits.
Les
politiques écologiques des gouvernements se réduisent en définitive à créer des
taxes qui pèsent sur le budget des plus pauvres et à distribuer des subventions
et des aides aux entreprises au nom de la transition énergétique, comme ils le
font au nom de la compétitivité ou de l’emploi.
Quant au
courant politique qui se réclame de l’écologie, il regroupe toutes sortes de
tendances, qui vont de l’extrême droite à l’extrême gauche. Il attire de
nombreux politiciens, qui utilisent l’écologie comme fond de commerce électoral
mais se comportent, tels les élus d’Europe Ecologie- Les Verts, en
opportunistes lorgnant des strapontins ministériels.
Nous
pouvons être solidaires de certains des combats partiels menés par des
écologistes sincères dans le cadre de la société actuelle. Mais, à la
différence de nombreux militants écologistes, nous ne confondons pas la lutte
contre les usages qui sont faits aujourd’hui de certaines techniques (énergie
nucléaire ou organismes génétiquement modifiés dits OGM, par exemple) avec la
lutte contre ces techniques elles-mêmes. Pour nous, c’est le fait que ces
techniques soient entre les mains de la bourgeoisie et utilisées pour la
recherche du profit maximum, sans aucun contrôle de la population, qui les rend
dangereuses.
Même la
question du nucléaire ne peut se discuter sans mettre en cause l’organisation
capitaliste de l’économie. Le principal danger du nucléaire ne réside pas dans
la technique elle-même mais, comme Fukushima l’a montré, dans l’irresponsabilité
des entreprises qui la mettent en œuvre. Comme tous les autres capitalistes,
les industriels du nucléaire mènent des politiques de réduction des coûts et
ils sont prêts à économiser sur la sécurité pour augmenter leurs profits. Même
si l’État reste son actionnaire majoritaire, EDF fonctionne avec la même
logique, supprimant des emplois pour dégager des profits, ayant recours
massivement à la sous-traitance et maintenant l’opacité sur l’état de ses
installations.
Sur
toutes les questions écologiques, une politique concertée et planifiée à
l’échelle de la planète serait nécessaire. Or le propre du capitalisme est que
rien n’est organisé, concerté, anticipé et planifié à l’échelle de la société.
C’est le règne de la concurrence et de l’intérêt particulier au détriment de
l’intérêt général. Seules les lois du marché et la recherche du profit
inspirent les décisions des capitalistes.
Mettre
fin à ce système, irresponsable vis-à-vis des ressources de la planète comme il
l’est vis-à-vis de l’humanité tout entière, est bien la seule manière
conséquente de se battre pour une société respectueuse de son environnement.