samedi 20 avril 2024

Action : licencié pour quelques euros

Bâtonnets et retours de bâtons nécessaires

 

 

Un salarié du magasin Action de Nogent-sur-Oise a été licencié sans indemnités malgré ses huit ans d'ancienneté et le fait qu'il soit directeur adjoint (avec un salaire de 1 700 euros nets !). Le motif : avoir grignoté un paquet de bâtonnets de mini-saucissons (1,79 euro) et une canette (0,95 euro) sans avoir eu le temps de les déclarer en caisse.

         Ce sont les actionnaires d’Action, dont les dividendes proviennent d’une exploitation brutale des salariés, qu’il faudra faire passer à la caisse.

 

Argenteuil, commerce, quand une boutique telle « Chez Paul » ferme, ce n’est jamais bon

 

Une Canopée qui ne remplacera pas des conditions sociales et géographiques absentes

 

 

Au vu du nombre de clients dans les boutiques et restaurants de l’avenue Héloïse, leur rentabilité ne doit pas être facile à atteindre. C’est un vieux problème dans le centre d’Argenteuil dont nous rendons-compte régulièrement, dû en particulier à la nature très populaire de ce centre.

         Un des derniers avatars de la situation commerciale de cette avenue est la fermeture depuis plusieurs semaines de la boutique « Chez Paul » à l’angle de la rue Paul-Vaillant-Couturier dont le gérant vient apparemment de jeter l’éponge. Nous l’avons vu souvent tenir seul sa boutique à bout de bras.

         Cette enseigne s’était installée à Argenteuil dans le centre commercial Côté Seine dès son ouverture en 2002. Puis elle le quitta comme d’autres enseignes s’adressant à des revenus substantiels, pour s’installer jusqu’à aujourd’hui au carrefour « Babou ». La boutique connut alors des années de fonctionnement satisfaisant jusqu’aux déboires de ces dernières années. Durant ce temps faste, elle participa à la dynamique commerciale qui résultait de trois piliers proches : elle-même, la boucherie Bernard et la librairie Le Presse Papier. Il ne reste donc plus actuellement que Le Presse Papier.

         Ce n’est pas le projet Canopée vanté par la municipalité qui permettra de remonter la pente.

         Je suis allé ces jours derniers en Flandres belges dans une petite ville marquée par la pérennité de boutiques à l’ancienne telles que celles qui marquèrent la physionomie de la rue Paul-Vaillant-Couturier jusqu’à la fin des années 1970 au moins. Les ingrédients : une région sans doute de niveaux élevés de revenus y compris dans les milieux populaires, l’inexistence de grands centres commerciaux, et la proximité immédiate entre des espaces de revenus substantiels et une longue rue commerçante. DM

vendredi 19 avril 2024

Flamme olympique : allumer le fric

Flamme olympique : allumer le fric

Publié le 17/04/2024

Le tintamarre olympique est monté d’un cran mardi 16 avril avec l’allumage de la flamme à Olympie. Le gratin politico-médiatico-sportif s’était déplacé pour l’occasion et a régalé la planète de ses commentaires sur ce prétendu moment de paix et de fraternité.

Les journaux télévisés ont donc partagé leurs écrans ce jour-là entre la flamme ranimée par les prêtresses en costume d’époque et l’attente d’une attaque israélienne contre l’Iran, la poursuite des massacres à Gaza, au Soudan et dans tant d’autres pays, la guerre en Ukraine, et la préparation de la guerre partout ailleurs.

Dans son parcours télévisé, la flamme ne rencontrera ni la pauvreté, ni la faim, ni les douaniers. Elle ne passera pas par les camps de détention des migrants en Grèce, ne traversera pas la Méditerranée sur un radeau et, en arrivant à Marseille, n’ira ni en rétention, ni mendier au coin d’une rue, ni même dans une de ces cités occupées par les dealers.

En débarquant en France, la flamme olympique remplira son office : réchauffer la cupidité propre aux bourgeois petits et grands qui veulent profiter de l’occasion. Il en coûtera 180 000 euros pour voir la flamme passer dans son département, sans compter les frais spécifiques à chaque commune, de façon à espérer, comme lors du Tour de France, faire connaître des spécialités locales. La flamme, protégée jour et nuit par dix-huit policiers, éclairera donc tout ce qui se vend : de Gaulle et la gastronomie, le Mont Saint-Michel et le Saint-Émilion, le parc d’attractions contre- révolutionnaire du Puy du Fou et la base de Kourou, Macron et LVMH, Jeanne d’Arc et Coca Cola, sponsor officiel du parcours de la flamme.

Macron affirme que les jeux auront coûté deux milliards « à la nation » et rapporteront « six milliards à deux mille entreprises ». On saura un jour si ces chiffres sont avérés. Mais on sait déjà que la population paiera les deux milliards par la disparition de services publics utiles, et que les bénéfices iront dans les caisses de quelques très grands groupes du BTP et des médias.

                                                                Paul Galois (Lutte ouvrière n°2907)

 

 Argenteuil.fr

Les enfants d’Argenteuil, porteurs de la flamme… commerciale ? Sympa pour les enfants, mais attention tout de même...

 

Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :

-Aujourd’hui vendredi 19 avril : de 15h40 à 16 h40 au marché du Val-Nord ;

-et de 17 h.15 à 18 h.15, « Carrefour Babou » ;

-Samedi 20 avril : de 10 h.15 à 10 h.55 devant Monoprix ;

-et de 11 h à midi au marché de la Colonie ;

-Dimanche 21 : de 10 h.15 à 10 h.55, devant Intermarché du Centre ;

-de 11 h. à midi, marché Héloïse ;

--Lundi 22 avril : de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien ;

-D’autres rendez-vous de campagne sont en préparation.

 

 

Jusqu’à ce dimanche minuit, 15 euros !