jeudi 1 février 2024

Éducation nationale : les motifs d’une grève. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître

Éducation nationale : les motifs d’une grève

31 Janvier 2024

Le 1er février, les salariés de l’Éducation nationale sont appelés à faire grève par l’ensemble des syndicats. Le mécontentement est profond.

 

En effet, alors que le gouvernement multiplie les effets d’annonce, il continue de supprimer des postes et aggrave encore les conditions d’enseignement. En six ans, il a supprimé 8 381 postes dans les lycées et les collèges, et il prévoit la suppression de 484 autres en 2024. Le lycée professionnel, déjà malmené par la réforme, est particulièrement touché puisqu’il perd 220 postes. Sous prétexte de baisse démographique, l’école primaire n’est pas épargnée et perd environ 1 700 emplois.

Macron prétend avoir amélioré les remplacements de longue durée mais la réalité est tout autre. De nombreux enfants ont été privés d’enseignants aussi bien en primaire que dans le secondaire. Il en manque en mathématiques, en français. Dans cette matière, certains élèves n’ont pas cours au collège pendant six mois. Des enfants en primaire sont répartis dans d’autres classes parce que leur professeur est absent. Cette situation est la conséquence directe de la saignée que subit l’école depuis des années.

Le gouvernement a claironné dans les médias que les enseignants verraient leur salaire augmenter de 10 %, mais c’était aussi de l’affichage. Des primes ont bien été distribuées mais pour l’ensemble des salariés du secteur, les mois passent et le pouvoir d’achat diminue.

L’actualité politique vient aussi mettre de l’huile sur le feu. La nomination d’Amélie Oudéa-Castéra, à la tête, entre autres, du ministère de l’Éducation nationale, est tout un symbole. Celle-ci affiche son mépris pour l’enseignement public que son gouvernement continue à délabrer.

La dernière idée en date est la création de groupes de niveau en mathématiques et en français en 6e et en 5e. Évidemment sans mettre des moyens supplémentaires. Cela reviendra à reléguer les enfants en difficulté dans des groupes où ils n’auront aucune aide supplémentaire. Cela contribuera peut-être à rassurer certains parents mais cette démagogie élitiste ne cachera pas longtemps les effets néfastes pour l’ensemble du système éducatif de la politique d’économies du gouvernement.

Alors les salariés de l’Éducation nationale ont de nombreuses raisons de faire grève le 1er février.

                                               Aline URBAIN (Lutte ouvrière n°2896)

 

Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :

-Vendredi 2 février : de 15h40 à 16 h40 au marché du Val-Nord ;

-et de 17 h.15 à 18 h.15, « Carrefour Babou » ;

-Samedi 3 février : de 10 h. à 10 h.30, marché des Coteaux ;

-de 10 h30 à midi, centre commercial cité Joliot-Curie ;

-et de 11 h à midi au marché de la Colonie ;

-Dimanche 4 février, de 10 h15 à 10 h55 devant l’Intermarché du Centre ;

-et de 11 h à midi au marché Héloïse ;

-Lundi 5 février : de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien ;

-Mercredi 7 février : de 11 h.30 à midi, marché des Champioux.

 

 

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.

 

 

N’oubliez pas maintenant de réserver votre billet d’entrée pour notre banquet local qui aura lieu en journée le dimanche 24 mars prochain. Parlez-en autour de vous. Le prix du repas est désormais fixé. Comme l’an dernier, 17 euros pour les adultes, 8 pour les enfants jusqu’à 14 ans.

 

Argenteuil comme ailleurs, éducation pour tous, une grève aujourd’hui contre les attaques multiples visant le monde de l’éducation

 

Malmenés comme jamais, riposter !

 

 

Les personnels de l’éducation sont appelés à la grève aujourd’hui par les syndicats du secteur. L’ampleur de la grève s’annonce importante.

         Nous ne reviendrons pas sur des années et des années d’attaques contre ces travailleurs avec les graves conséquences induites en particulier pour les enfants du monde du travail et des quartiers populaires : effectifs des classes, non remplacement, manque de formation des enseignants, évaporation d’élèves vers un enseignement privé qui, lui, n’est pas privé de moyens. Ce dernier mène ses petites affaires au service des milieux de la bourgeoisie et de la petite bourgeoisie très aisée comme l’a montré l’affaire Stanislas chère au cœur de la nouvelle titulaire du poste de ministre.

         La situation à Argenteuil est à l'image de ce qui est à l'échelle du pays.La semaine passée, une grande partie du personnel du collège Ariane était en grève : un établissement dorénavant sous-dimensionné, un seul poste de CPE pour plus de 630 élèves, une montée des tensions de la part des élèves...

         Les enseignants sont particulièrement malmenés ces dernières années. Et la succession des ministres -quatre en quelques années- est tout un symbole de l’état actuel de l’éducation publique.

         La journée d’aujourd’hui arrive à point nommé pour réagir, se réunir, et préparer la suite.

         À Argenteuil, une assemblée de grévistes a lieu ce matin à partir de 9 heures à l’espace Mandela, avant la manifestation appelée à 14 heures au métro Luxembourg. DM