samedi 30 décembre 2023

Jacques Delors : homme de la bourgeoisie, pleuré par les siens

 

Le « bien commun »… de la bourgeoisie

 

Jacques Delors en compagnie de Margaret Thatcher

L’ancien ministre socialiste Jacques Delors, décédé, a reçu les honneurs de la gauche et de la droite.

Avant de devenir président de la Commission européenne, Delors a été conseiller dans un gouvernement de droite, puis ministre des Finances de Mitterrand dans le gouvernement Mauroy avec la participation de ministres communistes. À ce titre il est un des initiateurs des plans de rigueur de la gauche dont les travailleurs ont fait les frais, en mettant fin à l’échelle mobile des salaires, tout en déversant des sommes pharaoniques dans les caisses du patronat au nom de la rénovation de l’industrie.

C’est peut-être ce que Mélenchon décrit dans son hommage comme agir « en pensant au « bien commun »… de la grande bourgeoisie. Pour les travailleurs, Delors reste un des symboles de la gauche de gouvernement mentant à ses électeurs ouvriers pour servir la bourgeoise.

vendredi 29 décembre 2023

Gaza : à bas la guerre de Netanyahou et Biden !

                  Gaza : à bas la guerre de Netanyahou et Biden !

27 Décembre 2023

Le Conseil de sécurité de l’ONU a demandé, vendredi 22 décembre, l’acheminement « à grande échelle » de l’aide humanitaire à Gaza. Pour éviter que les États-Unis opposent leur veto, il n’est fait aucune mention d’un appel à un cessez-le-feu rendant possible la distribution des aides.

La résolution n’a donc pu être adoptée qu’en s’alignant sur la position des États-Unis, qui est en fait un soutien indéfectible à l’État d’Israël, quels que soient les exactions et les massacres perpétrés.

Déjà durement frappés par la pauvreté du fait du blocus israélien depuis 2007, la situation des habitants de la bande de Gaza devient de plus en plus catastrophique. La guerre a déjà fait plus de 20 000 morts et au moins 50 000 blessés. 1,9 million de personnes ont dû quitter leur domicile et errent d’un endroit à l’autre, dormant sous des tentes alors que la place manque dans les rares édifices publics encore debout.

Les bombardements ayant dévasté le port de pêche et les élevages, les ­Gazaouis ont commencé par manger les animaux qu’ils ne pouvaient plus nourrir, puis tous les étals se sont vidés. L’eau potable s’est faite rare, deux des trois accès ayant été coupés et les pompes ou les stations de désalinisation ne pouvant fonctionner faute de carburant et d’électricité. Selon le Programme alimentaire mondial, 93 % des habitants sont « en situation d’insécurité alimentaire aiguë » et les premières morts dues à la faim risquent de survenir dans les premiers jours de février.

La circulation des marchandises suspendue, les Gazaouis se retrouvent entièrement dépendants de l’aide humanitaire. Or le rythme de celle-ci a été divisé par trois depuis début octobre, en raison de la fermeture des points de passage et de l’attitude de l’armée israélienne, dont un député européen a témoigné qu’elle ne laissait parfois passer qu’un seul camion en une journée. Les convois sont ensuite confrontés à l’absence de trajet sécurisé pour distribuer les vivres.

« Nous intensifierons les combats dans les jours à venir et ça sera une longue guerre qui n’est pas près de finir » a déclaré le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, le 25 décembre. Il est lui-même directement intéressé à la prolongation de la guerre, qui lui permet de se maintenir au pouvoir en faisant taire les critiques au sein de la population israélienne. Les manifestations exigeant que la libération des otages soit davantage la priorité du gouvernement montrent que sa politique de guerre à outrance ne bénéficie pas d’un soutien unanime.

Dans une tribune publiée par un journal américain, Netanyahou a détaillé ses buts de guerre : « Le Hamas doit être détruit, Gaza doit être démilitarisé et la société palestinienne déradicalisée. » Mais les destructions et les massacres actuels visent d’abord à écraser la population palestinienne. Et au lieu de détruire le Hamas, ils ne peuvent qu’alimenter les sentiments de haine et le désir de vengeance parmi les Gazaouis et l’ensemble des Palestiniens.

Depuis soixante-quinze ans, tous les gouvernements israéliens ont mené une politique de terreur vis-à-vis des Palestiniens pour leur imposer l’oppression et la négation de leurs droits. Elle a abouti à l’impasse actuelle, que payent chèrement les deux peuples, les Palestiniens en premier lieu, mais aussi les Israéliens auxquels un dirigeant comme Netanyahou promet une guerre sans fin, avec le soutien des puissances impérialistes.

                                                        Sacha Kami (Lutte ouvrière n°2891)

Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :

-Aujourd’hui vendredi 29 décembre, de 11 h. à midi : marché Héloïse

-et de 17 h.15 à 18 h.15 : Carrefour Babou ;

-Vendredi 5 janvier : de 17 h.15 à 18 h.15 : Carrefour Babou ;

-Dimanche 6 janvier, de 11 h. à midi : marché Héloïse…

 

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.

 

N’oubliez pas maintenant de réserver votre billet d’entrée pour notre banquet local qui aura lieu en journée le dimanche 24 mars prochain. Parlez-en autour de vous. Le prix du repas est désormais fixé. Comme l’an dernier, 17 euros pour les adultes, 8 pour les enfants jusqu’à 14 ans.

Amérique latine : quand la misère pousse à l’exode

 

Liberté de circulation et d’installation !

 

Rejoindras-tu le continent de l'abondance ?

Au Mexique, 7 000 migrants sud-américains en provenance du Guatemala marchent vers les États-Unis après avoir traversé la frontière sud du Mexique. C'est la plus grande caravane de migrants depuis plus d'un an, comptant des familles avec enfants, un « exode de la pauvreté » comme disent ces migrants.

Or en un an les États-Unis ont refoulé plus de 2,4 millions de migrants interceptés à leur frontière, un chiffre en hausse. Les pays impérialistes se barricadent pour refouler ceux qui fuient la pauvreté : c’est une guerre qu’ils mènent aux pauvres du monde entier.

Nickel, or, argent, nickel indonésien… : l'exploitation tue

Avec la sueur et le sang des travailleurs du monde entier…

 

 

Une explosion dans une usine de traitement du nickel, dont l'Indonésie est un des principaux producteurs, a fait une vingtaine de morts et des dizaines de blessés le 24 décembre. Les conditions de travail sur ce site industriel, où un accident mortel avait déjà eu lieu il y a six mois, sont réputées effroyables, au point d'avoir déclenché une émeute ouvrière en janvier dernier.

C'est avec la sueur et le sang des travailleurs du monde entier que les trusts de l'automobile, qui utilisent le nickel pour les batteries de leurs voitures électriques, et leurs actionnaires prospèrent.