Gaza : à
bas la guerre de Netanyahou et Biden !
27 Décembre 2023
Le Conseil de sécurité de l’ONU a
demandé, vendredi 22 décembre, l’acheminement « à grande échelle » de
l’aide humanitaire à Gaza. Pour éviter que les États-Unis opposent leur veto,
il n’est fait aucune mention d’un appel à un cessez-le-feu rendant possible la
distribution des aides.
La résolution n’a donc pu être
adoptée qu’en s’alignant sur la position des États-Unis, qui est en fait un
soutien indéfectible à l’État d’Israël, quels que soient les exactions et les
massacres perpétrés.
Déjà durement frappés par la
pauvreté du fait du blocus israélien depuis 2007, la situation des habitants de
la bande de Gaza devient de plus en plus catastrophique. La guerre a déjà fait
plus de 20 000 morts et au moins 50 000 blessés. 1,9 million de
personnes ont dû quitter leur domicile et errent d’un endroit à l’autre,
dormant sous des tentes alors que la place manque dans les rares édifices
publics encore debout.
Les bombardements ayant dévasté
le port de pêche et les élevages, les Gazaouis ont commencé par manger les
animaux qu’ils ne pouvaient plus nourrir, puis tous les étals se sont vidés.
L’eau potable s’est faite rare, deux des trois accès ayant été coupés et les
pompes ou les stations de désalinisation ne pouvant fonctionner faute de
carburant et d’électricité. Selon le Programme alimentaire mondial, 93 %
des habitants sont « en situation d’insécurité alimentaire aiguë »
et les premières morts dues à la faim risquent de survenir dans les premiers
jours de février.
La circulation des marchandises
suspendue, les Gazaouis se retrouvent entièrement dépendants de l’aide
humanitaire. Or le rythme de celle-ci a été divisé par trois depuis début
octobre, en raison de la fermeture des points de passage et de l’attitude de
l’armée israélienne, dont un député européen a témoigné qu’elle ne laissait
parfois passer qu’un seul camion en une journée. Les convois sont ensuite
confrontés à l’absence de trajet sécurisé pour distribuer les vivres.
« Nous intensifierons les
combats dans les jours à venir et ça sera une longue guerre qui n’est pas près
de finir » a déclaré le Premier ministre israélien, Benjamin
Netanyahou, le 25 décembre. Il est lui-même directement intéressé à la
prolongation de la guerre, qui lui permet de se maintenir au pouvoir en faisant
taire les critiques au sein de la population israélienne. Les manifestations
exigeant que la libération des otages soit davantage la priorité du
gouvernement montrent que sa politique de guerre à outrance ne bénéficie pas
d’un soutien unanime.
Dans une tribune publiée par un
journal américain, Netanyahou a détaillé ses buts de guerre : « Le
Hamas doit être détruit, Gaza doit être démilitarisé et la société
palestinienne déradicalisée. » Mais les destructions et les massacres
actuels visent d’abord à écraser la population palestinienne. Et au lieu de
détruire le Hamas, ils ne peuvent qu’alimenter les sentiments de haine et le
désir de vengeance parmi les Gazaouis et l’ensemble des Palestiniens.
Depuis soixante-quinze ans, tous
les gouvernements israéliens ont mené une politique de terreur vis-à-vis des
Palestiniens pour leur imposer l’oppression et la négation de leurs droits.
Elle a abouti à l’impasse actuelle, que payent chèrement les deux peuples, les
Palestiniens en premier lieu, mais aussi les Israéliens auxquels un dirigeant
comme Netanyahou promet une guerre sans fin, avec le soutien des puissances
impérialistes.
Sacha Kami (Lutte ouvrière n°2891)
Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :
-Aujourd’hui vendredi 29 décembre, de 11 h. à midi : marché Héloïse
-et de 17 h.15 à 18 h.15 : Carrefour Babou ;
-Vendredi 5 janvier : de 17 h.15 à 18 h.15 : Carrefour
Babou ;
-Dimanche 6 janvier, de 11 h. à midi : marché Héloïse…
Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est
aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la
Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.
N’oubliez pas maintenant
de réserver votre billet d’entrée pour notre banquet local qui aura lieu en journée le dimanche 24 mars prochain. Parlez-en autour de vous. Le prix du
repas est désormais fixé. Comme l’an dernier, 17 euros pour les adultes, 8 pour
les enfants jusqu’à 14 ans.