vendredi 1 septembre 2023

Gabon : le changement dans la continuité

Une révolution de palais

 

Statue d'Omar Bongo (crédit photo : David Stanley)

Au sein de la population gabonaise, peu nombreux sont ceux qui déplorent le renversement d’Ali Bongo par un coup d’État militaire, tant le règne des Bongo depuis plus d’un demi-siècle rimait avec enrichissement personnel et soumission aux grandes compagnies françaises.

         Or le nouvel homme fort, le général Oligui Nguema, est un cousin d’Ali Bongo. Il a commencé sa carrière au service d’Omar Bongo avant de devenir, en 2019, le responsable de la garde présidentielle du fils. Il est connu pour avoir détourné des millions afin d’investir dans l’immobilier en France et aux États-Unis.

         Les travailleurs gabonais n’ont rien à attendre de cette révolution de palais.

 

Travailleurs sans papiers : vive la lutte !

Des contrats et des papiers pour tous !

 

Des travailleurs sans papiers en lutte, en 2009 (crédit photo : Petit Louis)

Dans le 15e arrondissement de Paris, une dizaine de travailleurs sans papiers employés par l’entreprise NTI (ex-EPS) occupent un centre de traitement des déchets, afin de dénoncer leurs conditions de travail.

         Certains travaillent depuis des années sans contrat, pour des salaires amputés et avec des horaires extensibles. Ce dont les donneurs d’ordres – les groupes Paprec, Suez et Veolia, ainsi que des collectivités locales qui leur confient le tri des déchets – profitent.

         Par leur lutte courageuse, ces travailleurs font enfin connaître la vérité. Oui, il faut des contrats et des papiers pour tous !

 

Syrie : la contestation enfle

À bas ce régime de répression et de misère !

 

 

Manifestation contre la dictature de Bachar al-Assad, Bruxelles, mai 2011 (crédit photo : Gwenael Piaser)

Dans le sud de la Syrie, les manifestations se multiplient depuis deux semaines contre la hausse vertigineuse des prix. Le gouvernement de Bachar al-Assad vient en effet de supprimer les subventions sur le carburant, dont le coût a brusquement triplé.

         Ces manifestations, dans un pays ravagé par une répression qui a fait 500 000 morts depuis la révolte de 2011 et où l’immense majorité de la population vit dans une pauvreté noire, visent aussi la dictature en place. Et elles ont déjà entraîné des manifestations dans d’autres régions du pays.

         La colère des travailleurs syriens est légitime : à bas ce régime de répression et de misère !