Quand le maire d’Argenteuil s’adresse à son milieu social et
électoral
Nous avons fait une erreur. Un Ma Ville, le magazine municipal, est
paru. Une parution pour les mois de juillet et d’août.
Sous
la signature de Georges Mothron, l’éditorial s’intitule « Rassembler,
apaiser, valoriser ». Des mots passe-partout habituels, rien de nouveau
sous le soleil.
Cet
éditorial revient sur les évènements du début de l’été en ces terme : « Face à ce déferlement de haine et de
violence, ainsi qu’à la détresse des victimes auxquelles nous apportons notre
soutien, il convient de rester unis et rassembler. Cette minorité ne saurait
mettre à mal notre union ainsi que l’image de notre ville et de ses habitants. »
Là encore rien de nouveau. Mais surtout, aucune interrogation sur les
évènements eux-mêmes, leurs enchaînements, et leur origine.
La
situation dans les quartiers populaires. Le comportement de la police. Sa violence.
Le racisme qui l’imprègne. Le sentiment d’exclusion. L’inégalité scolaire. Et
fondamentalement, l’inégalité sociale. Des notions qui apparemment échappent
totalement au maire d’Argenteuil qui ne voit que des enfants de la haine et de
de la violence.
Certes
on en attendait pas moins de sa part. Quant à ceux qui veulent réfléchir et
comprendre des évènements qui se renouvèleront, pour eux, nous avons gardé
quelques exemplaires de notre hebdomadaire Lutte
ouvrière du 7 juillet dernier et dont le titre était, loin des mots creux :
« Ni résignation ni violence stérile changer la société ! » DM