vendredi 30 juin 2023

Argenteuil, parti ouvrier réformiste d’hier, espoir de la renaissance demain d’un parti ouvrier communiste et révolutionnaire. Comme une suite à ce qui est évoqué dans le communiqué de Nathalie Arthaud qui précède.

 

La permanence de la nécessité d’un parti ouvrier à faire renaître

 

 

La Renaissance fut jusqu’à une époque récente l’hebdomadaire local des militants du PCF. Je le dépouille quelque peu ces jours-ci aux Archives municipales pour les années de la fin de la décennie 1960. Cela présente un grand intérêt, mais je l’avoue mêlé de tristesse.

         À l’époque, le PCF avait des centaines de militants et des milliers d’adhérents à Argenteuil. Ses diffuseurs vendaient chaque jour un grand nombre d’exemplaire du quotidien L’Humanité et davantage encore de L’Humanité-dimanche. Dans une cité telle Joliot-Curie, il obtenait près des ¾ des voix.

         Son hebdomadaire était riche de l’expression des préoccupations des milieux populaires, mais également des très nombreuses activités militantes, de sa présence dans les entreprises, dans les quartiers, dans les associations, de parents d’élèves et autres, de l’implication dans toute la vie sociale.

         L’histoire de ce parti relève de la grande catastrophe générale du mouvement communiste liée à la dégénérescence stalinienne du pouvoir ouvrier arraché en octobre 1917. Stalinien, le Parti Communiste Français devint un parti réformiste, nationaliste et de plus en plus électoraliste.

         Mais quel parti ouvrier pendant des décennies ! Capable d’orienter la conscience vers des voies de garage, mais aussi d’être un creuset de culture, de politisation, et de conscience collective.

         Dimanche, sur le marché Héloïse, un jeune nouvel habitant, en discutant de ce sujet me disait que l’effondrement du PCF nous laissait à nous, militants communistes révolutionnaires, la voie libre.

         Ô que non ! Comme nous aimerions pouvoir confronter nos idées révolutionnaires au sein d’une ville qui continuerait à être marquée par une activité militante et de culture ouvrière importante. En outre, de quoi s’opposer à bien des problèmes, et nous permettre de confrontés nos idées révolutionnaires et ouvrières à des militants partageant déjà au moins une petite partie de celles-ci.

         Les évènements de ces dernières 48 heures rendent plus que jamais d’actualité ces réflexions et surtout la reconstruction nécessaire. DM

Assurance maladie : saignée dans les emplois

Alors que de nombreux emplois manquent déjà

 

 

La Sécu prévoit 1 700 suppressions de postes d’ici à 2027, soit 2 % de l’effectif total de l’Assurance maladie. La direction se veut rassurante : les départs seraient très progressifs, compensés par des gains de productivité dus à l’informatisation d’une partie du travail.

         Sous couvert de modernisation, il s’agit d’augmenter la charge de travail des salariés qui restent. Les employés de l’Assurance maladie dénoncent déjà le sous-effectif qui les empêche de traiter correctement les dossiers des malades.

         Plus d’informatique, bien sûr. Mais en gardant tous les emplois, ce serait un minimum.

 

Marseille : grand ménage de visite présidentielle

Une façade d’un moment bien différente de la vie au quotidien

 

Cité la Busserine

Macron et son aréopage de ministres et courtisans ont arpenté de nombreux quartiers populaires, depuis la cité de la Busserine dans les quartiers Nord, à la copropriété Benza dans les quartiers Est. Les habitants ont pu observer le grand ménage, réalisé plusieurs jours avant, pour faire disparaître les tas d'ordures, les carcasses de véhicules brûlés et les affichages des points de deals.

         Lors de la visite elle-même, ils ont vu les policiers en nombre devant les hall d'immeubles et sur les routes d'accès, puisqu'il s'agissait d'éviter toute intervention spontanée de résidents et de maintenir les manifestants à distance, instituteurs de la Busserine compris.

         Bref, une façade qui ne ressemble en rien à leur vie au quotidien !