vendredi 2 juin 2023

Migrants : l’extrême droite à l’offensive

Migrants : l’extrême droite à l’offensive

31 Mai 2023

Quatre cents jeunes migrants africains qui occupent une école désaffectée rue Erlanger, dans le 16e arrondissement de Paris, sont la cible d’attaques répétées de l’extrême droite.

Début mai, des militants du parti de Zemmour posaient fièrement devant l’école, avec une banderole « Reconquête ! ». Le 16 mai, des militants du groupuscule Les Natifs, issus de Génération identitaire, ont manifesté aux cris de « Rentrez chez vous ! », avec fumigènes et banderole réclamant l’expulsion des migrants. Quelques jours plus tard, un militant de l’association Utopia 56, qui organise l’occupation depuis avril, a trouvé aux abords de l’école un sac contenant de grandes limes à métal, des disques de disqueuses et des boulons.

Les insultes et menaces contre Utopia 56, et contre les migrants qu’elle défend sont devenues quotidiennes. À Tours, l’association a reçu des excréments dans sa boîte à lettres ; et le 22 mai, la porte d’entrée de son local a été vandalisée.

Comme pour l’affaire de Saint-Brévin-les-Pins, l’État reste silencieux. Quant à la maire de Paris, elle vient de donner raison aux manifestants d’extrême droite en demandant un référé judiciaire pour obtenir l’expulsion des migrants.

Comme le dit à juste titre la présidente de France Terre d’Asile : « Ces exemples ne sont pas des cas isolés. Ils sont le fruit d’une stratégie organisée. » Dans un contexte où de nombreux politiciens de tout bord rivalisent de démagogie contre les immigrés, des militants d’extrême droite passent à l’acte. Aux travailleurs, français et immigrés unis, de les stopper.

                                                        Julie LEMÉE (Lutte ouvrière n°2861)

 

jeudi 1 juin 2023

Retraites, contre la réforme, le 6 juin : pour les retraites et les salaires ! Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître

 

Le 6 juin : pour les retraites et les salaires !

31 Mai 2023

Mardi 30 mai, Éric Coquerel, élu de La France insoumise et président de la commission des finances, a déclaré recevable la proposition de loi abrogeant le report à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite, déposée par le groupe LIOT, qui réunit des députés de droite et du centre.

 

 

Coquerel avait été saisi pour juger de la recevabilité financière de la proposition de loi de LIOT car, depuis plusieurs semaines, le gouvernement, Première ministre en tête, martelait qu’elle était inconstitutionnelle et ne pouvait donc être débattue à l’Assemblée, sous prétexte qu’elle entraînerait des dépenses supplémentaires pour l’État. Les macronistes voudraient bien en effet éviter un vote rendu bien incertain du fait de l’attitude d’une partie des députés de droite.

La décision de Coquerel ne garantit pas pour autant qu’un débat puisse avoir lieu le 8 juin, comme le calendrier parlementaire le prévoit. La présidente macroniste de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a assuré qu’elle « prendrait ses responsabilités » pour empêcher le vote de ce texte. Et de toute façon, même si la loi était adoptée par les députés, elle tomberait « dans les toilettes du Sénat », pour reprendre la formule d’un élu de droite favorable à la réforme des retraites.

Cela rend bien dérisoires les déclarations des dirigeants syndicaux qui, en appelant à une journée de mobilisation le 6 juin, lui ont fixé l’objectif de « gagner le vote d’abrogation de la réforme des retraites à l’Assemblée nationale », comme l’a déclaré Sophie ­Binet, secrétaire générale de la CGT. Celle-ci s’est même dite prête à aller voir ensuite les sénateurs, assurant sans rire que le président du groupe LR, Bruno Retailleau, « n’ignore pas l’état de colère du pays face à cette réforme injuste, violente ».

Cette position, partagée par tous les dirigeants des confédérations, est dans la continuité de la politique menée depuis le début des mobilisations par l’inter­syndicale, limitant leur objectif à faire pression sur les différents rouages des institutions parlementaires. Le principal but des appareils syndicaux durant ces quatre mois était de prouver au gouvernement qu’il ne pouvait se passer de leur collaboration pour mener des attaques anti­ouvrières. En relançant début mai la mascarade du prétendu dialogue social, le gouvernement a montré qu’il avait reçu le message.

Les dirigeants syndicaux se préparent aujourd’hui à tourner la page. Parmi eux, celui qui le dit le plus clairement est le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger. Dans une interview au Journal du Dimanche le 20 mai, il a bien déclaré que « la bataille des retraites ne cessera jamais », mais en ajoutant que, pour autant, il préférait « obtenir des avancées concrètes pour les salariés plutôt que de poursuivre un but difficile à atteindre ».

Pour les travailleurs, les enjeux du mouvement contre la réforme des retraites sont tout autres. Même s’ils n’ont pas réussi jusqu’à présent à faire reculer le gouvernement, les millions de salariés qui ont participé aux manifestations et ont fait grève ont pu commencer à mesurer leur force. Pour parvenir à mettre en échec les attaques programmées par le patronat et le gouvernement à son service, c’est bien cette voie qu’il faudra prendre, celles des grèves et de l’organisation des travailleurs pour défendre leurs intérêts.

La journée de mobilisation du 6 juin doit être une nouvelle occasion de mettre en avant des revendications communes à l’ensemble du monde du travail, sur les retraites et les salaires, et d’affirmer que la bataille engagée doit se poursuivre.

                                                             Marc RÉMY (Lutte ouvrière n°2861)

 

Les prochaines permanences prévues.

-aujourd’hui jeudi 1er juin, de 18 h. à 18 h.30, esplanade du Val-Nord ;

-vendredi 2 juin, de 15 h.40 à 16 h.40 au marché du Val-Nord ;

-et de de 17 h.15 à 18 h.15 au carrefour Babou ;

-samedi 3 juin, de 10 h.15 à 10 h.55 devant Monoprix ;

-de 11 h. à midi, cité Joliot-Curie ;

-et de 11 h. à midi, marché de la Colonie ;

-dimanche 4 juin, de 10 h.15 à 10 h.55 devant l’Intermarché du Centre,

-et de 11 h. à midi au marché Héloïse ;

-lundi 5 juin, de 18 à 19 h. centre commercial des Raguenets à Saint-Gratien ;

-mercredi 7 juin, de 11 h.30 à midi au marché des Champioux.

 

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Disneyland – Paris : grève pour les salaires

Disneyland – Paris : grève pour les salaires

31 Mai 2023

Le 30 mai, plus de mille salariés de différents secteurs du parc Disneyland de la région parisienne ont fait grève.

La revendication principale était de 200 euros net pour tous, à laquelle s’ajoutent le doublement des indemnités kilométriques, le travail du dimanche payé double ainsi que la fin des horaires dits adaptés concernant certains services qui ont pour conséquence l’augmentation de l’amplitude horaire journalière.

La mobilisation a démarré mi-avril quand deux assemblées générales, dans les équipes de nuit et de jour, ont eu lieu dans le secteur de la maintenance. La centaine de travailleurs réunis, conscients de la nécessité d’élargir le mouvement, avaient alors préparé un tract signé «Mouvement anti-inflation» pour s’adresser aux 17 000 collègues du site et décidé la mise en place de comités pour préparer les prochaines échéances.

Une seconde assemblée, début mai, avait permis aux participants des deux équipes de maintenance de voir que les rangs des salariés prêts à se mettre en grève grossissaient. La décision de débrayer deux heures à la jonction des équipes, et de se réunir à un endroit du parc où passent de nombreux collègues avant leur prise de poste, avait été votée à l’unanimité.

Ce premier débrayage avait réuni près de 200 salariés le 10 mai. Le très bon accueil reçu et les nombreuses discussions avaient renforcé le moral des participants qui avaient alors voté un second débrayage le 23 mai. Cette fois, 500 travailleurs y avaient participé. La grève pour le mardi 30 mai avait été votée à l’unanimité.

La direction avait alors convoqué les syndicats vendredi 26 pour leur proposer une prime de 125 euros. La réaction des salariés, très largement partagée, était qu’ils ne demandaient pas l’aumône et qu’avec cette provocation, la direction œuvrait à la réussite de la journée de grève.

C’est donc ce qui s’est produit. Les très nombreux collègues en grève, dont la détermination a été renforcée par l’augmentation constante du nombre de camarades mobilisés, ont décidé de reconduire la grève samedi 3 juin.

                                                      Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2861)