jeudi 2 février 2023

Le mouvement se développe. Amplifions le mouvement !

Après le 31 janvier : vive la lutte des travailleurs

 

La journée du 31 a été un succès. Elle a regroupé encore plus de manifestants que le 19 janvier, et dans plus de villes.

         De nombreux travailleurs du privé et du public ont fait grève de nouveau. Et avec raison car la force des travailleurs, c’est la grève, c’est de bloquer la machine à profits, de faire pression sur le grand patronat auprès de qui Macron et ses sbires prennent leurs ordres.

         Les confédérations syndicales appellent à une nouvelle journée de grève mardi 7 février, et à une journée de mobilisation le samedi 11. D’autres secteurs veulent faire plus, et s’ils se lancent, ils auront raison. Car pour que faire reculer le gouvernement, il faut que le mouvement s’approfondisse et se généralise dans la grève, là où les travailleurs sont forts, dans les entreprises, dans les lieux de travail !

 

Prochaine grande journée de mobilisation générale à travers le pays

Mardi 7 février

 

Retraites. Pour vaincre : la force des travailleurs est d’abord dans la rue, et par la grève. Pas d’espoir dans ce qui se passe au Palais-Bourbon. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître.

C’est pas à Matignon, ni au Palais-Bourbon, qu’on obtiendra satisfaction !

01 Février 2023

Le 30 janvier, les députés ont démarré l’examen de la réforme des retraites présentée par Élisabeth Borne et son gouvernement. Ministres et journalistes en concluent qu’il ne servirait plus à rien de manifester. Il faudrait désormais s’en remettre à la « représentation nationale ».

Après leur élection, en juin dernier, dans le cadre d’un système électoral biaisé et avec un taux d’abstention de 50 %, dire que les députés représentent le pays est plus que discutable. Dire qu’ils auraient le droit depuis leur fauteuil d’imposer aux salariés du pays de travailler plus longtemps l’est encore plus. Quant au Parlement, il a tout d’un théâtre.

Plus de 7 000 amendements ont certes été déposés par les groupes parlementaires. Certains visent à empêcher le passage à 64 ans. D’autres, déposés y compris par des députés de la majorité, cherchent à atténuer tel ou tel aspect particulièrement choquant du projet pour mieux faire passer la pilule. Ces amendements concernent, par exemple, les femmes ayant élevé des enfants, les régimes spéciaux de certains travailleurs, les carrières longues ou les travaux pénibles, etc.

Pendant 50 jours, en commission puis dans l’hémicycle, puis au Sénat, les parlementaires sont censés discuter de tous ces amendements. Mais, la Constitution étant bien faite pour le gouvernement, il peut utiliser le fameux article 49-3, qui lui permet de faire passer sa loi en force, sauf si tous les députés opposants s’unissent pour le faire tomber. Un autre article opportun, le 47-1, lui permet de raccourcir la discussion et d’aller chercher un accord avec les sénateurs, majoritairement de droite et favorables aux 64 ans, pour faire voter la loi.

Autant dire que, si les travailleurs ne veulent pas travailler jusqu’à l’épuisement ou partir avec une pension de misère, ils ne peuvent pas mettre leurs espoirs dans le Parlement mais doivent compter sur leur mobilisation et en particulier sur la grève. Macron n’est qu’un exécutant des exigences patronales. Si les travailleurs menaçaient la production, c’est-à-dire la machine à profits du grand patronat, ce dernier lui demanderait bien vite de remiser sa loi. Déjà, dans diverses entreprises, de Carrefour à Airbus en passant par Stellantis, les travailleurs ont pu noter un changement de ton de la hiérarchie. Des chefs prêts à faciliter la participation à la manifestation du 19 janvier en accordant des congés, car « elle ne vise pas l’entreprise », ne voulaient plus en entendre parler le 31.

La mise en œuvre d’une loi est d’abord une question de rapport de force. On l’a vu en 2006 avec la loi qui voulait instaurer le CPE, ce smic au rabais pour les jeunes. La mobilisation massive de la jeunesse et la menace que la grève ne s’étende dans les entreprises avaient contraint Chirac, alors à l’Élysée, à déchirer sa loi pourtant dûment votée et ratifiée. Et cela est vrai dans les deux sens. C’est parce que des femmes et des médecins de plus en plus nombreux ne respectaient pas la loi interdisant l’avortement que Giscard d’Estaing et Simone Veil ont fait voter une loi autorisant et encadrant l’IVG.

La fébrilité que montrent les ministres et les députés qui les soutiennent doit être un encouragement à augmenter la pression, non seulement en manifestant, mais en se mettant en grève dans le maximum d’entreprises.

                                                         Xavier LACHAU (Lutte ouvrière n°2844)

 

Argenteuil, amplifier le mouvement, c’est discuter, partager notre espoir en la force du monde du travail. Le rassemblement de ce soir : un premier acte très positif

La mobilisation à Argenteuil est sur les rails

 


Nous étions 300 à manifester hier au soir dans les rues du centre d’Argenteuil. Certes il y a encore de la marge pour rassembler davantage, mais c’est un très bon début. Lutte ouvrière était représenté par un cortège dynamique d’une vingtaine de membres.

         On remarquait la présence de l’ancien député PS qui avait soutenu en 2016 la loi Touraine qui a décidé l’augmentation de la durée de cotisation ! Pas gêné.

         Je suis intervenu au nom de Lutte ouvrière pour dire plusieurs choses. La première que l’on peut se satisfaire d’un très bon début de la mobilisation, le nombre de participants à la journée du 31 janvier étant plus important que celui de la journée du 19 qui avait marqué déjà un très bon début. La deuxième, que le recul de Macron sur sa réforme serait une aide pour gagner sur tous les autres problèmes qui ont dégradé la condition ouvrière, salaires, exploitation, services publics. Enfin, j’ai insisté sur la nécessité de s’adresser partout autour de nous pour entraîner dans le mouvement les autres travailleurs, dont certains, nombreux, regardent déjà vers nous.

         La preuve, les discussions faciles autour du cortège, la présence de travailleurs pas vus ces derniers temps dans les manifestations, et les coups de klaxons sympathisants de beaucoup de véhicules pourtant bloqués par la manifestation lors de son passage au bas du pont d’Argenteuil avenue Gabriel Péri. DM

Les prochaines permanences prévues.

-aujourd’hui jeudi 2 février de 18h à 18 h.30 centre commercial esplanade du Val-Nord ;

-vendredi 3 février, de 17 h.15 à 18 h.15 au carrefour Babou ;

-lundi 6 février, de 18 à 19 heures, centre commercial des Raguenets, à Saint-Gratien ;

-mardi 7 février, de 10 h.45, centre commercial Joliot-Curie ;

-de 17 heures à 18 heures, devant Intermarché ;

-mercredi 8 février, de 11 h.30 à midi au marché des Champioux.

 

Achetez notre hebdomadaire Lutte ouvrière (1,5 euro), et Lutte de classe (2,5 euros) n° 229  en vente :

           -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac du Val-Nord (le journal seulement) et à la librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri (On y trouve aussi la LDC) 

 

Le samedi 11 mars 2023

Banquet fraternel 2023 des Amis de Lutte ouvrière à Argenteuil

Réservez vos places dès maintenant

17 euros et 8 pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans

Pour nous joindre :

Lo.argenteuil@gmail.com