mercredi 30 novembre 2022

Salaires, inflation, la lutte, la grève, voilà la seule voie

Sanofi - Marcy l'Etoile - Rhône : « 300 € net par mois pour tous et sans conditions ! »

 

 

Plus de 300 travailleurs de Sanofi Marcy l’Étoile poursuivent leur mouvement de grève et débrayage pour une augmentation des salaires et pour dénoncer leurs conditions de travail. Comme l'expriment les grévistes : « Sanofi se fait près de 4 milliards de bénéfice en un trimestre et ils ne nous donnent que des miettes ! » ; « ils gagnent des millions et nous on a le droit qu'à 3% ? ».

         L'assemblée de grévistes a voté la revendication de « 300 euros net par mois pour tous et sans conditions ! » car « 7% d'augmentation (la revendication de l'intersyndicale du groupe) ce n'est pas la même chose lorsque l'on gagne 1500 € ou 3000 € ».

         Les grévistes ont pris des initiatives : installation de piquets filtrants à plusieurs entrées du site, planning pour assurer un roulement sur les piquets, confection de banderoles avec leurs revendications. Dans plusieurs bâtiments ils s'organisent pour que leur grève ait le plus d'impact sur la production, une façon de dénoncer le mépris qui s'est accumulé.

 

Transports en train de la Picardie à Paris, la catastrophe ! Une correspondance d’un usager.

Les transports collectifs, pourtant décisifs pour le climat

"Supprimé", ce mot qui revient à Soissons comme ailleurs

" Comme de nombreux habitants de Picardie, je me rends fréquemment à Paris, le plus possible en train. Or, depuis un an et demi déjà, la ligne Paris-Nord/Laon est marqué par les trains supprimés ou en retard. (D'après un article du Monde, près de 11 000 TER ont été supprimés sur l'année 2022, faute de conducteurs ou de matériel. C'est 3 000 de plus que l'an passé, et 7000 de plus qu'en 2019.)

         La finalité de tout cela est de privatiser progressivement les lignes de train : en témoigne la mainmise des opérateurs privés qui vont pouvoir circuler dès 2026, comme l'expliquait le journal régional l'Union cette semaine. La recette est toujours la même : torpiller les services utiles à la population pour les offrir aux capitalistes, par l'"ouverture à la concurrence."

         À l'heure où les transports publics de qualité et accessibles sont l'une des urgences pour affronter le désastre écologique, il est totalement criminel de désorganiser ainsi les trains régionaux, en forçant les gens à se déplacer en voiture pour engorger un peu plus les routes parisiennes. Le rapport de la Cop27 (cette conférence où des nantis arrivent en jets privés pour expliquer aux pauvres qu'il faut faire plus de vélo...) indique pourtant que les transports publics sont décisifs pour le climat : tant que la société restera au service du profit des entreprises privées, nous ne pourrons pas progresser dans cette voie."

 

mardi 29 novembre 2022

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 28 novembre 2022

Ces ennemis du monde du travail qui nous gouvernent

28/11/2022

Les prix explosent. De plus en plus de familles ouvrières se privent pour se nourrir ou se chauffer. La crise de l’énergie menace nombre d’entreprises et les emplois qui vont avec. Et que décide le gouvernement ? D’attaquer les chômeurs !

Les précédentes réformes avaient taillé dans le montant de l’indemnisation chômage, celle qui vient d’être adoptée réduit sa durée. Au travers d’un système de modulation, la durée d’indemnisation diminuera quand le niveau officiel de chômage baissera. Concrètement, au 1er février, la durée des droits sera amputée d’un quart. Le chômeur qui avait, par exemple, droit à 12 mois d’indemnité n’en aura plus que 9.

Cette nouvelle attaque est l’aboutissement d’une campagne insistante sur les emplois non pourvus et les chômeurs accusés de ne pas vouloir travailler.

Il faut les « inciter » à retourner à l’emploi, explique le ministre du Travail. Même les mots utilisés sont révoltants. Car en guise d’incitation, le gouvernement met le couteau sous la gorge des chômeurs, en supprimant des mois d’indemnisation. Dans un pays où près de cinq millions de personnes sont à la recherche d’un emploi, cette attaque ne peut conduire qu’à plus de pauvreté et de drames.

Et qui faut-il punir de ne pas vouloir travailler ? Les femmes et les hommes qui viennent d’être licenciés de l’enseigne de vêtements Camaïeu ? Les millions de travailleurs qui alternent périodes de chômage et petits boulots, CDD, missions d’intérim et formations, sans trouver un emploi stable ?

Des millions de femmes et d’hommes jonglent avec des petits boulots pour concilier problèmes de santé et charges de famille, sans réussir à gagner leur vie. Et des millions d’autres, conducteurs de bus, aide-soignants, vendeurs ou serveurs, sont tellement mal payés qu’ils ne parviennent plus à faire face aux dépenses pour se loger et faire vivre leur famille.  

Les responsables sont à chercher du côté des capitalistes, à commencer par le grand patronat toujours prêt à encaisser mais jamais à débourser, embaucher ou payer de meilleurs salaires.

Il arrive au gouvernement de faire semblant de hausser le ton contre le patronat. Mais quand il veut l’inciter à embaucher des apprentis par exemple, il ne le menace pas de lui couper les vivres. Au contraire, il lui donne l’assurance que l’argent va couler à flots.

Les coups de bâton sont réservés aux classes populaires. Et cette réforme en est un, contre tous les travailleurs, car son but est de mettre la pression sur l’ensemble du monde du travail.

La loi vise même directement les salariés au travail, car elle comporte une mesure sur la « présomption de démission ». Ainsi, un salarié déclaré en abandon de poste serait exclu des droits au chômage, de même que celui ayant décliné deux propositions de CDI.

Le message est clair : les travailleurs n’ont pas à exprimer d’exigences. Ils doivent tout accepter, être flexibles et corvéables, se laisser exploiter et licencier en silence.

Le gouvernement va donc précipiter des centaines de milliers de chômeurs dans la grande pauvreté au moment où les profits battent record sur record, où les dividendes flambent avec les rémunérations des PDG. Le summum est atteint avec 66 millions, cette année, par Carlos Tavares, le PDG de Stellantis.

Les montants qu’engrange la grande bourgeoisie sont tellement astronomiques qu’ils semblent appartenir à un monde parallèle. Mais il s’agit bel et bien de la même société ! Un PDG du CAC 40 encaisse, en moyenne, huit millions par an, soit 22 000 euros par jour.  

C’est pour faire prospérer encore davantage cette grande bourgeoisie que le gouvernement s’en prend à la mère de famille ou au senior qui galèrent pour trouver un emploi vivable.

Comment faire confiance à des gens qui prennent ce genre de décisions et expriment un tel mépris pour la vie de la population laborieuse ?

Le patronat, Macron et son gouvernement se moquent de nos problèmes. Ils se moquent des salaires qui ne suivent pas le coût de la vie. Ils se moquent des habitants qui ne peuvent plus se chauffer. Ils se moquent des municipalités qui ne peuvent plus faire face aux besoins des habitants. Ils parlent toujours des intérêts du pays et du peuple, alors qu’ils sont corps et âme dévoués à la seule bourgeoisie. Avec de telles attaques, ils révèlent leur vrai visage.

Ces gens-là sont nos pires ennemis. Au cas où la guerre viendrait jusqu’à nos portes, ils se serviraient de nous comme de la chair à canon pour faire perdurer cet ordre révoltant.

                                                                                Nathalie Arthaud

 

Les prochaines permanences prévues.

-demain mercredi 30 novembre, de 11 h. à 11 h.30 au marché des Champioux.

 

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Dès maintenant, réservez cette date-là : samedi 11 mars 2023

Banquet fraternel 2023 des Amis de Lutte ouvrière à Argenteuil

17 euros et 14 pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans