lundi 1 août 2022

Chômage : diminution des droits aggravée en vue

 

Propagande ministérielle !

 


Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, annonce que les mesures de réduction des allocations chômage qui arrivent à échéance au 1er novembre 2022 vont être prolongées et durcies. Le ministre sous-entend que moins un chômeur touche d'indemnités chômage ou moins longtemps, plus il trouvera du travail. Outre que les travailleurs privés d'emplois ou précaires sont ainsi pris à la gorge, c'est une propagande pour dissimuler que le responsable du chômage de masse, c'est le grand patronat qui l'utilise pour tirer les salaires vers le bas.

Contre le chômage, une seule solution : que les travailleurs, dont les chômeurs font partie, imposent la répartition du travail entre tous et un salaire suffisant pour vivre, en prenant sur les profits.


Feux de l’été : Macron, des mots creux pour éteindre le feu

                        Des mots creux pour éteindre le feu

27 Juillet 2022

Lors de son passage à La Teste-de-Buch sur le front des incendies, Macron n’a pas été avare de bonnes paroles envers les pompiers : « Vous faites un travail remarquable. Merci à vous, merci infiniment. »

C’est à peu de choses près les mêmes mots qu’il avait prononcés l’an dernier lors de sa visite sur l’incendie des Maures.

Les discours sont un exercice obligé pour un président ou un ministre à chaque grande catastrophe naturelle, suivis de la promesse de moyens supplémentaires. Mais, si ces promesses était suivies, on n’en serait pas à la situation que dénoncent aujourd’hui les syndicats de sapeurs-pompiers, SUD notamment : « Celles et ceux qui sont dans les casernes donnent autant qu’elles et ils le peuvent, mais ce fonctionnement ne tiendra plus longtemps. » Certes, le nombre de sapeurs-pompiers est à peu près stable depuis 2010 mais, la population augmentant, la charge qui incombe à chacun ne cesse de s’alourdir.

Il y a actuellement 42 000 pompiers professionnels, rémunérés par les départements, et 198 000 volontaires, sachant que parmi ces derniers sont comptés aussi bien ceux qui sont disponibles toute l’année que ceux qui donnent deux heures par semaine. Sans ces volontaires, que l’on voit se porter au côté des professionnels sur les grands incendies loin de chez eux, rien ne fonctionnerait. En cas d’incendie, huit pompiers mobilisés sur dix sont des volontaires. Là aussi les effectifs n’ont pas suivi l’augmentation de la population. En 1973, on comptait 388 pompiers volontaires pour 100 000 habitants. Il n’y en avait plus que 293 en 2020.

Alors que ces volontaires sont indispensables, leur recrutement est d’autant moins assuré pour les années qui viennent que le gouvernement compte sur leur seul dévouement. Ils ne touchent qu’une indemnité de 8 euros de l’heure d’intervention. Les syndicats dénoncent la tendance des départements, faute de pompiers professionnels, à les utiliser pour toutes les missions, puisqu’il n’y a pas avec eux de contrat de travail. Le responsable CGT des sapeurs-pompiers, cité par L’Humanité, a même déclaré : « Comme les coursiers à vélo de Deliveroo, des sapeurs enchaînant les missions pourraient très bien aller en justice pour demander la requalification de leur travail en salariat. »

Macron a aussi promis des moyens matériels… comme l’an dernier. Mais cela fait des années que la flotte de Canadair est insuffisante et vieillissante. Son renouvellement se fait à petite vitesse, si bien qu’une partie des avions étaient immobilisés au début des incendies, pour des opérations de maintenance nécessaires sur des appareils anciens. Macron a parlé de commandes mais, selon Viking, l’avionneur canadien qui a repris la fabrication à Bombardier, les avions ne seront pas là avant 2026.

Quand il s’agit d’engins de guerre, Macron sait annoncer une hausse du budget de l’armée, et la fabrication ne tarde pas. À croire que, pour les incendies, il n’y a pas le feu.

Daniel MESCLA (Lutte ouvrière n°2817)

Argenteuil, série : mots d’ « esprit » du maire

 

Toujours le mot pour rire

 

« Je suis né dans un p’tit village qui a un nom pas du tout commun » (François Béranger)

Le maire d’Argenteuil a toujours le mot pour rire. Dans le numéro d’été de Ma Ville, il déclare : « Malgré sa taille, Argenteuil conserve un esprit village. »

         Oui, mais encore. Comment faut-il le prendre ?

         Une référence à ces villages où toute activité collective a disparu, en particulier commerciale ?

         Pour indiquer que la municipalité a une activité culturelle municipale à la seule mesure d’un gros village ?

         Etc.

         Avec ses formules à l’emporte-pièce, il nous fera toujours sourire monsieur l’édile ! DM

Argenteuil, le commerce de centre-ville : seuls les opticiens se portent bien

 

À première et seconde vues, un gâchis social

Argenteuil, capitale des opticiens

Si le nombre de commerces de chaussures et de vêtement n’est plus que l’ombre de ce qu’il fut naguère, d’une façon étonnante, il n’en va pas de même à Argenteuil pour celui de points de vente de lunettes. Combien sont-ils dorénavant à Argenteuil ? Six, sept, huit, neuf ? Un nouveau vient de s’installer il y a quelques semaines rue Paul-Vaillant-Couturier. En tout cas, une belle concentration dans le quartier du Centre.

         Certes, il y 115 000 paires d’yeux à Argenteuil.

         Et c’est bien à l’image de la société et d’une anarchie de la production et de la commercialisation qui représente un gigantesque gâchis. D’autant plus que ces boutiques proposent les montures des mêmes marques.

         Dans une société organisée rationnellement, deux boutiques, même une seule, devraient suffire, avec un local adéquat et le nombre de travailleurs suffisant.

         C’est vrai, ce sera cela le communisme. DM