Après ceux de la métropole
Les
grévistes dans la cour de la mairie
À la mairie de Tours où
travaillent 2200 agents, titulaires ou contractuels, les salariés se battaient
pour le maintien de leurs jours d’ancienneté et pour une augmentation de
salaire. Alors qu’en mars déjà, une pétition formulant ces revendications avait
réuni 1400 signatures, la mairie faisait le mort.
À la mi-mai, les travailleurs de
la métropole de Tours ayant arraché 120 euros nets mensuels, les travailleurs
de la ville de Tours se sont sentis renforcés dans leur détermination.
Pendant un mois et demi, 200 à
300 travailleurs se sont retrouvés en assemblée générale, une à deux fois par
semaine, en grève ou en heures d’information syndicales. Ces rassemblements se
prolongeaient par des manifestations dynamiques dans le centre-ville, ou bien
carrément envahissaient l’hôtel de ville. Les tentatives des élus venus à leur
rencontre pour expliquer que vraiment c’était impossible d’augmenter les
salaires, étaient reçues comme il convient. La municipalité a des problèmes
pour boucler son budget, peut-être, mais les salariés aussi.
La municipalité (EELV, LFI, PS et
PC) a fini par lâcher 120 euros nets mensuels, incluant l’augmentation du point
d’indice, une prime de 300 euros versée en juillet, et 100 euros nets par jour d’ancienneté
supprimés, cela chaque année à venir. Et deux jours de pénibilité sont octroyés
pour 1400 agents de la ville.
Ce mouvement laissera des traces
dans les têtes. Face à une municipalité qui fait la sourde oreille aux
problèmes des travailleurs, ceux-ci peuvent se faire entendre et respecter.
C’est une expérience qui comptera pour l’avenir.