samedi 30 avril 2022

Twitter : liberté… sous contrôle capitaliste

 

Les technologies changent, pas les calculs des grands capitalistes


 

L’homme le plus riche du monde, Elon Musk, vient de racheter le réseau social Twitter pour 43 milliards de dollars, l’équivalent du PIB d’un pays comme la Jordanie. Il est vrai que sa fortune s’élève à 219 milliards d’euros ; il ne sera donc pas ruiné par cette dépense.

Il prétend, sans rire, investir pour « garantir la liberté d’expression ». En réalité, il fait comme tous les bourgeois qui ont des parts dans les médias en se donnant les moyens de contrôler la diffusion de l’information. En France, Dassault, Niel, Bouygues, Bolloré, etc., en font de même.

Les technologies changent au fil du temps, pas les appétits et calculs des grands capitalistes !

vendredi 29 avril 2022

Augmentation des salaires : une revendication vitale

Augmentation des salaires : une revendication vitale

27 Avril 2022

Ces dernières semaines, les prix augmentent à toute vitesse, à commencer par ceux des carburants ou des produits de première nécessité. Cette hausse frappe en priorité les ménages les plus modestes, pour lesquels les prix à la pompe, ceux de l’énergie et des produits alimentaires occupent une part importante dans les dépenses.

La baisse de 18 centimes sur les carburants décrétée par le gouvernement prendra fin le 31 juillet. Il fallait s’y attendre, il s’agissait d’une mesure visant à gagner de la popularité avant l’élection présidentielle. De toute façon, les primes ne sont là que de façon provisoire, pour calmer le jeu pendant un temps, et elles ne remplaceront jamais une augmentation salariale.

Les prix des produits alimentaires grimpent aussi en flèche. Cela concerne 68 % d’entre eux dans les grandes surfaces, la hausse atteignant jusqu’à 2,85 % chez les distributeurs premiers prix, où la matière première représente une part importante du prix. L’huile se paie jusqu’à 11 % plus cher, à commencer par celle de tournesol, l’Ukraine en étant le principal fournisseur, même si la récolte est celle de l’an dernier, avant la guerre. Quant aux pâtes, elles ont presque doublé avec 42,5 % de hausse. Cela frappe évidemment les ménages les plus modestes, qui s’approvisionnent dans ces magasins.

À cause de la hausse des carburants et des matières premières, on entend le même refrain du haut jusqu’en bas de l’échelle de la distribution : on est bien obligé de répercuter cette hausse, sinon, on court vers la faillite. C’est sans doute vrai pour nombre de petits commerçants ou d’artisans qui ont déjà du mal à s’en sortir en temps ordinaire – et encore, ce sont eux qui augmentent le moins leurs prix de peur de perdre leur clientèle. Mais au bout de la chaîne se trouvent les travailleurs, les retraités, les chômeurs, tous bien obligés de subir ces augmentations ou de se priver, n’ayant personne au-dessous d’eux à qui les répercuter !

Un blocage de certains articles ou une mini prime versée selon le bon vouloir du gouvernement ne peuvent répondre à l’inflation qui se poursuit sur l’ensemble des produits. S’ils ne veulent pas sombrer dans la pauvreté, c’est une urgence vitale pour les travailleurs de se battre pour obtenir une augmentation des salaires, des retraites, et des aides répondant à leurs pertes de ressources, et leur indexation sur le coût de la vie.

                                              Marianne LAMIRAL (Lutte ouvrière n°2804)

 


Achetez notre hebdomadaire Lutte ouvrière (1,2 euro) numéro 2804 demain, et Lutte de classe (2,5 euros) n°223 (au « Presse papier » seulement), lors des permanences et chez les marchands de la presse :

                   -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac de la « dalle » ;

                   -librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri.

 

Les prochaines permanences

-aujourd’hui vendredi 29 avril, de 15 h.40 à 16 h.40, au marché du Val-Nord ;

Et de 17 h.15 à 18 h.15 carrefour Babou ;

-samedi 30 avril, de 11 h. à midi au marché de la Colonie ;

-dimanche 1er mai, de 10 h.15 à 10 h.55 devant l’Intermarché du centre,

Et de 11 h. à midi au marché Héloïse ;

-lundi 2 mai, de 18 à 19 heures au centre commercial des Raguenets à Saint-Gratien ;

-mercredi 4 mai, de 11 h. à 11 h.30 au marché des Champioux.

 

 

La Fête de Lutte ouvrière à Presles, les 27, 28 et 29 mai 2022

Les habitués de la fête de Lutte ouvrière à Presles savent que celle-ci se tient d’ordinaire lors du week-end de la Pentecôte. Or la ligne H de la SNCF, qui dessert la gare de Presles-Courcelles, sera interrompue pour travaux à la Pentecôte 2022. C’est pourquoi nous avons décidé d’avancer notre fête annuelle, et de l’organiser pendant le week-end de l’Ascension, soit les vendredi 27, samedi 28 et dimanche 29 mai 2022. Des dates à retenir !

         Et maintenant surtout, on achète sa vignette d’entrée à 15 euros pour les 3 jours (25 euros sur place). C’est gratuit pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans.

Pour l’achat des vignettes, Dominique 0699499864    MDommarie@aol.com       (Chèque à l’ordre de D. Mariette, ou en espèces).

         Nous prévoyons un car gratuit le dimanche 29 mai, départ unique 9 heures, retour 20 heures.

 

Élections législatives : une réponse de Lutte ouvrière à un courrier du NPA

Réponse au NPA au sujet des élections législatives

Communiqué

28/04/2022

Courrier adressé en réponse au NPA le 28/04/2022

Chers camarades,

Nous avons bien reçu votre courrier du 19 avril, nous proposant une rencontre. Vous êtes en cours de discussions avec l’Union populaire de Jean-Luc Mélenchon pour faire exister, lors des législatives, « des candidatures d’union (…) sur la base d’un programme de contestation du macronisme, de rupture avec les politiques bourgeoises et les logiques capitalistes. » Vous écrivez dans votre courrier, « nous savons qu’en ce qui vous concerne, vous ne partagez pas cette démarche ». C’est le moins que l’on puisse dire.

Considérer le programme de Mélenchon « en rupture avec les politiques bourgeoises et les logiques capitalistes », il faut oser ! Et comment trouver positif l’avènement « d’un réformisme renouvelé et plus radical que ce qu’incarnait le PS depuis 1983 », quand on connaît les ravages qui ont fait suite aux illusions suscitées par l’élection de Mitterrand en 1981 ?

Nous marchons depuis toujours sur des chemins séparés. Cela s’est vu clairement dans cette campagne présidentielle où vous vous êtes refusés à toute critique sérieuse de l’ancien ministre et sénateur PS Mélenchon, défenseur de l’industrie de défense française et du Rafale. Et après le premier tour, vous avez expliqué qu’il fallait « que pas une voix de notre camp n’aille à Le Pen car il est vital que l’extrême droite soit battue dimanche », autrement dit, vous avez appelé à voter Macron.

Vous vous présentez comme « la gauche de la gauche » avec le projet de « reconstruire une vraie gauche » pour surfer à la fois sur les déçus de la gauche gouvernementale et sur les aspirations unitaires. Nous cherchons à construire un parti ouvrier communiste révolutionnaire, totalement indépendant des directions réformistes.

Si vous avez continué de dénoncer, même sous une forme édulcorée, le piège du réformisme et de l’électoralisme pour les travailleurs, si vous n’êtes jamais entrés dans une majorité gouvernementale, c’est que la situation ne s’était pas présentée. Aujourd'hui, La France insoumise de Mélenchon, parti vierge de compromission parce qu’il n’a jamais gouverné, est en situation de réaliser l’objectif que vous vous êtes fixé : « reconstruire une vraie gauche ». Votre participation à cette entreprise ne nous étonne donc pas.

En ce qui nous concerne, nous restons sur notre ligne politique et plutôt que de cautionner une opération de rafistolage du réformisme, nous annoncerons, dans les prochains jours, notre présence aux législatives dans toutes les circonscriptions de la métropole, pour défendre le « camp des travailleurs ». Dans la continuité de notre campagne présidentielle, nous y affirmerons la nécessité pour le monde du travail de s’organiser pour défendre ses intérêts de classe, et pour renouer avec le combat contre le capitalisme, avec l’objectif ultime de mettre fin au pouvoir de la bourgeoisie.

Nous mesurons la gravité de la situation. Si la poussée de l’extrême droite reste, pour l’heure, sur le terrain électoral, elle n’en constitue pas moins un encouragement pour tous les individus et groupes fascisants, qui ont nombre de relais et de cadres potentiels dans l’appareil d’Etat, dans la police et l’armée. Loin d’être une protection, la réélection de Macron, sera peut-être, pour certains d’entre eux, un motif supplémentaire pour passer à l’action directe, contre des immigrés, des travailleurs, des militants de gauche.

Ce sera vrai quelle que soit la composition de l’Assemblée nationale. Imaginons que votre souhait soit exaucé, c’est-à-dire qu’il y ait une arrivée en masse de députés de la « gauche radicale » comme vous avez choisi de l’appeler, ce ne serait pas le début de la victoire, mais le début de l’affrontement avec l’extrême droite. Si vous preniez au sérieux vos avertissements quant à la menace fasciste, vous réaliseriez l’importance qu’il y a à combattre résolument les illusions électorales et démocratiques.

Prétendre, comme vous le faites, que l'élection d'un nombre important de députés de cette gauche pourrait entraîner une dynamique de mobilisations relève de la méthode Coué. Mélenchon lui-même, répète à l'envi que voter pour lui et son parti, évitera d'avoir à lutter ! C’est là tout le piège du système politique bourgeois qui consiste à substituer le combat électoral au combat de classe.

Nos divergences sont évidentes, sans être nouvelles. Elles sont ancrées dans les désaccords que nous avons sur le type de parti à construire et son rôle dans un contexte révolutionnaire.

Nous vous laissons donc à vos pourparlers avec l’Union populaire et nous vous proposons de débattre de la situation et de nos politiques respectives, publiquement, lors du débat prévu au moment de notre fête de Presles, c’est-à-dire samedi 28 mai. Ce sera l’occasion de revenir plus largement sur nos divergences.

Nous n’espérons pas vous influencer, surtout dans cette période de recul politique et de droitisation de toute la vie politique. Nous continuerons donc chacun sur la voie que nous nous sommes choisis. Pour l’heure, ni vous ni nous n’avons pu faire la démonstration de la validité de notre démarche politique. L’histoire ne nous a pas départagés devant le seul témoin possible : les masses exploitées.

                                       Salutations révolutionnaires,

                                                          Le Comité exécutif de Lutte Ouvrière