mardi 29 mars 2022

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 28 mars 2022

Votez pour dénoncer les fauteurs et les profiteurs de guerre, et les gouvernements qui veulent nous embrigader !

28 mars 2022

Il y a un mois, la population ukrainienne n’imaginait pas ce que sa vie allait devenir. Elle ne pensait pas que des bombes allaient détruire des villes entières, que des millions de gens allaient devoir fuir leur pays, ni que ceux en âge de se battre allaient se retrouver avec un fusil dans les bras. Pourtant, c’est ce qui est arrivé. Tout a basculé en quelques jours. Et cette tragédie qui se déroule à quelques milliers de kilomètres fait partie maintenant de notre quotidien.

Ici, nous n’avons pas encore la guerre. Mais nous subissons déjà les spéculateurs et les profiteurs de guerre qui font monter tous les prix. Et un climat guerrier s’est installé, orchestré par le gouvernement et les médias. La guerre en Ukraine nous montre l’avenir que les dirigeants du monde nous préparent. Elle ne peut pas faire oublier nos difficultés quotidiennes, elle les aggrave.

La guerre en Ukraine a déstabilisé l’économie capitaliste mondiale et modifié les rapports de force entre le camp occidental et la Russie, mais aussi à l’intérieur même du camp occidental. Renault a dû quitter le marché automobile russe qui représentait pourtant son deuxième plus gros marché. Et cela va compter dans sa guerre commerciale contre Stellantis-PSA, Volkswagen et les autres constructeurs.

À cause de l’embargo sur le gaz russe qui se met en place, l’Allemagne, qui est la puissance industrielle européenne dominante, doit revoir complètement son approvisionnement énergétique. Et cela rebat les cartes dans les relations entre puissances européennes.

À un autre niveau, les États-Unis, qui mènent la croisade de l’OTAN contre Poutine, se servent de la guerre en Ukraine pour obliger tous les gouvernements à se ranger derrière eux et font pression sur les pays de l’ex-URSS et sur la Chine pour qu’ils se détachent de la Russie.

Et puis, tous les États réarment ! Alors, s’il est  impossible de prévoir comment la situation internationale va évoluer, une chose est sûre, ceux qui nous gouvernent ont commencé à aiguiser leurs couteaux.

Il y a cent ans, toute une génération a connu la boucherie de la Première Guerre mondiale. Puis la génération suivante s’est retrouvée sur les champs de bataille de la Seconde Guerre mondiale. Ensuite, il y a eu les guerres coloniales, au Viet Nam ou en Algérie. En réalité, les guerres ne se sont jamais arrêtées. Les désastres en Syrie, en Irak ou au Yémen sont là pour en témoigner.

Le système capitaliste, fondé sur l’esclavage salarial, mène inévitablement à la guerre. La guerre fait partie du capitalisme. Et si elle est une tragédie pour les populations, elle est un énorme business pour les trusts. Les profits des groupes pétroliers et de ceux de l’armement en sont l’illustration écœurante.

Les travailleurs et les pauvres de tous les pays sont dressés à être résignés devant tout cela. Et faute de véritables partis ouvriers, faute de traditions de lutte et d’organisation, pour l’instant ils ne sont pas capables de renverser ce système. Pourtant, ils sont les seuls à pouvoir le faire. Et il faudra nécessairement que les exploités renouent avec un passé où le mouvement ouvrier représentait une force et un espoir de changement pour toute l’humanité.

Dans les élections qui arrivent, rien de bon ne pourra sortir des urnes pour les travailleurs, ni pour l’immense majorité de la population. Les candidats qui promettent des miracles ou prétendent avoir des « solutions » dans le cadre de ce système, ne sont en réalité que des bonimenteurs. Ils se gardent bien de dire l’essentiel, à savoir que, quel que soit l’élu, les capitalistes dirigeront, et ils mèneront la société à la guerre. Beaucoup de travailleurs sentent d’instinct qu’on les trompe et c’est pour cela qu’il y a tant d’abstentions. Mais s’abstenir, c’est se taire.

Les élections sont une duperie, mais les exploités peuvent utiliser leur bulletin de vote justement pour montrer qu’ils ne se laissent pas tromper. Ils peuvent voter pour dénoncer la guerre et ses profiteurs, pour affirmer leur confiance que la classe ouvrière porte en elle une autre organisation sociale, débarrassée de l’exploitation et des guerres. C’est un vote minoritaire et à contre courant, et alors ? C’est pour que ceux qui veulent s’exprimer ainsi puissent le faire que je suis candidate.

                                                                                  Nathalie Arthaud

 

Dimanche 3 avril

Meeting national de Nathalie Arthaud

à 15h00

ZÉNITH PARIS – LA VILLETTE

Accès piétons : Porte de Pantin

Parking : Porte de la Villette

ZÉNITH PARIS – LA VILLETTE

Il faut s’inscrire auprès de Thierry Pellet pour le car. 06.64.19.78.85.

                                                                        

Achetez notre hebdomadaire Lutte ouvrière (1,2 euro) numéro 2799 et  Lutte de classe (2,5 euros) n°222 (au « Presse papier » seulement), lors des permanences et :

         Chez les marchands de la presse :

                   -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac de la « dalle » ;

                   -librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri.

 

Nathalie Arthaud dans les médias :

Regardez les nombreuses vidéos sur le site lutte-ouvriere.org et

 https://www.nathalie-arthaud.info/

 

Les prochaines permanences

-demain mercredi 30 mars, de 11 h. à 11 h.45 au marché des Champioux.

 

 

La Fête de Lutte ouvrière à Presles, les 27, 28 et 29 mai 2022

Les habitués de la fête de Lutte ouvrière à Presles savent que celle-ci se tient d’ordinaire lors du week-end de la Pentecôte. Or la ligne H de la SNCF, qui dessert la gare de Presles-Courcelles, sera interrompue pour travaux à la Pentecôte 2022. C’est pourquoi nous avons décidé d’avancer notre fête annuelle, et de l’organiser pendant le week-end de l’Ascension, soit les vendredi 27, samedi 28 et dimanche 29 mai 2022. Des dates à retenir !

         Et maintenant surtout, on achète sa vignette d’entrée à 15 euros pour les 3 jours (25 euros sur place). C’est gratuit pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans.

Pour l’achat des vignettes, Dominique 0699499864    MDommarie@aol.com (Chèque à l’ordre de D. Mariette, ou en espèces).

         Nous prévoyons un car gratuit le dimanche 29 mai, départ unique 9 heures, retour 20 heures.

 

Nathalie Arthaud sur RTL Matin hier matin : " La société capitaliste n'est pas un diner de gala ! "

Orpea : à bas le secret des affaires !

 

Des lois plus soucieuses de protéger les capitalistes que les personnes âgées

 

 

Suite au scandale provoqué par la publication d’une enquête journalistique sur les méthodes crapuleuses d’Orpea dans ses Ehpad, l’État s’est senti obligé de commander un rapport à l’Inspection générale des affaires sociales. Ce rapport confirmerait ce qu’a écrit l'auteur du livre, et que bien des travailleurs des Ehpad dénoncent depuis des années : les économies réalisées sur la nourriture et les soins entraînent une véritable maltraitance des résidents et des travailleurs, le tout en siphonnant le maximum d’argent public.

         Mais on n’en saura pas plus : au nom du secret des affaires, le gouvernement refuse de le publier. Les lois sont décidément plus efficaces pour protéger les affaires des capitalistes que les personnes âgées !

ATSEM, Toulouse, Argenteuil, mêmes situations, même combat !

«Agents trimballés, supprimés, épuisés, manipulés», ras-le-bol !

 

Une banderole qui aurait totalement sa place ici à Argenteuil.

Vendredi 25 mars, plusieurs centaines d’ATSEM (Agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles), soutenus par des enseignants et des parents, ont manifesté place du Capitole, et 90 % des écoles maternelles de Toulouse étaient fermées.

         La mairie voudrait leur imposer une mobilité obligatoire sur toute la ville, et une polyvalence sur des emplois d’AESH et d’animatrices CLAE, des métiers différents avec de nouveaux horaires. En effet, avec la réforme des 1607 h qui rallonge leur temps de travail, la mairie veut récupérer 150 postes.

         Devant leur détermination, la mairie a reculé sur la mobilité générale, mais la réorganisation est toujours à l’ordre du jour, alors elles se remettent en grève vendredi prochain à l’occasion du conseil municipal.