Contre
toutes les divisions, les travailleurs doivent défendre leurs intérêts
collectifs
La campagne présidentielle est lancée,
et les propos plus rances les uns que les autres se succèdent. Zemmour, expert en
la matière, vient ainsi d’expliquer, en fustigeant « l’idéologie
égalitariste », que les enfants handicapés devraient être scolarisés à
part des autres, dans des établissements spécialisés. Cet appel à la
ségrégation est indécent. Mais les ministres, d’aujourd'hui et d’hier, qui
l’ont critiqué sur ce point, sont des hypocrites. En effet, les femmes qui
accompagnent ces élèves, les AESH, payées en moyenne 760 euros par mois, sont
en nombre insuffisant. Cela, parce que l’État veut dépenser le moins possible
pour scolariser ces enfants.
Des candidats à la présidentielle
parlent des prénoms musulmans, du drapeau tricolore ou des mesures à prendre contre
les travailleurs étrangers. Tout cela est de la démagogie de caniveau, pour ne pas
parler des problèmes essentiels que constituent les salaires, l’emploi, les
conditions de travail et les pensions de retraite. Alors, il faut que le monde
du travail interrompe ce déluge de bêtise en posant les vrais problèmes.
Jeudi 13, des dizaines de
milliers de travailleurs de l’éducation ont manifesté contre le mépris dans
lequel les tiennent le gouvernement et le ministre Blanquer, qui les baladent
de protocole sanitaire en protocole sanitaire, sans jamais leur donner de
moyens matériels et humains pour faire fonctionner les écoles. Signe que le
gouvernement redoute la mobilisation des travailleurs, Castex a fait
immédiatement quelques concessions.
Ces travailleurs ne sont pas les
seuls en avoir assez. Dans de nombreuses entreprises, des travailleurs
revendiquent des augmentations de salaire. Les bilans financiers de l’année
écoulée sont indécents. En 2021, le CAC 40 a augmenté de 29 %. Quel travailleur
pourrait en dire autant de son salaire ? Les plus grandes entreprises
auraient totalisé plus de 100 milliards de profits, et les milliardaires ont vu
leurs patrimoines exploser.
Alors oui, il faut parler des
salaires des aides à domicile et des auxiliaires de vie, du personnel
hospitalier et de celui des Ehpad, des conducteurs de bus et des
chauffeurs-routiers, des agents de sécurité et des manutentionnaires, des
ouvriers de l’agroalimentaire et de ceux du bâtiment, de tous ces
« premiers de corvée », essentiels à la société et aujourd'hui
méprisés, maltraités par leurs patrons et par le pouvoir. En avril 2020, Macron
avait expliqué que les distinctions sociales devaient être fondées sur
l’utilité. Dans sa bouche, quelle fumisterie ! Pour les travailleurs, rien
n’a changé, si ce n’est en pire. Alors, il faut qu’ils utilisent cette période
de campagne pour se faire entendre.
Les prix de l’énergie et de
l’alimentation augmentent, rognant notre pouvoir d’achat ? Alors les salaires
doivent suivre et augmenter de 300, 400, 500 euros ! Aucun salaire, aucune
pension de retraite ne doivent être inférieurs à 2000 euros net.
Dans les hôpitaux, les écoles et les
entreprises, les salariés sont débordés, alors qu’il y a 5,7 millions de
chômeurs ? Alors, il faut embaucher massivement, répartir le travail entre
tous, sans perte de salaire, en prenant sur les profits.
La pandémie a permis à des
groupes capitalistes, aux entreprises pharmaceutiques et de matériel médical,
aux Gafam et aux firmes de la grande distribution, d’engranger des
milliards ? Il faut les soumettre au contrôle de la population. Et si
elles rechignent, il faut les exproprier et les faire fonctionner pour le bien
collectif.
Il ne faut pas que les
travailleurs attendent du futur président de la République qu’il change les choses.
Il faut compter sur nos propres luttes. Le 27 janvier, une journée de grèves et
de manifestations est organisée à l’appel de la CGT, FO, FSU et Solidaires, pour
l’augmentation des salaires. Cette journée ne suffira pas, bien sûr, car pour
imposer des concessions aux capitalistes, il faudra des luttes puissantes et
massives. Mais elle peut être un premier pas pour montrer notre force et préparer
d’autres mobilisations.
Il faut que les travailleurs
comptent sur leur force plutôt que sur les promesses des uns et des
autres ! Il faut que les travailleurs, sans se laisser diviser entre
Français et étrangers, du public et du privé, au chômage et en activité,
mettent en avant leurs intérêts collectifs ! C’est pour le dire, pour le
faire savoir que je suis candidate à l’élection présidentielle. Dans cette
campagne, je veux incarner la fierté et la combativité du monde du travail, qui
fait tout tourner et n’a droit à rien.
Nathalie Arthaud
Les
prochaines permanences
-mercredi
19 janvier, de 11 h. à 11 h.30 marché des Champioux.
Nathalie Arthaud dans les médias :
Regardez les nombreuses vidéos sur le site lutte-ouvriere.org
En venparticulier, les émissions sur LCP pour l’une, et sur France
Inter-France Info, respectivement de vendredi et d’hier dimanche
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notre hebdomadaire Lutte ouvrière (1,2 euro) numéro 2789, et Lutte de classe
(2,5 euros) n°220 (au « Presse papier » seulement), lors des
permanences et :
Chez les marchands de la presse :
-au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac de la « dalle » ;
-librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri.
Samedi 12 février
Meeting avec Nathalie ARTHAUD
Paris
(Paris)
À 15h00
Salle de la
Mutualité, 24 rue Saint Victor, Paris 5e
Entrée libre
La Fête de Lutte ouvrière à Presles, les 27, 28 et 29 mai 2022
Les habitués de
la fête de Lutte ouvrière à Presles savent que celle-ci se tient d’ordinaire
lors du week-end de la Pentecôte. Or la ligne H de la SNCF, qui dessert la gare
de Presles-Courcelles, sera interrompue pour travaux à la Pentecôte 2022. C’est
pourquoi nous avons décidé d’avancer notre fête annuelle, et de l’organiser
pendant le week-end de l’Ascension, soit les vendredi 27, samedi 28 et dimanche
29 mai 2022. Des dates à retenir !
Attention : mes 5 articles du jour apparaissent parfois sur deux pages
voire sur trois pages. Pour lire les 5 articles, cliquez en bas de la première
page sur « articles plus anciens). DM.