vendredi 30 octobre 2020

Argenteuil, hôpital Dupouy, un hôpital en difficulté face à l’aggravation de l’épidémie

 

Le « jour d’après »… rien n’a été fait

 

Notes que j’avais prises lors d’une réunion syndicale lors de la prise de parole d’une camarade de l’hôpital d’Argenteuil… il y a quinze jours. DM

         « Il y a actuellement en réanimation 30 cas de Covid sur les 40 lits de réanimation. Des interventions prévues ont été reculées. On manque cruellement d’effectifs. L’hôpital a fait appel à des intérimaires. La fatigue physique et psychologique est très forte. D’autres hôpitaux ont fermé des lits. Le personnel fuit l’hôpital et ce n’est pas propre à Argenteuil. Cela donne une idée de la situation. Et un cadre hospitalier se permet de dire : « J’en ai marre d’entendre le mot « souffrance » !

         Cette camarade avait évoqué aussi la situation très difficile également au centre psychiatrique, annexe de l’hôpital, qui voit de la même façon des agents et surtout des médecins le quitter en espérant trouver des conditions meilleures ailleurs.

         Souffrance ! C’est pourtant bien ce mot qui caractérise l’état d’esprit des personnels de l’hôpital.

Ce tableau date de quinze jours. On peut imaginer ce qu’il en est aujourd’hui alors que la situation s’aggrave.

 

Je reprendrai une chronique de mes « bonnes lectures » à partir de dimanche. Elles sont nombreuses. Ces livres, je pourrai les laisser dans les boîtes à lettres intéressées lors de mes promenades. DM

Armée : et les moyens en hôpitaux de campagne ? Quand il s'agit de se rendre utile…

 

La grande muette...

 


Les maires des principales villes de la Vallée du Gier (Saint-Chamond, Rive-de-Gier…) dans la Loire ont demandé il y a déjà plus d’une semaine l'installation d'un hôpital militaire de campagne pour faire face à l'afflux de patients atteints du Covid en réanimation. Les quelques dizaines de lits disponibles pour toute la Métropole de Saint-Étienne sont déjà occupés et des patients ont été transférés à Clermont, Bordeaux ou Nantes.

Pour l'instant, aucune réponse. Une réunion avec la préfète a abouti à... « faire bouger les lignes », selon un des maires, c'est-à-dire à rien de concret. Pour une fois pourtant que l'armée aurait été utile à la population…

On a connu l'armée bien plus réactive lorsqu'il s'est agi d'intervenir dans les pays d'Afrique, pour protéger les dictatures en place ou préserver les intérêts des multinationales françaises.

« islamo-gauchisme » le dernier mot de la propagande gouvernementale. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière qui vient de paraître…

 

Propagande gouvernementale : l’invention de l’ “islamo-gauchisme”

28 Octobre 2020

 


« Ce qu’on appelle l’islamo-gauchisme fait des ravages. […] Ces gens-là favorisent une idéologie qui, ensuite, de loin en loin, mène au pire », a déclaré Jean-Michel Blanquer. Derrière ces propos volontairement flous mais clairement accusateurs, Blanquer cible aussi bien des enseignants d’université, des étudiants, des militants du syndicat étudiant Unef, de la France insoumise.

L’objectif de cette déclaration et de la campagne autour est de faire taire les oppositions. Critiquer les mesures sécuritaires, la loi sur le séparatisme ou bien encore la prolongation de l’état d’urgence sanitaire, dénoncer la campagne antimusulmans serait, selon le gouvernement, faire le jeu des islamistes. Et les mêmes politiciens qui hurlent à l’islamo-gauchisme n’hésitent pas à faire de la récupération politique odieuse en spéculant sur l’émotion créée par l’assassinat de Samuel Paty.

Le gouvernement voudrait faire croire qu’il y a un lien entre les terroristes et ceux qui critiquent sa politique, son actuelle campagne raciste et sa volonté de faire l’unité nationale derrière lui. Il espère ainsi désarmer, non seulement l’opposition parlementaire, mais surtout ceux qui, parmi les travailleurs n’acceptent pas la situation.

Il n’est pas dit qu’il y arrive, car l’exploitation, elle, ne connaît ni religion ni frontière. C’est en s’unissant, en refusant toutes les divisions, que les travailleurs pourront combattre la barbarie capitaliste.

                                      Camille PAGLIERI (Lutte ouvrière n°2726)