mardi 29 septembre 2020

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière du lundi 28 septembre 2020

 

Avec la nouvelle interface de Blospot, malgré mes paramètres, je ne suis jamais sûr que mes 5 articles du jour apparaîtront dans la première page du jour. Si vous ne trouvez pas les cinq, cela signifie que le manquant ou les manquants se trouvent dans la page suivante à « articles plus anciens. Sur ce, bonne lecture, et j’attends toujours et encore vos commentaires.

         Et puis, nous avons fait le choix de tenir chaque jour de cette façon le blog. Cela fait plus de 13000 « posts » depuis 2011. Il y a donc bien des informations à retrouver dans ces « articles plus anciens » DM

  Les intérêts des travailleurs doivent s’exprimer !


Suppressions d’emplois, plans de licenciements, mises en faillite, fermetures d’entreprises : chaque semaine, des milliers d’ouvriers, d’employés, de techniciens et d’ingénieurs apprennent que leur emploi est menacé et d’autres prennent le chemin de Pôle emploi. Mais le coup de colère qui marque l’actualité, n’est pas venu des ouvriers de l’usine de pneus Bridgestone à Béthune ou d’Inteva, le sous-traitant automobile qui ferme une usine à Saint-Dié. Il est venu des patrons de cafés et de restaurants.

Mercredi dernier, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé un nouveau tour de vis sanitaire imposant la fermeture des bars et des restaurants à partir de 22 heures dans de nombreuses métropoles et, à Marseille, leur fermeture totale pendant 15 jours. Le tollé des gérants a été immédiat.

À Marseille, l’annonce a fait l’effet d’un coup de massue pour beaucoup de bistrotiers et restaurateurs de quartier, déjà éprouvés par la période du confinement. Un coup de massue doublé d’un sentiment d’injustice car si le virus circule beaucoup, le problème à Marseille, comme dans d’autres régions, réside d’abord dans le faible nombre de places en réanimation.

Les hôpitaux sont sur le fil du rasoir déjà en temps normal et on a vu en mars-avril qu’ils étaient incapables de gérer un nouvel afflux de malades sans déprogrammer d’autres interventions. Mais en six mois, le gouvernement n’a rien fait, ne serait-ce que pour desserrer la pression habituelle, tant et si bien qu’avec une quarantaine de personnes en réanimation à Marseille, on est proche de la saturation !

De fait, les patrons de bars et de restaurants payent pour l’incurie gouvernementale. Oui, ils ont de quoi être en colère, et qu’ils se battent pour défendre leur gagne-pain se comprend parfaitement !

Ces patrons petits et moyens connaissent des situations très variées. Certains possèdent un ou plusieurs restaurants à la réputation bien établie et sont de véritables bourgeois. Ils jouissent d’une situation prospère. Proches des notables, quand ils ne le sont pas eux-mêmes, ils savent pouvoir compter sur le soutien de l’État. Même s’ils ont la bouche pleine, on les entendra pleurer, parce qu’ils savent qu’ils en retireront toujours quelque chose.

Mais ce qui se joue pour les plus petits, c’est-à-dire pour la grande masse des commerçants, c’est leur gagne-pain, la survie de leur affaire et l’avenir de leurs enfants. Pour échapper au chômage, beaucoup de travailleurs ont choisi d’ouvrir un petit commerce. Endettés sur des années, ils alignent des heures et des heures derrière le comptoir pour rentrer dans leurs frais. Ils s’enorgueillissent parfois d’être leur propre patron. Mais avant de se payer un salaire, quand ils s’en versent un, ils doivent payer leur propriétaire et leur banquier !

Et l’inquiétude va bien au-delà du secteur de la restauration. La crise économique et l’appauvrissement des classes populaires fragilisent depuis déjà des années toute une partie de la petite bourgeoisie commerçante. Tout comme les ouvriers, ces petits patrons prennent la crise actuelle de plein fouet. Comme les intérimaires, les CDD ou les auto-entrepreneurs qui ont perdu leur travail, beaucoup se sentent menacés dans leurs conditions d’existence. Mais eux, ils donnent de la voix et ils se font en partie entendre !

Le gouvernement a rouvert les cordons de la bourse en assurant les cafetiers et restaurateurs que l’État couvrirait leur manque à gagner. C’est encore à voir, parce que dans cette société, ce sont toujours les plus gros qui tirent la couverture à eux, et plus on est petit, plus il faut se débrouiller seul. Le bras de fer est donc loin d’être terminé.

Mais cette fronde sociale démontre, une fois de plus, qu’on a tout à gagner à dénoncer, à protester, à se battre. C’est le seul moyen de défendre ses intérêts. À Marseille, les gérants de cafés restaurants ont manifesté en criant « On veut travailler » ! Eh bien, les ouvriers de Bridgestone ou de Smart, les salariés de la Halle ou du groupe Auchan ont autant de raisons de crier la même exigence.

Que l’on se sente capable ou pas de faire reculer les multinationales et les licencieurs, il faut crier notre révolte. Licencier, aujourd'hui, dans cette période de crise, doit être assimilé à un crime ! La moindre des choses est de forcer les multinationales à préserver tous les emplois ! Pour travailler tous, il faut répartir le travail ! Que l’argent public serve à la création d’emplois dans les hôpitaux et les Ehpad !

Les travailleurs ont leurs intérêts à défendre. Les affirmer est la première étape pour se préparer au combat nécessaire.

Éducation-Argenteuil : l’impression d’une Éducation nationale totalement à la dérive

 

Dans le secondaire, comme un effet de sidération



Effectifs du Secondaire donnés en juillet

Il n’y a pas besoin de rappeler que l’épidémie a bouleversé les établissements scolaires depuis mars. Les cafouillis autour des protocoles n’ont rien arrangé ces dernières semaines. Surtout, le gouvernement qui depuis mars a eu le temps d’anticiper pour opérer les recrutements nécessaires ne l’a pas fait, en tout cas pas à la mesure des besoins.

         Pourtant, la situation se complique avec la hausse démographique forte dans le Val d’Oise et à Argenteuil en particulier. Au lycée Fernand et Nadia Léger, le chiffre d’élèves ci-dessus donné lors du conseil municipal de juillet dernier est dépassé. Ce n’est pas 1015 élèves, mais 1150 actuellement qui doivent se serrer dans des locaux non prévus pour accueillir tant d’élèves.

         Nous avons rappelé il y a quelques jours la situation du lycée Jean-Jaurès, le manque de personnel d’encadrement, et les solutions inacceptables avancées par les autorités académiques.

         Dans les autres établissements du secondaire, les établissements doivent faire face à une nouvelle hausse de leurs effectifs, et en particulier au niveau des effectifs par classe. Naguère les limites de 25 élèves par classe dans les classes professionnelles et de 30 élèves dans les classes des lycées généraux étaient la norme dans les établissements des quartiers populaires. Ces normes ont explosé, et il faut compter 30 élèves dans les lycées pro et 35 ou plus dans les lycées généraux.

         Du côté des infirmières, c’est la catastrophe. Certains établissements n’en sont plus pourvus. Et quand il y en a, à leurs tâches habituelles de rentrées se sont ajoutées celles liées au Covid. Bref, c’est soit le règlement des unes, soit celui des autres.

         Une réorganisation est programmée au niveau de l’organisation du soutien à l’intégration sur la Ville, avec le travail des AESH. Mais près d’un mois après la rentrée, elle n’est toujours pas sur les rails…

         Oui, cela entraîne bien actuellement un effet de sidération chez l’ensemble des agents de l’éducation publique. DM

 

Geste barrière

Un tiers des foyers de contamination au Covid-19 concernerait les établissements scolaires et les universités.

Quoi d’étonnant ? Faute d’avoir construit et équipé des locaux et embauché le personnel suffisant, écoles, collèges, lycées et facs débordent.

Pas de barrières donc pour le virus. L’argent de l’État est réservé à garantir les profits du grand patronat.

Cinéma : l’argent de la relance pour les cinémas du privé, et pas pour les salles publiques ? Ces dernières devraient même être prioritaires

 

À régler d’urgence. Pour commencer, signez la pétition !

 

Bonjour,

Suite au congrès des exploitants, lors de l’annonce du plan de relance aux salles de cinéma et au secteur du cinéma et de l’audiovisuel par Roselyne Bachelot, Ministre de la Culture, nous avons appris que les aides pour compenser les pertes des salles (50 millions d’euros) ne concerneraient pas les salles publiques.

Nous défendons l’idée que la diversité du cinéma passe par la diversité des cinémas.

C’est pourquoi nous vous proposons de signer cette pétition « POUR UN SOUTIEN À TOUTES LES SALLES DE CINÉMA SANS DISTINCTION » :

http://chng.it/ytWLkRXy

Merci de la signer et de la partager largement.

Bien cordialement,

Juliette Grimont et Gautier Labrusse

Co-présidents du GNCR (1)

 

GNCR : Groupement National des Cinémas de Recherche. DM