dimanche 23 février 2020
samedi 22 février 2020
Pesticides dangereux vendus dans les pays pauvres, mais que vivent les profits…
Capitalisme empoisonneur
Une enquête de plusieurs ONG
révèle que les cinq principales multinationales de l’agrochimie, réalisent plus
du tiers de leur chiffre d’affaire mondial avec la vente de pesticides
considérés comme les plus dangereux pour l’homme par l’Organisation mondiale de
la santé.
Certains de ces produits, pas tous, sont interdits dans l’Union Européenne ou aux Etats-Unis. Cela ne dérange aucunement ces groupes agro-chimiques qui réalisent 60 % de leurs ventes dans les pays pauvres où les réglementations sont quasi inexistantes.
Certains de ces produits, pas tous, sont interdits dans l’Union Européenne ou aux Etats-Unis. Cela ne dérange aucunement ces groupes agro-chimiques qui réalisent 60 % de leurs ventes dans les pays pauvres où les réglementations sont quasi inexistantes.
Les
dirigeants de ces groupes font de grands discours sur la sauvegarde nécessaire
de la planète. En réalité, ils sont prêts à empoisonner l’humanité entière pour
augmenter leurs profits. Et ils ont, de fait, les mains libres pour le faire.
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pesticides
De l’ENA à l’EAP : presqu’un anagramme pour la bourgeoisie
La bourgeoisie aura toujours son école
Au plus
fort de la crise des gilets jaunes, Macron avait promis que la société allait
changer. On allait voir ce qu'on allait voir. Et dans la foulée, il avait
annoncé la fin de l'ENA (Ecole nationale d’administration), qui prépare les
très hauts fonctionnaires au service de l'État bourgeois, dont il est lui-même
issu. L'ENA sera donc remplacée par l'EAP, l'École d'Administration Publique.
Hormis ce changement de nom, il y aurait dans les quartiers populaires des
classes préparatoires à cette école, baptisées « égalité des
chances ». Rappelons que de telles classes existent déjà aujourd’hui…
En fait,
la bourgeoisie pourra continuer à recruter ses hauts serviteurs pour gérer ses
affaires, et cela toujours en grande partie parmi les siens.
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Etat et Capital
Élections municipales : les communes et la création ou le maintien d’emplois, le pouvoir dans les mains du grand patronat. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière
Les
maires et l’emploi : des pouvoirs réduits
19 Février 2020
Bien des candidats à la mairie
des grandes villes promettent d’être les champions de l’emploi dans leur
commune. Mais ils ne peuvent y croire eux-mêmes.
Le pouvoir des maires en matière
d’emploi n’a jamais été très grand. Si des exonérations d’impôts locaux pendant
une période plus ou moins longue, la viabilisation ou la dépollution d’un terrain
aux frais de la commune ont parfois été un argument pour attirer telle ou telle
entreprise dans une zone industrielle, les patrons ont toujours fait ce qu’ils
voulaient. Habitués à être servis, liés par mille liens aux élus des grandes
villes, les patrons, surtout les gros, ont toujours pris les aides sans se
sentir engagés par les promesses de création d’emplois.
Mais, au fil des réformes
administratives, les maires ont perdu le peu de pouvoir qu’ils détenaient en la
matière. Ainsi la loi dite NOTRe, votée en 2015, a transféré aux régions le
schéma de développement économique, autrement dit les dispositifs d’aides aux
entreprises, les plans d’investissement ou d’innovations. Dans le même temps,
la gestion des déchets ou de l’eau, mais aussi, depuis 2014, les plans locaux
d’urbanisme ou la gestion des zones d’activité ont été transférés aux
communautés de communes.
Du point de vue de la
bourgeoisie, petite ou grande, et des notables locaux qui défendent ses
intérêts, ces changements dans la loi ont leur importance. Les budgets, les
marchés et les liens à établir pour les emporter se décident et s’établissent à
un niveau supérieur. Les grandes entreprises écartent les petites, et les
politiciens élus à la région ou à l’intercommunalité écrasent les maires. C’est
pourquoi un Gérard Collomb, actuel maire de Lyon, préfère concourir pour
présider la métropole plutôt que la mairie.
Du point de vue des classes
populaires, ces transferts de compétences ne changent pas grand-chose. Un maire
ou un député n’ont jamais eu le pouvoir d’empêcher un patron de fermer ou de
délocaliser son entreprise. Au mieux, quand il est proche des travailleurs,
socialement et politiquement, un maire peut aider les salariés d’une entreprise
à se mobiliser, à s’organiser en mettant les moyens municipaux, y compris
juridiques, à leur disposition.
La seule façon d’empêcher les
fermetures d’entreprises, d’imposer les créations d’emplois nécessaires, la
construction de logements, d’infrastructures ou d’hôpitaux indispensables, sera
que les travailleurs et la population se mobilisent, instaurent leur propre
pouvoir et imposent leur contrôle sur la marche de l’État, de l’échelon local à
l’échelon national.
Xavier
LACHAU (Lutte ouvrière n°2690)
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