lundi 3 février 2020

Grande distribution Cora : chantage patronal chez Cora


Le contrat des actionnaires avec eux-mêmes : plus de profits




Pour imposer plus de flexibilité à ses employés, le groupe de grande distribution Cora leur a proposé une modification de contrat.
Ils devaient accepter une modification de leurs horaires et de leurs tâches pour une prime de 30 à 90 €.
Plus de 1000 salariés ont refusé et risquent d'être licenciés. 6 000 ont accepté pour ne pas risquer de perdre leur emploi. Cora justifie cette décision en évoquant une baisse des ventes. La seule chose qui préoccupe les actionnaires est le maintien de leurs profits. Pour cela le groupe a supprimé 3000 postes ces dernières années. Mais cela ne leur suffit jamais.
Cora voudrait des employés corvéables à merci. Mais ces derniers ne se laissent pas faire !

Argenteuil, chronique des élections municipales


Des candidats notables loin du camp des travailleurs

A coup de millions de tracts, les écuries électorales mènent leur petite campagne. Il y aurait bien à gloser sur chacune de leur promesse qui se compte en centaines.
         Mais il y a une grande absente de leur campagne qui est pourtant au cœur non seulement de la situation présente mais du futur des travailleurs de la localité : la réforme des retraites de Macron.
         Aucune prise de position de soutien au combat en cours popularisée auprès de la population, alors que c’est la question centrale. Pour ceux qui dénoncent la réforme, c’est le service minimum. Quelques participations aux manifestations parisiennes et autres initiatives locales, vraiment rien de plus.
         Du côté des grandes écuries locales, silence total. PS local non affiché, LR local à l’étiquette cachée, En marche local pour servir le patronat, pour eux, les travailleurs, ce n’est vraiment pas leur préoccupation. Comme un autre monde.

Argenteuil, Salon du Livre et des lecteurs 2020, une belle réussite


La satisfaction du devoir accompli




Le Salon du livre et des Lecteurs a connu un succès équivalent cette année à celui de l’année précédente, plus de 2500 visiteurs.
         Cela est le résultat d’un énorme dévouement de 80 bénévoles qui ont assuré leur objectif en professionnels.
         Au-delà de leurs convictions et de leurs engagements divers, ils ont démontré une nouvelle fois qu’un idéal les unissait autour de ce projet, celui de la Culture et de son premier outil, le Livre.
         Comme nous en sommes de ce projet, et qu’avec eux, nous n’avons pas ménagé notre peine, nous sommes heureux personnellement du devoir accompli.

dimanche 2 février 2020

Marseille : éboueurs en grève


Quand les ordures permettent de se faire entendre.



C'est dans les quartiers du centre de Marseille  que les éboueurs se sont mis en grève depuis ce lundi 27 janvier, à l'appel de la CGT et la FSU pour lutter contre la réforme des retraites.
Un responsable syndical (FSU) a précisé : "Nous sommes sur des revendications nationales mais nous voudrions avoir une écoute locale".
Alors que les ordures débordent en ville, la direction de la Métropole n'a rien trouvé de mieux que de stocker une partie de ces ordures en pleine ville mais, bien sûr près d'une cité populaire.

Éducation, baccalauréat : la colère contre la mise en place de la réforme


Information d’un lycée du Val d’Oise en colère


Pour information, une lettre des enseignants du Lycée Cassin de Gonesse


LES ENSEIGNANTS DISENT NON AUX « E3C »

Nous, enseignants mobilisés du lycée René Cassin de Gonesse, avons décidé de nous mettre en grève dès ce mardi 4 février en signe de protestation contre la « réforme » du Baccalauréat et de ses modalités de mise en œuvre. Nous assurerons la surveillance des bacs blancs de Terminale, mais refusons de participer à la tenue des E3C.

Nous sommes opposés à la tenue de cette première session des « Epreuves communes de contrôle continu » (ou « E3C) pour les raisons suivantes :

Nous déplorons la très mauvaise organisation générale et nationale (et non propre au lycée René Cassin) de cette première session d’E3C, qui a été totalement bâclée et mise en place dans la précipitation :

-          Un accès tardif et reporté à décembre de la banque nationale de sujets.

-          Le petit nombre de sujets dans certaines disciplines, rendant le choix très difficile.

-          La faible clarté des « sujets zéro » diffusés avant les vrais sujets.

-          Beaucoup de sujets mal faits, comportant des erreurs, trop difficiles par rapport au niveau attendu à ce stade de l’année, ou ne correspondant pas véritablement à ce à quoi nous devions les préparer.

-          L’absence d’attendus nationaux d’éléments de correction et de valorisation au niveau national.

-          De très nombreuses fuites de sujets et de corrigés sur les réseaux sociaux, inhérentes à l’organisation même de ces épreuves.

-          Des instructions très précises données dans certains établissements à propos des contenus à réviser.

-          Des élèves de première insuffisamment préparés, puisqu’ils sont cette année évalués sur de nouveaux programmes qu’ils auraient dû préparer dès la seconde.

-          Une perte de temps d’enseignement au profit de ces évaluations.

-          Des enseignements qui se transforment de toute façon en « bachotage » permanent au lieu de construction de savoirs.

-          La suppression de l’anonymat des copies : les correcteurs ont reçu une liste nominative des élèves qu’ils vont corriger.

-          Un climat tendu autour de la tenue de ces épreuves, pour lesquelles les forces de l’ordre sont réquisitionnées afin de les faire passer « coûte que coûte ».

Plus globalement, nous craignons que cette réforme ne soit très défavorable aux élèves par l’inégalité évidente de traitement et de notation des candidats entre les différents lycées qui en découle (sujets différents, ampleur des révisions demandées aux élèves…). Ces inégalités ne tarderont pas à être connues, à être reprochées aux enseignants en première ligne, et risquent de faire perdre toute valeur au baccalauréat obtenu dans certains établissements.

Enfin, ces épreuves s’inscrivent dans la droite lignée de la création Parcoursup, qui vise, depuis le processus de Bologne en 1999, à libéraliser l’Université et donc, à permettre une sélection non plus nationale (par un diplôme identique pour tous), mais basée, clairement, sur des critères sociaux.

Pour toutes ces raisons, nous demandons l’annulation de la première session des E3C, ainsi que l’ouverture de discussion sur la révision des nouvelles modalités d’examen du baccalauréat général et technologique.

Chers parents, les E3C vont donc à l’encontre des intérêts des élèves, pour lesquels les professeurs de ce lycée se battent depuis des années, et nous saluerons et soutiendrons toute initiative raisonnée des élèves visant à défendre leur droit à une évaluation équitable, juste, et adaptée aux attentes du supérieur. Nous continuerons de revendiquer avec eux ce droit, lorsque, d’ici quelques jours, la publication de la DHG révèlera (puisque nous avons pu nous procurer une base de calcul pour l’ensemble des lycées du Val d’Oise),  une véritable saignée des heures d’enseignements allouées à vos enfants.

Nous invitons les parents d’élèves du lycée René Cassin à en discuter

avec nous mardi 4 février devant le lycée dès 8h.