samedi 21 septembre 2019

Macron et l’immigration : dans les pas de Le Pen


Macron et l’immigration : dans les pas de Le Pen

18 Septembre 2019

Le message de rentrée de Macron est clair : le sujet principal n’est ni les retraites, ni les licenciements ou la crise économique, ni même le dérèglement climatique. Non, lors d’un discours devant des élus LREM, il a affiché sa volonté d’enfourcher le sujet de l’immigration.
Et Macron y va avec des gros sabots. « La question est de savoir si nous voulons être un parti bourgeois ou pas. Les bourgeois n’ont pas de problèmes avec ça : ils ne la croisent pas. Les classes populaires vivent avec », a-t-il asséné. Quand Macron pense aux classes populaires, c’est pour spéculer sur la peur des migrants, sur la peur de la concurrence des travailleurs immigrés. Ça va mal dans les quartiers populaires, il n’y a pas d’emplois, les classes sont surchargées, les hôpitaux asphyxiés. Eh bien, faisons un grand débat sur l’immigration !
Macron se présente comme un rempart contre Le Pen, mais il en reprend le langage. Comme Sarkozy et Hollande avant lui, il a recours aux mêmes vieilles ficelles et s’adresse ainsi aux électeurs les plus à droite. Et puis, désigner un bouc émissaire, c’est vieux comme l’exploitation. Pendant ce temps, on ne parlera ni des capitalistes qui ne savent pas où placer leurs milliards de profits, ni des usines qui ferment, ni du gouvernement qui supprime des milliers d’emplois dans la fonction publique. Et encore moins des attaques contre les retraites.
Au-delà du calcul politicien, Macron rend bien service aux capitalistes. Non seulement il prend des mesures en faveur des plus riches mais il encourage les idées de division pour les travailleurs, les dressant les uns contre les autres. Bref, il fait du Le Pen !

                                                                     Marion AJAR (Lutte ouvrière n°2668)



Snowden : Macron préfère Trump à Snowden


Ils veulent l'opacité, un « lanceur d’alerte » à protéger



Edward Snowden, employé d'un sous-traitant de la NASA qui avait dénoncé le système de surveillance généralisé mis en place par l'État américain sur les autres États comme sur les particuliers, publie cette semaine son autobiographie. Il avait dû fuir les poursuites judiciaires de l'autorité. A cette occasion, il rappelle que les pays européens, dont la France, lui ont refusé l'asile, ce qui l'a obligé à se réfugier en Russie. Et la France n'a visiblement pas l'intention de changer de position et de prendre le risque d'une brouille avec les Etats-Unis.
Pour les dirigeants français, protéger ceux qui révèlent la vérité, c'est loin d'être un souci.

World Clean Up Day à Argenteuil, c’est du capitalisme dont il faut nettoyer la terre


Aujourd’hui a lieu la deuxième journée mondiale du nettoyage de la planète (World Clean Up Day). Toujours à l’affût de vœux pieux et de gestes sans véritable portée, la municipalité d’Argenteuil participe à la « journée de nettoyage de la planète », et donne-rendez-vous cet après-midi en trois points de la Ville.
         Cela dit, à tous ceux qui sont inquiets de l’état de la planète, nous apportons la contribution suivante.

Climat : renverser le capitalisme



L'évolution du climat inquiète à juste titre. Des manifestations ont lieu, un peu partout ces jours-ci, les organisateurs demandant à l'ONU, qui organise une réunion sur le sujet, d'agir.
Ni l'ONU, ni les gouvernements, ne sauveront la planète. Ils sont à la botte des capitalistes. Or ce sont précisément ceux-ci qui, pour faire toujours plus de profits, le plus rapidement possible, exploitent à fond les ressources naturelles et les travailleurs.
Les capitalistes ne se soucient absolument pas des conséquences à long terme de leur pratique. Ils sont dans la compétition économique permanente, dans la spéculation quotidienne.
Pour sauver la planète, il faut se donner comme objectif de renverser leur domination économique et politique, de les exproprier au bénéfice de la collectivité.


Argenteuil, « Charte des espaces publics », belle découverte cette charte, et du vent !


Ils vont parler de Jean Vilar et de l’Île Héloïse ?

 
C'est dans la charte ?

Autre épisode de la série « vents locaux, parlons de tout pour ne rien dire, et dans le cadre des journées du patrimoine, la municipalité écrit dans le flyer de ces dernières : « Dans un collectif d’amélioration de la qualité du cadre de vie d’Argenteuil, la municipalité, accompagnée du bureau d’architecture Wilmotte, a réalisé une Charte des espaces urbains. Les comités de quartier, les associations, les conseils des enfants et des jeunes ont participé à son élaboration. Une présentation de leur travail sous forme d’atelier-forum et d’exposition permettra de récolter l’expression des besoins de la part des habitants sur le sujet. »
         Nous n’avons jamais entendu parlé ni du collectif en question ni que les associations dont nous sommes adhérents et qui sont particulièrement sensibles aux « espaces urbains » aient été invités à le rejoindre. Voilà un nouvel éclairage de la « démocratie locale » made in Argenteuil municipalité.
         Quant au cabinet Wilmotte, une rentrée d’argent n’est pas à négliger, même si les habitants auraient pu s’en passer !
         Cela dit, nous connaissons tous la destination de ce genre de « chartes ». Aussitôt écrites aussitôt destinées là où vous les papiers, ou à la rigueur, dans une armoire, bien rangée…

Pour ceux qui s’intéressent sérieusement à l'espace urbain local… en ces journées du patrimoine (aucun intérêt personnel dans cette brochure, of course, sauf intellectuel...)




Argenteuil, DAB et autres services, publics ou privés, nécessaires à la population, un recul général. (Petite chronique des élections municipales de mars 2020 -11-)


La marque dans les villes et quartiers populaires de l’inégalité sociale


                                                                 Via Le Parisien


Ces jours derniers, Le Parisien a écrit un article très intéressant sur les DAB (distributeurs automatiques de billets) qui faisait écho sur ce que nous avions écrit nous-même dernièrement, à propos des services de La Poste dans le centre d’Argenteuil avec la disparition de ses DAB hors ceux du centre commercial Côté Seine accessibles uniquement lors des horaires d’ouverture de ce centre.
         Le Parisien mettait l’accent sur la contradiction évidente suivante : les milieux populaires ont particulièrement besoin de ces DAB où ils peuvent retirer des espèces, mais ces DAB sont moins nombreux justement dans les quartiers et les villes où ils vivent.
         Mais nous pourrions généraliser cela à l’ensemble des services publics utiles à la population, qu’ils relèvent de l’éducation, de la santé, de la sécurité sociale, des transports… Plus la population dispose de revenus importants, plus elle a accès à ces services. Et pour un certain nombre de ces derniers, la communication numérique a profondément aggravé le fossé existant pour cet accès entre les milieux populaires et les milieux aisés et bien sûr, les riches. Le recul de ces services s’ajoute au recul du pouvoir d’achat des plus modestes.
         La société partagée entre le camp de la bourgeoisie et le camp des travailleurs se réfracte au niveau de l’espace par l’inégalité spatiale, entre villes riches et villes populaires, entre quartiers riches et quartiers populaires. A l’inégalité sociale s’associe une inégalité géographique.
         Argenteuil est une ville populaire du monde du travail, même si de très rares îlots échappe à cette réalité. Elle est particulièrement touchée par ce recul des services publics utiles à la population.
         Dans ces élections municipales, nous mettrons en avant cette réalité qui est la traduction locale de ce qui est une généralité dans cette société de classes et d’exploitation.
         Comme cela fut le cas dans le passé, une municipalité ouvrière du « camp des travailleurs » aurait à cœur de dénoncer cette situation et d’aider la population à s’y opposer chaque fois où cela serait possible. DM