samedi 17 août 2019

Algérie : pas de trêve estivale pour le mouvement populaire


Les manifestations d’hier en Algérie étaient annoncées d’une ampleur comparable à celles des semaines précédentes. La mobilisation ne faiblit pas. Sur ce sujet, un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine.

Algérie : pas de trêve estivale pour le mouvement populaire

Vendredi 9 août, malgré la chaleur caniculaire et à deux jours des fêtes de l’Aïd, le mouvement populaire pour « dégager le système » s’est poursuivi. Pour le 25e vendredi consécutif, des cortèges de manifestants déterminés ont parcouru les principales villes du pays.
Ils refusent toujours une élection présidentielle organisée par les piliers du régime, tels Abdelkader Bensalah, le président par intérim, et Nouredine Bédoui, le Premier ministre. Ahmed Gaïd Salah, le chef d’état-major de l’armée, nouvel homme fort du pouvoir, a été particulièrement conspué, ainsi que Karim Younès, le chef du panel de personnalités formé par Bensalah pour entamer un dialogue en vue de la présidentielle : « Pas d’élections avec la bande », « Y’en marre des généraux ! », « Un État civil et pas un État militaire ! », « Gaïd Salah, chef de la bande ! » Des slogans appelant à la désobéissance civile pour la rentrée de septembre ont été repris dans de nombreux cortèges : « Elle arrive, elle arrive, la désobéissance civile ! »
La veille de la manifestation, Gaïd Salah avait pourtant déclaré que l’armée, qui selon lui accompagne depuis le début le mouvement populaire, avait satisfait à ses revendications fondamentales. Il ne resterait plus selon lui que l’étape de l’élection présidentielle. Son opération mains propres, censée lutter contre la corruption, a conduit à la prison d’El Harrach des grands patrons, hauts fonctionnaires, ex-ministres et ex-Premiers ministres. C’était maintenant le tour des frères Benhamadi, patrons du groupe Condor (agro-alimentaire, électroménager, pharmacie), de découvrir les charmes de cette prison, surnommée avec humour « le nouveau club des Pins », en référence au lieu situé à l’ouest d’Alger où vivent tous les hauts dignitaires du régime. Gaïd Salah, lui-même ancien fervent partisan du 5e mandat, n’a pas été gêné de les faire inculper pour « financement occulte de partis politiques et de la campagne électorale pour un 5e mandat de Bouteflika » !
En rouvrant un certain nombre d’affaires de corruption classées jusqu’ici sans suite, comme celle de la construction de l’autoroute Est-Ouest, Gaïd Salah veut marquer les esprits et espère faire refluer le mouvement.
Ces arrestations, avant tout le fruit de la mobilisation inédite qui secoue le pays depuis plus de cinq mois, ont certainement réjoui une partie de l’opinion populaire, mais elles n’ont pas réussi à enrayer ce mouvement qui ne se satisfait pas d’un ravalement de façade. Elles ne peuvent faire oublier d’autres arrestations, comme celles de dizaines de personnes qui ont brandi le drapeau berbère.
Le 5 août, une peine de dix ans de prison avait été requise par le procureur d’Annaba à l’encontre de Nadir Fetissi, qui avait brandi ce drapeau. L’émotion suscitée par ce réquisitoire a été d’autant plus vive que ce procureur avait manifesté en mars pour réclamer « une Algérie libre et démocratique » et un État de droit ! Le verdict prononçant sa libération a été vécu comme une victoire du mouvement.
Le pouvoir n’en a pas fini avec la contestation. Les travailleurs et les classes populaires sont toujours confrontés aux difficultés quotidiennes, chômage, bas salaires et inflation. Dans nombre d’entreprises, ils doivent lutter pour imposer des droits élémentaires comme celui de choisir leurs délégués syndicaux. Si le pouvoir a mis quelques patrons en prison, il s’apprête à mettre tous les moyens pour aider le patronat à surmonter la crise économique qui frappe le pays, en présentant la note aux travailleurs.
                                    Leïla Wahda (Lutte ouvrière n°2663)

Algues vertes en Bretagne, dans l’anse d’Yffiniac en particulier, « assez »


Nous sommes un certain nombre, en plus des habitants directement concernés, à fréquenter, originaires d’Argenteuil et d’ailleurs, cette anse d’Yffiniac et d’Hillion de la baie de Saint-Brieuc, marquée par la présence calamiteuse d’algues vertes. Plages fermées, odeurs désagréables, la situation est particulière désastreuse cet été. Nous livrons à nos lecteurs l’article suivant paru dans notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine.

                                                                      Photo actus.fr
Bretagne : le ciel est bleu, la plage est verte

En raison des conditions météo propices, les algues vertes se sont développées particulièrement tôt cette année, dans la baie de Saint-Brieuc, au nord de la Bretagne, où elles couvrent près de 500 ha de plages depuis quelques semaines. Malgré les opérations de nettoyage, les autorités ont dû fermer six plages.
Le phénomène est dangereux. Ces algues se nourrissent des nitrates issus des engrais ou des lisiers des activités agricoles et elles produisent, en pourrissant, un hydrogène sulfureux très nauséabond, mais surtout très dangereux, et même mortel pour qui y est exposé trop longtemps. Un homme de 70 ans pourrait en être mort ce mois-ci.
Le phénomène est apparu dans les années 1970. Il est monté en puissance en même temps que l’utilisation forcenée d’engrais à base de nitrates, de l’industrialisation de l’élevage des porcs et, en général, de l’emprise de l’industrie agroalimentaire sur la filière agricole. Deux petits fleuves côtiers de la baie de Saint-Brieuc à eux seuls rejettent ainsi en mer plus de 25 kg de nitrates par an et par hectare de leurs bassins versants.
Sous la pression de la population, et en raison des dégâts sur l’industrie touristique, les autorités ont décidé des plans d’action contre ces rejets. En juillet 2018, on en était au sixième. Le plan limite drastiquement la période d’épandage de lisier pour la culture du maïs par exemple, impose une bande enherbée séparant les cultures des fleuves, rend obligatoire la culture de plantes dites pièges à nitrates, qui fixent l’azote.
Aujourd’hui, aucune rivière ne charrie plus, comme dans les années 1990, 50 mg/l de nitrates, la norme européenne à ne pas dépasser. Mais la situation stagne, les taux de nitrates restent élevés dans les rivières, 37,9 mg/l en moyenne, alors qu’il faudrait descendre à 10 mg/l pour espérer éradiquer le phénomène.
Pour aller plus loin, comme pour chaque mesure prise jusqu’ici, il faudrait combattre la résistance de l’industrie agroalimentaire. Elle se cache derrière le sort des agriculteurs, mais elle défend avant tout ses propres intérêts et bénéficie de la compréhension de l’État.

                                     Pierre LEMAIRE (Lutte ouvrière n°2623)

Italie Pont de Gênes écroulé : des dirigeants unis dans l'hypocrisie


Loin de la mémoire des victimes



Une partie de la population de Gênes a rendu un hommage aux victimes de l'effondrement du pont de Gênes, survenu il y a un an. Salvini et Di Maio, dirigeants d'une coalition gouvernementale en pleine implosion, plastronnaient au cours de cette cérémonie. Une autre partie se réunissait ailleurs pour ne pas se retrouver aux côtés de ces responsables politiques.
Car Salvini, le ministre de l'Intérieur d'extrême droite, ne se cache pas de vouloir laisser la gestion du futur pont à la famille Benetton, déjà gestionnaire du pont écroulé et responsable de son manque d'entretien. Quant au Mouvement 5 étoiles de Di Maio, il s'était opposé, avant la catastrophe, à toute construction alternative à ce pont pourtant jugé fragile et dangereux.
Indécent !

Argenteuil : travailleurs territoriaux d’Argenteuil comme d’ailleurs, le sénat veut attaquer le droit de grève


Les attaques se multiplient, la riposte doit s'organiser.



Le sénat voudrait introduire une nouvelle limitation du droit de grève pour certains fonctionnaires territoriaux. Les travailleurs des cantines, de l'accueil périscolaire et dans les crèches, la collecte des ordures, l'aide aux personnes âgées se verraient imposer un service minimum les jours de grève. A cela s'ajoute l'obligation de se déclarer gréviste 48 heures à l'avance, et de commencer la grève, même d'une heure, à la prise de service, et non pas en cours de service.
Ces dispositions apparaissent à la veille des attaques contre les retraites et contre les jours de congés dans la fonction publique.
Les attaques se multiplient, la riposte doit s'organiser.

Nom bateau pour une politique anti-ouvrière bien identifiée


Nom bateau pour les représentants d'une politique anti-ouvrière bien identifiée

 
Après avoir soutenu leur mentor Macron, le rêve d'une petite gestion municipale...

Comme il fallait s’y attendre, En marche Argenteuil se met en marche pour les élections municipales. Voilà donc Argenteuil ayant un courtisan supplémentaire très intéressé. A « Argenteuil ceci » ou à « Argenteuil cela » s’ajoute dorénavant un nouveau postulant : Argenteuil Demain ! Certes un titre bateau, mais pour les représentants d’une politique anti-ouvrière très bien définie, elle.
         Il paraît que ces gens-là recherchent une tête de liste quelque peu présentable. Pour cela, ils peuvent toujours mettre une petite annonce pour que les candidats se mettent en marche.
         Bref, de petits jeux micro-politiciens qui laissent totalement de glace le monde du travail conscient local.
         Cela dit, nous reviendrons sur ce sujet à propos de sujets bien révélateurs évoqués par ces messieurs-dames.