mardi 2 juillet 2019

Argenteuil Conseil municipal : quand la municipalité continue d’attaquer la MJC (1)


La MJC continuera à agir pour le collectif, la culture et la fraternité

 
                                                   Lors d'un conseil précédent

Lors du dernier conseil municipal un point portait sur des conventions concertant plusieurs associations. La Maison des Jeunes et de la Culture d’Argenteuil était l’une d’elles.
         Parlant de « poussière », le maire d’Argenteuil a eu des mots très désobligeants à son encontre.
         Il est vrai qu’il ne s’agit en la matière pas seulement de mots, mais d’abord des actes qu’il a effectués depuis le début de son second mandat en 2014, puisque cette MJC a été privée de l’essentiel du subventionnement passé et d’une part importante de ses locaux. Cette situation a contraint entre autre la MJC à vendre son chalet de Chamonix, privant les Argenteuillais d’une possibilité de vacances exceptionnelles à un prix modéré.
         Cette convention par ailleurs n’a été discuté ni acté par la MJC elle-même. Elle n’a même pas été connue avant la réunion de son dernier conseil d’administration qui se tenait une semaine avant le conseil municipal !
         L’activité culturelle n’est ni une préférence ni une priorité du maire actuel, certes. Mais cette affaire est d’autant plus regrettable que TOUT le réseau associatif est confronté à des difficultés diverses depuis des années, et cela n’est pas propre à Argenteuil. Au lieu d’aider et d’encourager, le maire persifle et continue à réduire les moyens de la MJC.
         Heureusement que bénévoles et adhérents n’ont pas du tout l’intention de voir cette structure disparaître.

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 1er juillet 2019


Les migrants sont nos frères de classe

À en croire Matteo Salvini, le Ministre de l’Intérieur italien et chef du parti d’extrême droite la Ligue, la marine de son pays a été attaquée par le bateau d’une organisation humanitaire piloté par une capitaine allemande de 31 ans.
Après avoir fait des va-et-vient aux abords de l’espace maritime italien, en attente d’une autorisation officielle, la capitaine du bateau humanitaire Sea-Watcha décidé de forcer le destin et le blocus des eaux territoriales italiennes. Elle est entrée dans le port de Lampedusa samedi 29 juin en pleine nuit pour débarquer enfin les quarante migrants qui avaient été secourus en mer deux semaines plus tôt alors qu’ils risquaient la mort sur leur canot pneumatique à la dérive.
Voilà « l’acte de guerre », comme l’a appelé Matteo Salvini, pour lequel cette jeune capitaine risque dix ans de prison.
Pour les politiciens d’extrême droite comme Matteo Salvini, il faut laisser mourir les migrants en mer ou les ramener à la case départ. Et cela revient presque au même, car poussés par la guerre ou la misère, ou les deux, ils retenteront inlassablement la traversée jusqu’à réussir ou mourir.
Méditerranée est devenue un cimetière. Depuis 2014, plus de 15 000 personnes venant du continent africain y sont mortes en essayant de rejoindre l’Europe. Et c’est la politique anti-migrants de tous les gouvernements européens qui en porte la responsabilité. Les gouvernements dirigés par des démagogues d’extrême droite à la Salvini, mais aussi ceux qui le sont par les prétendus progressistes à la Macron. Tous se sont mis d’accord pour rendre les frontières de l’Europe de plus en plus meurtrières et créer cette mini armée qu’est Frontex, qui empêche les migrants de rejoindre les côtes européennes.
Il faut vraiment que la société capitaliste soit en pleine décomposition pour que des femmes et des hommes cherchant refuge puissent être présentés comme une menace. Si ces 15 000 êtres humains avaient réussi à atteindre l’Europe au lieu de mourir en mer, quelle menace cela aurait-il représenté ?
Le monde se couvre de plus en plus de barbelés et de frontières empêchant les plus pauvres de passer. La semaine dernière, les journaux ont montré la photo d’un jeune père de 25 ans et de sa fille de 23 mois, morts noyés alors qu’ils essayaient de traverser le Rio Grande, le fleuve qui sépare les États-Unis du Mexique. Dans l’espoir d’une vie meilleure dans le pays le plus riche du monde que sont les États-Unis, ce jeune cuisinier avait quitté le Salvador avec sa fille et sa femme de 21 ans qui, elle, a survécu.
Des millions de femmes et d’hommes sont poussés à émigrer, parfois au péril de leur vie, à cause du capitalisme et de ses ravages, des guerres et de la misère provoquées par la crise de ce système, à cause du pillage des richesses de la planète par les grands groupes industriels et financiers occidentaux.
En France, depuis des années, des politiciens disent aux travailleurs qu’il est « impossible d’accueillir toute la misère du monde »et qu’il faut fermer les frontières.
Mais si la misère a aussi grandi ici, ce n’est pas parce que les migrants l’ont apportée du dehors. C’est parce que les capitalistes ont supprimé des millions d’emplois, fermé des centaines d’usines et qu’ils continuent à le faire comme à General Electric à Belfort. C’est parce qu’ils ont écrasé les salaires pour maintenir et accroître leurs profits. Et c’est aussi parce que les gouvernements ont attaqué les travailleurs, en réduisant leurs retraites, en cassant le code du travail ou en laissant se dégrader des services publics vitaux pour les classes populaires comme les hôpitaux ou les Ehpad.
Pour les politiciens au service du grand patronat, spéculer sur les préjugés contre les migrants, c’est de la démagogie à bon compte et cela détourne les travailleurs des vrais responsables. Pour nous, travailleurs, c’est un poison extrêmement dangereux qui nous divise.
Nous ne pourrons éviter de nous laisser entraîner vers la misère que si nous faisons entendre tous ensemble notre droit à vivre dignement contre nos exploiteurs. Être pour la liberté de circulation et d’installation totale des migrants est un geste d’humanité élémentaire. C’est aussi un geste de conscience de classe. Travailleurs français et immigrés, notre sort est lié et il est entre nos mains.

Notre amie d’Argenteuil Françoise Le Corre nous a quitté mercredi dernier.



Chaque année, Françoise participait à la préparation du banquet qu'elle appréciait et lors duquel nous nous retrouvions tous...

 
Employée municipale à la mairie de Bezons, nous l’avions connue il y a 25 ans lorsqu’avec sa maman elle faisait chaque samedi le marché de Joliot-Curie, et nous notre activité politique hebdomadaire dans la galerie commerciale.
         Elle avait côtoyé le Parti Communiste Français dans son travail. Mais elle avait aussi pu mesurer souvent le décalage entre les discours de ce parti et la réalité de la gestion municipale qu’elle avait rencontrée et parfois subie. Elle avait participé néanmoins au Comité de jumelage de Bezons. Un de ses bonheurs fut longtemps de retrouver chaque année ses amis de Hongrie avec lesquels, bien après son départ en retraite de la mairie de Bezons, elle avait conservé des liens d’amitié.
A Lutte ouvrière, elle avait apprécié notre engagement pour réhabiliter le seul idéal communiste qui vaille, celui de la révolution des travailleurs et de l’union des travailleurs du monde.
         C’est ainsi qu’elle avait accepté à plusieurs reprises de figurer sur notre liste de candidats aux élections municipales à Argenteuil.
         Depuis 2012, elle avait rejoint les réunions du groupe Lutte ouvrière qui se réunit très régulièrement sur la Ville.
         Depuis cette date, Joëlle, Roger nous ont quitté, et maintenant voilà que c’est au tour de Françoise. Ils nous manquent et nous ne les oublions pas. 

         Une cérémonie religieuse aura lieu demain mercredi à 10 heures 30 à l’église Saint-Ferdinand d’Orgemont.
         Pour ma part, pour dire un dernier au-revoir à Françoise, je me rendrai à 11 heures 30 au cimetière de Maully, à Orgemont également.
                 Pour Lutte ouvrière-Argenteuil, Dominique MARIETTE

lundi 1 juillet 2019

Assurance-chômage : la violence de l’attaque mérite une vraie riposte. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine


Syndicats : riposte éparpillée façon puzzle 

Avec son plan de réforme du régime d’assurance chômage, le gouvernement s’en prend violemment aux droits des travailleurs, en particulier les plus précaires. Les 1,7 milliard d’euros d’économies par an seront essentiellement réalisés à leurs dépens.
Il faudra désormais avoir travaillé six mois sur 24, et non quatre mois sur 28, pour bénéficier d’une indemnité chômage, ce qui en écartera, d’après la CGT, 300 000 chômeurs. Le gouvernement introduit aussi la dégressivité des allocations chômage, en commençant par celles des cadres, qui verront leurs indemnités chuter de 30 % au bout de six mois.
Le patronat ne payera quasiment rien dans ce plan drastique d’économies, hormis un bonus-malus symbolique sur les contrats courts, dans quelques branches, alors qu’il est le responsable du chômage et de la précarité. Ainsi, de General Electric à Ford en passant par Auchan ou Carrefour, il supprime actuellement des dizaines de milliers d’emplois dans les grands groupes et leurs sous-traitants.
Les confédérations syndicales ont toutes dénoncé cette réforme. Mais jusqu’à présent, en guise de riposte, elles ont effectué le minimum… syndical.
Si Laurent Berger, secrétaire de la CFDT, dit être sorti furieux de Matignon, ce n’est pas uniquement en raison des mesures antichômeurs. C’est aussi que le gouvernement, en agissant par décrets, balaye la cogestion de l’Unedic par les syndicats et le patronat. Berger a ainsi déclaré : « Eh bien voilà, c’est la fin de l’histoire : l’État gère. Et il le fait comme il l’entend… et c’est moins en faveur des demandeurs d’emploi que les compromis passés entre partenaires sociaux. »
Il ne s’agit pas pour autant pour la CFDT d’appeler à une riposte : elle appelait, selon les mots de Berger, à un rassemblement « symbolique » avec l’Unsa, la CFTC, la CGC et la Fage, mardi 25 juin devant le ministère du Travail. Mais le même Berger considère déjà qu’il ne va pas « rêver à un grand soir » et que « le décret sera signé dans l’été ». Drôle de façon de mobiliser.
La CGT appelait de son côté à manifester devant l’Unedic le lendemain, FO et Solidaires n’appelant à aucun de ces rassemblements. Tous jurent cependant vouloir construire une riposte. Faisant référence aux gilets jaunes, Éric Beynel, de Solidaires, indique dans une lettre aux autres confédérations : « Si on continue dans la division, il y aura encore des mouvements à côté des syndicats », montrant où se situe la hantise commune des directions syndicales.
Il faut en tout cas souhaiter que la violence de l’attaque du gouvernement et du patronat, qui s’apprête à faire basculer des centaines de milliers de travailleurs précaires dans la misère, suscitera une révolte et une colère de tout autre ampleur que celles des dirigeant syndicaux.

                                         Christian BERNAC (Lutte ouvrière n°2656)
 
 

Robotisation : un gigantesque progrès… à condition de se débarrasser du capitalisme


Les profits de la robotisation

                                                                   

 
D’après un rapport récent, 20 millions d’emplois pourraient être supprimés dans le monde d’ici 2030 en raison de la robotisation de l’industrie. Cela représenterait 8,5% des postes de travail. Pour avoir un élément de comparaison, la crise de 2008 a détruit autant d'emplois en quelques mois rien qu’en Europe.
Quoi qu’il en soit, le fait que la robotisation, qui permet de soulager le travail humain, devienne une tragédie humaine dans ce système capitaliste est l’une des manifestations de son aberration.

Eau en Inde : 600 millions de personnes concernées par la pénurie


Inde : l’État assoiffe les pauvres

 
                                           Photo Alternatives Économiques

En Inde, la guerre de l’eau est une réalité. 600 millions de personnes, la moitié du pays, sont confrontées à de graves pénuries. Et quand l’eau est disponible, elle est polluée, contaminée, causant la mort de 200 000 personnes chaque année.
Le réchauffement climatique est certes en partie responsable de l’assèchement des nappes phréatiques. Mais la négligence des pouvoirs publics, les investissements insuffisants dans les infrastructures - 40% de l’eau est perdue en cours de route – sont, eux, le résultat d’une politique de mépris pour les pauvres bien antérieure.

Éducation à Argenteuil : écoles maternelles, ATSEM, des rôles essentiels. Et pourtant…


Il faut une ATSEM par classe


                                                                              Pinterest
 
A l’occasion du dernier conseil municipal, il a fallu qu’au détour d’une délibération, le maire d’Argenteuil évoque d’une drôle de façon en particulier les agents ATSEM des écoles maternelle d’Argenteuil. Il faisait reproche, en passant, à son prédécesseur d’avoir recruté de nombreux agents ATSEM, l’objectif étant alors de maintenir le principe d’ « une ATSEM par classe », non seulement sur le papier, mais dans la réalité, par la création d’une brigade de remplaçants. On peut reprocher bien des choses à l’ancien maire, mais certainement pas cela.
         Que l’actuel maire d’Argenteuil ne comprenne pas le fait que l’École maternelle est fondamentale pour le devenir des enfants et pour la société est son affaire. Mais chaque ATSEM de la Ville ne peut oublier de quelle manière il a dégradé ses conditions de travail depuis 2014 et en conséquence, celle des écoles maternelles de la Ville. Revenir sur leurs horaires déments, leur nombre très insuffisant, et exiger l’application du principe « une ATSEM par classe » demeurent des objectifs essentiels.
 

Confondent ATSEM et pion
 

Application des directives municipales à l’encontre des ATSEM, leur hiérarchie a développé depuis plusieurs années les mutations d’office d’école à école en vue des rentrées scolaires de septembre, bien évidemment sans demander l’avis des premières intéressées, les agents ATSEM elles-mêmes !
         Un cas particulier parmi d’autres qui nous a été signalé. Celui d’un agent que l’on veut déplacer d’une école à une autre, et cela… à trois ans de la retraite !
         Bousculer la vie des personnels et celle d’équipes qui fonctionnent, mais vraiment quel est l’objectif de la direction des écoles de la Ville pour procéder de cette façon ?

Argenteuil nouvelle école Dunant : quelle phase de transition ?

                                                               
Un projet à l'arrière du centre de santé



Interrogations. Réponses. Confirmations ?


Suite à notre brève concernant l’avenir de l’espace Dunant et des activités qui y ont lieu actuellement, nous avons reçu le commentaire suivant de Philippe Métezeau, l’adjoint-au-maire en charge en particulier du Centre de santé et de la Maison des femmes. Nous le publions intégralement :

« La Maison des femmes restera bien sûr le même site, mais dans un autre bâtiment, et conservera des locaux similaires, rénovés et mieux adaptés. Nous avons travaillé avec ce service les plans des nouveaux locaux. la « re installation » et le déménagement sont programmés. Il n’y a rien de « fantaisiste » dans les annonces faites, je crois ne pas être fantaisiste. Le projet a aussi prévu et décidé la construction d’une nouvelle salle municipale qui pourra accueillir des réunions publiques. La salle actuelle de réunion Ambroise Croizat va bien disparaître (pour être intégrée dans la future école), mais les solutions de remplacement pour les activités de la MDF sont bien prévues, nous y avons travaillé depuis plusieurs mois. Enfin pour prévenir toute autre inquiétude infondée, je vous précise également que tous les services du CMS sont bien maintenus sur le site. Le départ du CMP Henri Dunant (sur décision de l’APAJH) sur un autre site d’Argenteuil dont l’APAJH est propriétaire et qui et qui était inoccupé depuis plusieurs années ( !) a grandement facilité et crédibilisé notre projet de création et réaménagement d’une école, du CMS et de la MDF.
La MDF, comme vous le savez accueille un public fragile et il ne faut surtout pas créer d’inquiétude infondée. Je vous remercie de bien vouloir participer à la diffusion de ces informations. »
         Selon Philippe Métezeau, il n’y aurait donc pas de problème, ni pour les lendemains de la reconstruction ni durant la phase de transition ? Pourtant, ce n’est pas ce que nous avons entendu de la part de toutes les personnes concernées que nous avons pu rencontrer ces dernières semaines, en particulier pour ce qui concerne cette période de transition. Pour la « couture » des écoles, pour l’ensemble des activités de la Maison des femmes, et pour l’ensemble de celles de la salle Ambroise Croizat.
         Bien évidemment, nous ne pouvons que souhaiter que monsieur Métézeau ait totalement raison contre nous. DM