jeudi 31 janvier 2019

Castaner, ministre de l’Intérieur, le premier du genre ?


C’est celui qui le dit qui y est



Pour défendre sa loi anti-casseurs, ou plutôt anti-manifestation, Castaner a dénoncé les « brutes » que sont pour lui les gilets jaunes qui défilent le samedi. En revanche, il célèbre les CRS et les gendarmes mobiles comme les héros de sa « démocratie », même lorsqu'ils mutilent des manifestants ou des passants.
Le gouvernement manie la carotte et le bâton : d'un côté, le show du grand débat, et de l'autre, les discours méprisants et martiaux. Dans les deux cas, le but est de faire taire les colères populaires pour les remplacer par un spectacle politicien sans intérêt. Il veut décourager les manifestants ? Mais ceux-ci sont loin de se laisser abuser.

Audi, Hongrie, Grève pour les salaires


Quels que soient les pays, même problème, même solution



Une grève paralyse depuis jeudi dernier la production de l'usine de moteurs de Györ, une des plus grandes du groupe avec 13 000 travailleurs. Les responsables syndicaux réclament 18 % d'augmentation tout de suite, alors que la direction ne propose que 20 % sur deux ans.
Les travailleurs de Hongrie veulent que leurs salaires soient comparés avec ceux des autres usines Audi, supérieurs de 25 % en Slovaquie (où des travailleurs menacent eux aussi de se mettre en grève), de 39 % en Pologne et même sont plus de trois fois plus élevés en Belgique : « et tant mieux si ça tire les salaires hongrois vers le haut » disent-ils.
La grève des travailleurs de Hongrie bloque déjà la production de l'usine d'Ingolstadt, en Bavière, où se trouve le siège d'Audi. D'autres usines Audi et du groupe Volkswagen sont également concernées. La fièvre monte et c'est « tant mieux » !

Migrations : quelle soit la route, la mort pour l’espoir de vivre


Noyades de migrants



Deux embarcations ont fait naufrage au large de Djibouti, en Afrique de l'Est : elles transportaient des migrants, dont cinq sont morts et 130 disparus.
L'inhumanité des dirigeants européens, qui rendent toujours plus difficile et plus dangereuse les traversées, ne fait que pousser les Africains en quête d'une vie meilleure à changer de route de migration, affrontant toujours d'immenses dangers.
          Cette planète capitaliste est sans pitié.

Education – Argenteuil : importants problèmes techniques sur deux écoles


Il n’y a jamais de fatalité en la matière


Inauguration salle Sochon vendredi 25.01 Inaugurer c'est bien, mais toujours avec la qualité !
Rupture d’une canalisation, école inondée à l’école maternelle Anne-Franck du Val-Notre-Dame, et donc évacuée. Ecole sans électricité mardi et en conséquence fermée dans le groupe scolaire Joliot-Curie. En particulier, dans ce cas, malgré les initiatives municipales limitées, une situation difficile pour celles des familles ou les enfants découvrant la fermeture de l’école le matin.
         Anne-Franck et Joliot-Curie sont deux groupes scolaires qui sont,  récent pour le premier, ou ont bénéficié d’aménagements ou d’extensions importants pour le second.
         La question est posée des conditions dans lesquels tous les travaux se font, sont reçus, ou sont suivis.
         En tout cas, elle a le mérite d’être posée quand deux groupes scolaires connaissent des problèmes majeurs à deux jours d’intervalle.

Argenteuil le 5 février : se mettre massivement en grève, être nombreux dans la rue


Les travailleurs territoriaux d’Argenteuil en seront

Mardi 5 février, à l’échelle du pays, la CGT appelle à des grèves et à des manifestations dans le secteur public et dans le privé. Pour l'augmentation du smic, la baisse des impôts indirects (TVA, etc.), la suppression des aides aux entreprises, le respect des libertés publiques. On ne peut qu'être d'accord avec cela.
         Le syndicat CGT des agents de la Collectivité Territoriale d’Argenteuil appelle en conséquence à la grève et à participer à la manifestation qui partira à 14 heures à l’Hôtel de Ville de Paris (départ collectif à 13 heures à la gare d’Argenteuil).
         Il revendique en particulier : « une augmentation du Smic, du point d’indice, de tous les salaires et pensions ainsi que des minimas sociaux ».
Au moment où les gilets jaunes continuent de manifester, la classe ouvrière doit, elle aussi, faire entendre sa voix et ses revendications.


mercredi 30 janvier 2019

Medef : il pleure la bouche pleine


Insatiable !



Lundi 28 janvier, les organisations patronales se sont retirées des négociations sur la réforme de l'assurance chômage. Elles sont mécontentes que Macron ait ressorti une de ses promesses de campagne : l'instauration d'un « bonus-malus » sur les CDD, c'est-à-dire une variation à la hausse ou à la baisse des cotisations patronales en fonction du taux de contrats courts dans l'entreprise.
Le patronat veut continuer à embaucher et licencier à sa guise, sans contrainte, et impose de plus en plus souvent aux travailleurs des missions très courtes et une précarité renforcée. Macron n'a aucune intention d'aller contre. Mais les représentants patronaux tenaient quand même à lui rappeler que ce sont eux qui décident.

Enfance : un secrétaire d’État, mais pas de budget


Il faut embaucher des éducateurs en nombre suffisant



Macron vient de créer un secrétariat d'État à l'Enfance, comme s'il se souciait vraiment de la situation de l'enfance. Cela lui permet surtout de promouvoir au gouvernement un jeune patron du secteur de la publicité qui lui est fidèle.
Ce nouvel organisme n'aura pas de budget spécifique et ne sera chargé que de la coordination des politiques publiques dans le domaine de l'enfance.
Or c'est le manque de moyens que dénonçaient, il y a quelques jours encore, les acteurs de la protection de l'enfance en Seine-Saint-Denis. Dans ce département, une mesure éducative prise par un juge ne peut être appliquée qu'un an plus tard par manque d'éducateurs, laissant des enfants seuls au moment où ils ont le plus besoin d'aide. Mais pour le gouvernement, mieux vaut embaucher un secrétaire d'État que des éducateurs en nombre suffisant.

Brésil : la course au profit tue et pollue


2015, 2019, …


Rupture du barrage de Mariana en 2015 (photo Antonio Cruz)

Vendredi 25 janvier, la rupture d'un barrage minier sur un site exploité par la multinationale brésilienne Vale a causé la mort de 58 personnes, principalement des salariés de la mine, et le bilan pourrait s'alourdir, car on compte plus de 300 disparus.
En fait, c'est l'accumulation dans la retenue des rejets boueux issus de l'exploitation minière qui a provoqué la rupture du barrage. Vale est responsable et coupable d'avoir joué avec la vie de ses salariés et de leurs familles en refusant de le sécuriser.
En 2015, une catastrophe dans une mine du même groupe, à Mariana, avait fait 19 morts et charrié des boues toxiques sur une surface considérable. Mais l'amende de 58 millions d'euros infligée à l'époque - une égratignure pour Vale - ne l'a pas empêché de récidiver.