lundi 26 novembre 2018

Chèques-vacances : le taux de commission augmente de 150 %


Adieu les vacances ?

 
Mauvais coup en douce

Les chèques-vacances sont un plus pour les familles modestes. En les achetant à l’avance, ils leur permettent d’obtenir une réduction qui peut aller jusqu’à 20%, selon les revenus, pour accéder à des activités de vacances, et de loisirs, payer des locations, etc.
         Tous les professionnels du tourisme, privé ou associatif, n’acceptent pas le paiement avec ces chèques-vacances. Ils ne sont pas remboursés immédiatement. Ils doivent payer une commission à l’organisme paraétatique, l’Agence Nationale pour les Chèques-vacances qui en a la charge.
         Eh bien en 2019, ce taux de commission à la charge des professionnels du tourisme va passer de 1 à 2,5 %, soit une augmentation de 150%, par décision du gouvernement.
         Conséquence prévisible, un certain nombre de ces professionnels vont se dégager de ce système. De nombreux vacanciers de milieux modestes risquent de devoir être obligés de payer plein pot à ces professionnels refusant d’être payés dorénavant avec ces chèques-vacances.
         C’est par ce genre de tours de passe-passe que l’on dégrade le pouvoir d’achat du monde du travail. Additionnées, les uns aux autres, c’est cela qui entraîne une régression forte du pouvoir d’achat du monde ouvrier.

Kanaky, Nouvelle Calédonie, une très bonne lecture sur les traces d’Alphonse Dianou, un livre de Joseph ANDRAS


Ouvéa 1988



Alphonse Dianou fut un militant indépendantiste kanak, chrétien et partisan de la non-violence de Ghandi. Il se retrouva à conduire la prise d’otage d’Ouvéa qui se termina de façon dramatique par la mort de 21 personnes dont dix-neuf Kanaks au moment même de l’élection présidentielle de 1988. A l’issue de l’attaque du GIGN, Alphonse Dianou qui n’avait été que blessé à la jambe fut achevé dans des conditions restées mystérieuses. 
Dans « Kanaky », l’écrivain Joseph Andras est parti sur les traces de cet homme, mort à 29 ans, sur le chemin de son engagement, et sur les conditions dans lesquelles le drame s’est noué.
Là où une issue pacifique aurait pu avoir lieu, Chirac, Mitterrand et les chefs militaires de l’armée française ont choisi de faire un exemple, en utilisant les mêmes méthodes que celles pratiquées dans les guerres coloniales de années 50-60. Pour eux, préparer l’avenir, et réfréner les ardeurs militantes kanaks, cela signifia assumer un drame sanglant dont furent victimes essentiellement des militants kanaks.

Joseph ANDRAS, Kanaky, Editions Actes-Sud

dimanche 25 novembre 2018

Gilets jaunes : et si nous étions de plus en plus nombreux à voir rouge


Ce n’est qu’un début, la mobilisation continue

Quoi qu’en disent le gouvernement et la partie servile des médias qui ne s’est intéressée qu’à ce qu’elle voulait, la mobilisation d’aujourd’hui n’est pas en retrait. Son ampleur est même le signe que la colère s’est installée.
         Et pour de très nombreux participants, les échos que nous en avons le confirment, la question du « pouvoir d’achat » est bien au cœur de leur mobilisation.
         En tout cas, c’est dans cette direction qu’elle doit se poursuivre et s’amplifier, et être au cœur des discussions dès lundi dans les entreprises. 


Macron fait un geste… pour les patrons

Devant la mobilisation des « gilets jaunes », Macron a finalement décidé le report de la vignette poids lourds qui devait entrer en vigueur en 2020. Elle devait rapporter 500 millions d’euros par an dans les caisses de l’État.

Les patrons routiers, petits ou grands dont certains participent ou sont solidaires du mouvement des « gilets jaunes » pourront s’en satisfaire. Mais pour les salariés, du secteur, cela ne changera rien. Ils ont donc tout intérêt à continuer à revendiquer la hausse de leurs salaires et qu’ils soient indexer sur les prix.

Intimidation judiciaire contre les gilets jaunes, à Nancy comme ailleurs


Annulation de toutes les peines prononcées à l’encontre des gilets jaunes !


16 personnes ont été interpellés à Frouard, dans l’Est, lors des affrontements qui ont eu lieu suite aux interventions des gendarmes mobiles

Vendredi 23 novembre, à la veille de la nouvelle grande journée de mobilisation de samedi, le procureur de la République de Nancy a fait devant la presse la liste des arrestations et des condamnations des gilets jaunes. Pas moins de dix-huit manifestants ont été mis en garde à vue. Beaucoup ont été jugés par la procédure expéditive de comparution immédiate et le tribunal de Nancy n’a pas lésiné pour distribuer des peines de prison avec sursis et même une de prison ferme.

Des manifestants ont fait l’objet de procédures de plaider coupable, revendiquant leurs actes : ce n’est pas la répression qui calmera la colère !
Annulation de toutes les peines prononcées à l’encontre des gilets jaunes !

Hôpitaux parisiens : non à la saignée de postes (Et pas seulement dans ces derniers, article à suivre demain sur l'hôpital de Beaumont-sur-Oise)


Non aux suppressions de postes !



Au nom de l’équilibre budgétaire, l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) a décidé de supprimer près de 800 postes en 2019, des postes de non-soignants, après en avoir rayé 400 cette année. Elle compte aussi faire des économies en diminuant le nombre d’intérim.
Même si la direction s’en défend, ces postes en moins auront des conséquences sur le bon fonctionnement des hôpitaux, sur les conditions de travail des personnels et au final sur l’accueil des patients. Complètement criminel dans des hôpitaux déjà au bord de l’asphyxie.
Le gouvernement poursuit sa politique contre les classes populaires : économies dans les services publics, augmentation des impôts et des taxes. Et tout ça pour soigner les plus riches et le grand patronat !