dimanche 18 novembre 2018

Arabie saoudite : « Notre ami le prince »


Blanc comme neige

  

La « justice" saoudienne a blanchi son dirigeant, le nouvel homme fort du régime, le prince Mohammed Ben Salman, dans l’assassinat du journaliste Jamal Khashogghi le 2 octobre dernier. Cinq lampistes des services saoudiens ont été condamnés à mort pour ce meurtre barbare, mais de forts soupçons pèsent toujours sur le prince, qui aurait commandité le meurtre.
S’il en est un que cette farce de jugement satisfait, c’est le gouvernement français, qui a fait savoir jeudi que l’enquête saoudienne « va dans le bon sens ». Ben oui, ce ne sont tout de même pas quelques meurtres qui vont ternir une relation avec un si bon client des marchands d’armes français.

samedi 17 novembre 2018

17 novembre. Hausse des salaires, des pensions, et des allocations, Lutte ouvrière avec sa couleur rouge aux carrefours ce matin à Argenteuil pour faire entendre la voix des intérêts du monde du travail. Ci-dessous, le tract que nous distribuerons aux automobilistes et aux autres habitants bien sûr.


Lutte ouvrière s’adresse à vous

Les prix augmentent, le pouvoir d'achat diminue... Il faut augmenter les salaires et les indexer sur le coût de la vie !

Malgré tout ce que Macron peut dire concernant une prétendue augmentation du pouvoir d’achat, les travailleurs savent compter et voient bien qu’ils ont de plus en plus de mal à finir le mois !
Face au mécontentement qui est apparu ces dernières semaines, Macron a été obligé de faire quelques annonces, comme la généralisation d’une petite aide au transport pour certains, l’augmentation du chèque énergie ou encore la baisse du prix du permis de conduite, mais sans revenir sur l’augmentation sur les taxes sur le carburant.
Sous Macron aujourd’hui, comme sous ses prédécesseurs, la politique de l’État consiste à imposer des sacrifices à la population afin de pouvoir arroser de subventions et de cadeaux fiscaux le grand patronat et une minorité de bourgeois.
Comme Macron se refuse à prendre sur les profits et les fortunes des plus riches pour les financer, même les « mesurettes » annoncées seront payées au bout du compte, d’une façon ou d’une autre, par les travailleurs.
Pour tenter de désamorcer la contestation, le gouvernement peut faire aussi des gestes en direction des catégories sociales qui ont fait entendre leur voix, comme les patrons routiers, ou les artisans taxis. Ces patrons de différents secteurs défendent leurs intérêts.
Eh bien, il est indispensable que les travailleurs se mobilisent en défendant eux aussi leurs intérêts et les revendications qui leur sont propres ! Personne ne le fera à leur place ! S’ils ne le font pas, c’est à eux que le gouvernement fera payer les concessions qu’il pourrait être amené à faire aux autres catégories sociales.
Le monde du travail a mille raisons de se mobiliser pour son propre compte. Actuellement, la contestation s’exprime en particulier, et à juste titre, contre la hausse des carburants. Mais, en fait, tout augmente : le fioul, le gaz, l’électricité, les loyers… Il est indispensable que les travailleurs se mobilisent en mettant en avant leurs exigences, à commencer par l’augmentation des salaires, des retraites et des allocations et leur alignement automatique sur le coût de la vie.
Les inquiétudes manifestées par Macron montrent que ceux qui veulent exprimer leur mécontentement ont raison. Mais c’est en se mobilisant sur leur propre terrain et avec leurs armes de classe que les travailleurs pourront faire prévaloir leurs intérêts. Ce combat-là, aucune organisation d’extrême droite ne pourra le récupérer. Pour se faire entendre, le monde du travail dispose d’une arme puissante, celle de la grève qui permet de bloquer l’économie et de frapper le patronat à son point sensible, son portefeuille. C’est la seule voie et la seule façon de se faire craindre du gouvernement.

Mobilisations du 17 novembre : extrait du discours de Nathalie Arthaud à la fête de LO de Dijon

SDF ? Terme mal choisi. Seulement des femmes, des hommes, et parfois des enfants que l’on doit aider en priorité


Prenons sur les profits pour les « sans abri » !
Arrêtons l’armement, construisons des logements !


Un rassemblement à la mémoire de l’homme sans domicile mort devant les « Bains-douches » à Argenteuil dans la nuit de lundi à mardi s’est tenu jeudi soir. Malade, je n’ai pu y assister, mais j’étais en pensée aux côtés des présents. 


A Argenteuil, il existe un centre d’hébergement de « sans domicile », celui de la rue du Moulin qui a été créé au début du mandat de maire de Philippe Doucet, suite à une vague de froid. Des locaux de l’ancien commissariat de police ont été cédés pour l’installation de ce centre. Longtemps, son fonctionnement et le recrutement des personnes hébergées a reposé uniquement sur le service communal d’aide sociale de la Ville.
Ce sont ces liens directs entre ce dernier et le centre d’hébergement d’urgence qui tendent à se distancier. Aujourd’hui, le recrutement des personnes à héberger a échappé à la Ville et est dorénavant dans les mains du « 115 » et de l’association qui le gère. Ce recrutement s’est beaucoup élargi en conséquence au Val d’Oise, ce qu'explique le sous-équipement de tels centres dans le département.
Cela entre dans une contraction des financements qui ne dépend pas uniquement des collectivités qui, elles, doivent assumer. Mais, cet éloignement des décideurs du terrain local n’est jamais bon. Et l’on croit savoir qu’il n’est pas fini pour ce centre d’Argenteuil.
Il reste que ces centres au plus près des communes sont des nécessités absolues. De nombreux dévouements y agissent. Sans eux, il n’y aurait rien. Grâce à eux, ce centre de la rue du Moulin a même connu, parfois, des réussites inespérées.DM

La Réunion : Muriel Pénicaud, prétendue courageuse, mais certainement pas téméraire


Quand la ministre du Travail se débine...


 
Comme un modèle... (DVDClassik)

Arrivée à La Réunion jeudi 15 novembre au matin, Muriel Pénicaud, a répondu à un journaliste qui la questionnait sur ce qu'elle entendait faire pour lutter contre le chômage : « J'ai l'habitude de parler une fois que j'ai rencontré les gens. Je me fais une idée et je vais tenir compte de tout cela ».
         Jolie méthode, évidente, un rien langue de bois tout de même.
Et ça tombait bien. Rencontrer « les gens », l'occasion s'en est présenté à elle peu de temps après, quand elle s'est rendue à l'Inspection du Travail. Là, elle y a retrouvé plusieurs travailleurs de l'entreprise Bourbon Bois menacés de licenciement et des salariés du GIHP en souffrance pour cause d'insuffisance d'effectifs !
Voilà une occasion en or de « rencontrer les gens » et de connaître ce qu’ils pensent. Mais là, elle a préféré filer droit devant. Entourée de toute sa garde prétorienne, elle a superbement ignoré ces travailleurs victimes de l'exploitation et du mépris patronal, pour ensuite descendre à la préfecture où l'attendait un déjeuner organisé en « bonne compagnie », celle des patrons et des hauts fonctionnaires !