vendredi 19 octobre 2018

Transports : péages urbains, après la hausse du prix de l’essence : et puis quoi encore ?



Des péages qui donnent la rage

 
Et le retour aussi de l'octroi peut-être ?

Des péages urbains, c’est une des idées que contient le projet de loi d’orientation des mobilités, bientôt présenté par le gouvernement. Ces péages pourront être de 2,5 euros par automobiliste dans les villes de plus de 100 000 habitants et de 5 euros dans celles de 500 000.
Le prétexte serait de « limiter la circulation automobile afin de lutter contre la pollution et les nuisances environnementales ». Belle hypocrisie de la part d’un gouvernement qui ne fait rien pour développer les transports en commun à la hauteur des problèmes, ni pour les rendre accessibles à tous et gratuits.
Après l’augmentation des prix du carburant, c’est une attaque de plus contre ceux qui n’ont le choix que de prendre leur voiture pour aller travailler. C’est réserver encore plus l’accès des grandes villes aux riches.

Travailleurs Animateurs « périscolaires » mobilisés à Nantes


Périscolaire rime avec colère

 
Une journée bien animée

Mardi 16 octobre, plus des deux tiers des 800 animatrices et animateurs périscolaires de Nantes se sont mis en grève pour la journée. Les trois quarts des accueils ont dû fermer le midi.
Les grévistes se mobilisent contre les pratiques de leur nouvel employeur, « l’association d’éducation populaire Léo Lagrange », nouvelle détentrice du marché public de l’accueil périscolaire. Les salariés sous contrat avec l'ancien titulaire du marché, la NAP (Nantes Accueil Périscolaire), s'inquiètent quant à la manière dont est assurée leur transfert. Ils dénoncent la dégradation des conditions de travail (notamment la suppression des heures de préparation). Ils craignent en particulier la disparition du 13e mois, dont ne bénéficient déjà plus les nouveaux embauchés ; une dégradation importante pour des salariés aux conditions de travail déjà difficiles, avec les temps partiels, les horaires fractionnées et les bas salaires (au SMIC, soit de 400 à 600 euros mensuels pour la plupart, selon le nombre d’heures faites). Ils demandent donc le maintien de tous leurs droits et des conditions identiques pour tous les salariés, anciens de la NAP ou nouveaux embauchés. Ils disent : « à travail égal, salaire égal ! » ; « nos droits ne sont pas des privilèges ! ».
Parmi les grévistes, 150 se sont réunis dans la matinée du 16 devant la mairie. Une délégation, reçue par des responsables municipaux, est revenue bredouille. La mairie – pourtant directement responsable, en tant que donneuse d’ordre – renvoie à l’association Léo Lagrange, comme elle renvoyait auparavant à la NAP ; tout en promettant – ce qui eut au moins le mérite de faire rire les grévistes rassemblés – d’être « vigilante ». Les grévistes savent bien à quoi s’en tenir, et qu’ils ne peuvent compter que sur leur propre vigilance. Pas démontés, ils sont ensuite partis manifester dans les rues de Nantes derrière leur banderole : « SALARIÉ.ES L. LAGRANGE TOUS SOLIDAIRES ! ».

Suisse, à Genève, des milliers de maçons en grève manifestent


Contre l’offensive du patronat, les maçons se mobilisent



Plus de 2 000 maçons ont manifesté ce mardi à Genève. Ils s'étaient déjà mobilisés la veille dans le Tessin à plus de 3 000. Mercredi, la grève s'est poursuivie avec une nouvelle manifestation à Genève, très encadrée par la police. Les syndicats UNIA et SIT appelaient à participer à une grève de quatre jours. 
Les patrons suisses de la construction sont à l'offensive. Ils attaquent les retraites anticipées dont bénéficient les travailleurs du gros-œuvre et licencient les travailleurs âgés. Pour garder la retraite à 60 ans, les travailleurs devraient accepter 300 heures flexibles par an contre 100 aujourd'hui. 
Depuis le mois de juin, les maçons refusent ces attaques et se mobilisent. De Zurich à Genève, la force des travailleurs, c'est la grève !

11 novembre 1918 : au terme de quatre années d’horreur pour des intérêts qui n’étaient pas ceux des 12 millions de victimes


Vouloir nous faire pavoiser c’est vouloir nous préparer à y retourner

 
Que maudite soit la guerre

Le préfet du Nord-Pas de Calais relayé par l’association des maires du Pas-de-Calais appelle les habitants à pavoiser leur maison à l’occasion du 11 novembre, date de la signature de l’armistice qui suivit la défaite de l’armée allemande.
La zone qui a servi de champ de bataille reste encore aujourd'hui marquée par la guerre, les villages détruits, la population évacuée, les terrains minés semés de mort…
Au nom de la défense de la patrie symbolisée par le drapeau national, les gouvernements ont imposé aux soldats et aux populations ces sacrifices. Et pourtant les soldats du monde entier ne se sont pas battus pour eux-mêmes, pour la protection de leur famille. Non, ils se sont battus pour les intérêts d’une minorité de capitalistes en concurrence entre eux, prêts à utiliser leur Etat respectif pour assurer la pérennité de leur profit.
Alors pavoiser n’est pas une façon de « témoigner du vivre ensemble » ou de « rendre un bel hommage à nos poilus » selon les termes de l'appel. C’est une façon de tenter de mettre la population derrière la défense des intérêts de sa bourgeoisie comme il y a 100 ans pour mieux préparer les esprits à leur emboiter le pas aujourd'hui.

Impressionnisme : sa route passe effectivement par Argenteuil avec une « île » rénovée et non pas sabotée définitivement


S’il s’agit de défendre label île…


Des amis du comité Jean Vilar viennent judicieusement de ressortir un article d’avril 2017 du quotidien Le Parisien-95 qui évoquait le dépôt d’une demande de labellisation « routes de l’impressionnisme » auprès du Conseil de l’Europe.
         Nous n’avons pas d’indication sur ce qu’il est advenu de cette demande. On peut imaginer que le ce Conseil a mis le dossier à la poubelle lorsqu’il a eu connaissance du projet « cap Héloïse » qui avait été annoncé un an plus tôt.
         Il est vrai qu’échanger ce visuel « impressionniste »



         Contre celui « bétonné » n’a pas dû faire les affaires de l’association « Eau et lumière » qui était à l’origine de cette demande de label !

 
Route du dadaïsme à la rigueur


         Cela dit, qu’est-il advenu de cette demande de label ? La municipalité a été recalée ? Admise à condition qu’elle change totalement de « cap » ?