jeudi 27 septembre 2018

Délégation de service public, Conseil municipal d'Argenteuil, et collectivités locales : un contrôle bien incertain


Un contrôle bien glissant…



Lors du conseil municipal d’Argenteuil d’avant-hier, il aura été question à plusieurs reprises de « délégation de service public », c’est-à-dire lorsqu’une collectivité délègue à une entreprise privée une activité normalement dévolue à la collectivité considérée.
         La question qui se pose est celle du respect des éléments contractuels établis entre la collectivité et le délégataire, et donc du contrôle.
         C’est avec beaucoup d’illusion voire de naïveté feinte que les élus qui se sont exprimés lors de ce conseil évoquent ce contrôle. Un adjoint a évoqué à ce sujet les « glissières de sécurité » existantes qui permettent le respect de ces éléments contractuels… On y croit...
         … A moins qu’il ait entendu par « glissières » des obstacles de caoutchouc totalement extensibles, élastiques, et n’ayant aucun pouvoir de contrôle.

Crèches : Conseil municipal d'Argenteuil, une privatisation contre les travailleurs


Un discours patronal

 
Le 22 mai 2018, Babilou, Argenteuil.

« Chassez le naturel, il revient au galop ». La municipalité n’a pu s’empêcher de sous-entendre ce qui l’amenait -au moins au niveau des justifications- à privatiser la crèche « Le blé en herbe ». Il s’agit du taux d’«absentéisme » du personnel !
         Etonnante justification.
         Nous conseillons à ces messieurs et à ces dames à relire ce que nous avons publié hier sur les raisons de la grève dans les grèves Babilou d’Argenteuil lors de la journée d’action du 22 mai dernier. Les manques d’effectifs de travailleurs alors que ceux des bambins augmentent, les pressions, les changements continuels au niveau des méthodes de travail usent tout autant dans le public que dans le privé. C’est au moins un trait sombre d’égalité entre les crèches de toutes natures.
         Mais combien il-y-a-t-il de travailleurs du rang dans la municipalité qui connaissent l’exploitation et l’aggravation continue de celle-ci de ces dernières années dans les entreprises comme dans les crèches municipales ?
         En tout cas, on peut également relever qu’aucun membre de « l’opposition » municipale ne s’est élevée avec colère contre ce genre de justification scandaleuse.

La Poste -Val-Sud, Argenteuil Conseil municipal : quand le service public fonctionne à l’envers


En toute illogique

 
Jusqu'à une heure de queue...

Le conseil municipal de mardi soir aura été l’occasion d’évoquer rapidement l’existence des anciens locaux de la poste principale d’Argenteuil, place Rabelais, au Val-Sud. Ils sont vides depuis des années. L’ancien maire avait apparemment l’intention d’y installer une crèche, mais il n’y a pas eu de suite.
         Ces locaux qui convenaient naguère totalement aux habitants du quartier pour faire leurs opérations sont donc vides. Pendant ce temps, ces derniers s’entassent continuellement dans le bureau de l’avenue Utrillo, exigus et inadéquats. 

A suivre

mercredi 26 septembre 2018

Impôts : Macron et ses tours de passe-passe


Les bonimenteurs

  

 Le gouvernement explique que son gouvernement connaît la plus forte baisse d'impôts de ces vingt dernières années : six milliards d'euros.
Il oublie de préciser que, sur ces six milliards, quatre seront des baisses de cotisations sur les salaires, qui servent à financer l’assurance-maladie et l’assurance-chômage. Les travailleurs paieront donc cette baisse, en particulier par des remboursements moins élevés des médicaments.
Il ne parle pas non plus des hausses des cotisations de retraite complémentaire et du quasi-gel des retraites et des allocations, qui représentent ensemble près de 4,3 milliards d’euros de perte de pouvoir d’achat.
Pendant ce temps-là, 40 milliards d’aides continueront d’être versées dans les caisses du patronat. Sacré bonimenteur, le Macron !

Migrants de l’Aquarius : des gouvernements qui rivalisent d’hypocrisie et d’inhaumanité


Les damnés de la mer

   

Après Gibraltar, le Panama a déclaré lundi 24 septembre qu'il retirait son pavillon à L'Aquarius, ce qui plongerait ce navire dans l’illégalité alors qu’il est affrété par des ONG, dans le but de sauver des migrants en Méditerranée.
Le gouvernement italien est intervenu pour obtenir cette mesure, parce qu’il ne veut pas que l’Aquarius accoste sur ses côtes. Quant au gouvernement français, il refuse aussi l’accès à un port français aux 58 réfugiés qui viennent d’être secourus par l’Aquarius, rejetant la responsabilité de la situation sur les autorités européennes.
En fait, tous les gouvernements rivalisent d’hypocrisie et d’inhumanité pour refuser le moindre secours à quelques dizaines de femmes et d’hommes en détresse.

Crèches et conseil municipal d’Argenteuil du 25 septembre 2018


Vers l’abandon à terme des crèches municipales ?

 La municipalité s’est engagée hier au soir, sous prétexte de « délégation de service public » vers la privatisation de deux crèches municipales. Nous y reviendrons, mais en attendant, nous avons retrouvé ce que nous écrivions en mai dernier suite à la mobilisation de trois crèches privées Babilou d’Argenteuil, les travailleurs de celles-ci protestant contre leurs conditions de travail.
         Le délégataire de ces deux crèches concernées n’a pas encore été choisi. Mais l’article ci-dessous donne une idée des conditions dans lesquelles fonctionnent ces crèches privées.



La seule voie



Trois des quatre crèches Babilou d’Argenteuil étaient fermées hier à l’occasion de la journée de grève et de manifestation de la fonction publique. Quant à la quatrième, c’était tout comme. Et sur l'Ile de France, 21 crèches ont fait de même.
Le groupe privé Babilou possède des centaines de crèches à travers le pays qui ont permis à ses principaux propriétaires de voir leur fortune croître d’une façon fulgurante ces dernières années.
Comme partout ailleurs, il n’y a pas de mystère dans ce phénomène. Quand les capitalistes sablent le champagne, les travailleurs trinquent. Quant au service, il ne faut pas y regarder de trop près.
En tout cas, la réaction forte des travailleuses et travailleurs de Babilou d’Argenteuil comme d’ailleurs montrent la seule voie : celle de l’organisation et de la grève.

Loi ELAN et Argenteuil-Bezons-Habitat : encore un petit effort de la part de ceux qui doivent s’en mordre les doigts


Quand le passé récent rattrape le présent



Selon la section CGT de l’entreprise, le seuil des 15000 logements pour échapper au regroupement de bailleurs sociaux, prévu initialement dans la loi ELAN sur le logement, serait abaissé à 12000 logements. ABHabitat possède actuellement plus de 11 000, et n’en est donc pas loin.
Cet abaissement du seuil permettra peut-être e à ABH d'échapper à l’obligation de devoir se regrouper, au moins dans un premier temps.
Si le bailleur historique local avait conservé les logements de Montigny-les-Cormeilles vendus il y a quelques années, son parc se monterait aujourd’hui à combien ?

Argenteuil : projets immobiliers et capacités scolaires : l’inadéquation


De la mauvaise foi en place d’objectivité



Vendredi dernier, une conseillère municipale membre de la municipalité s’est incrustée lors de notre permanence hebdomadaire du carrefour Babou. Ce n’aurait pas été un problème si cela n’avait pas été l’occasion qu’elle manifeste sa mauvaise foi.
         L’objet du début de discussion portait sur l’inadéquation grandissante des nouveaux logements construits dans certains quartiers de la Ville et les moyens scolaires pour accueillir les enfants des nouveaux arrivants. Il ne faut pas être grand clair pour constater que c’est particulièrement le cas dans le quartier du Val-Notre-Dame où ce ne sont pas les deux groupes scolaires prévus qui pourront accueillir ces élèves, et surtout à temps.
         Pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïtés, en prenant par exemple ce quartier, la municipalité peut toujours publier les tableaux d’effectifs et des classes actuels, et ce que les nouveaux projets immobiliers vont entraîner.
         Cette conseillère municipale peut comme de bien entendu se charger de le réaliser, et le communiquer à tous ceux -et ils sont nombreux- que cela inquiète.
         Le conseil municipal d’hier au soir a apporté de nouveaux éléments sur la question, qui vont bien dans le sens de ce que nous pensons. Nous y reviendrons.