mardi 28 août 2018

Inflation qui s’accélère, salaires et pensions à la traîne


Augmentation des salaires et pensions !

 
Au moment même où le gouvernement fait les poches aux retraités et aux plus démunis, l'Insee souligne que, même selon l'indice officiel, les prix repartent de plus belle à la hausse.
Ils n'avaient pas baissé en réalité. Mais là, avec une inflation à 2,3 % quand salaires et pensions stagnent, voire baissent, le recul du pouvoir d'achat des travailleurs est généralisé. Et amplifié par les hausses des taxes et de la CSG décidées par le gouvernement.
Il faut une augmentation générale des salaires et pensions, et les indexer sur le coût de la vie.

Air France : « tueur de coût », mais surtout pas pour lui-même


« + 6 % aux travailleurs, vous n’y pensez pas ! »

 
"Dis, pour les faire voler, il faut des pilotes ?"

358 % de mieux pour son nouveau patron, c'est ce qu'a décidé le conseil d'administration d'Air France avec l'accord du gouvernement.
L'heureux élu, ex-numéro 2 d'Air Canada, s'y est fait une réputation de « tueur de coûts ». Et ça tombe bien pour les actionnaires d'Air France : sa première tâche est de refuser les 6 % de rattrapage que veulent les salariés d'Air France après sept ans de gel salarial.
L'intersyndicale de la compagnie va annoncer des actions pour obtenir ces 6 %.
Une grève massive et déterminée serait bien la seule chose que ce patron et ses soutiens n'auraient pas volée.

Argenteuil, stationnement, « faire du chiffre »


« Kafka et monsieur Racket »

 
Une autre sorte, bien plus amère...

Le 3 août dernier, mois durant lequel le stationnement est gratuit sur la Ville, dans le quartier d’Orgemont, je me gare rue Pasteur, correctement, à la suite de nombreuses voitures bien garées lelong du trottoir de droite. Trois heures plus tard, lorsque je reprends mon véhicule, je vois deux agents ASVP. Ils « verbalisent » dans la rue. J’ai moi-même une contravention. On me dit que je n’ai pas respecté l’alternance de stationnement dans cette rue… Il n’y a pas de panneau, mais il doit y avoir un avis général à l’entrée de ville… inconnu de tous…
         Voilà donc les agents ASVP de la police municipale d’Argenteuil à l’œuvre sous un soleil ardent. Depuis l’avant-veille 1er août, le stationnement était gratuit pour un mois dans les zones payantes du centre. Si l’on comprend bien, inoccupés dans cette zone, ces agents ont été diligentés en mission dans les quartiers périphériques de la Ville pour la distribution… de papillons.
         Aujourd’hui, je viens de recevoir l’avis à payer : 35 euros !
         Oui, comme le dit le titre « Kafka et monsieur Racket » en guise de souvenir de vacances.

Argenteuil, stationnement et Autolib’


Echec sur toute la ligne

                                                                       
Ah, l'aventure !
A la station feu-Autolib’ de la gare, il n’y a plus de véhicules électriques. Mais ce n’est pas pour autant que les place de stationnement ont été récupérées. Et aucune information pour expliquer la situation.
         Il paraît qu’il y a des obstacles administratifs pour la récupération des places… bref, une réussite sur toute la ligne…
         A Argenteuil, on est vraiment une commune de petits champions.

lundi 27 août 2018

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise de ce lundi 28 août 2018 «Cure d'austérité pour les classes populaires, cadeaux pour les capitalistes »


Cure d'austérité pour les classes populaires, cadeaux pour les capitalistes

Le patrimoine des plus riches flambe ; les profits des grandes entreprises et les dividendes atteignent des sommets ; les rémunérations des PDG et des plus hauts cadres grimpent toujours plus ; les spéculateurs s’engraissent… mais pour la grande masse de la population, ce sera une nouvelle cure d’austérité.

Dans une interview au Journal du dimanche, le Premier ministre a annoncé un quasi gel des retraites, des prestations familiales et des aides au logement en 2019 et 2020. Ces prestations n’augmenteront que de 0,3 % quand l’énergie a pris 14 %, les produits frais 6 %. Cette baisse du pouvoir d’achat est un nouveau coup dur pour les retraités déjà frappés par la hausse de la CSG et pour les millions de familles qui ont du mal à joindre les deux bouts.

Edouard Philippe le justifie en répétant que le gouvernement fait « le choix du travail ». Pour appuyer ses dires, il a confirmé la suppression des cotisations sociales sur les heures supplémentaires et prétend faire en sorte que « le travail paye ». Mais la réalité, c’est que dans cette société d’exploitation, ce qui rapporte, ce n’est pas le travail, c’est le capital. L’argent va à l’argent et permet aux capitalistes qui le possèdent d’accumuler rentes et dividendes de façon vertigineuse sans rien faire de leurs dix doigts.

Pour ceux dont le travail est indispensable, pour les aides-soignantes, les infirmières, les ouvriers et employés, pour les caissières, les cheminots, les techniciens, les enseignants… non, le travail ne paye pas. La charge de travail, les cadences, la productivité ont augmenté partout. Nulle part les salaires n’ont suivi. Si beaucoup se résignent à faire des heures supplémentaires, à travailler de nuit ou le dimanche, c’est justement parce que le travail ne paye pas !

Le gouvernement prétend mettre la valeur travail au-dessus de tout, mais il favorise les licenciements, y compris dans les grands groupes bénéficiaires. Résultat, un tiers des groupes du CAC 40, tous plus ultra-rentables les uns que les autres, continuent de détruire des emplois. Le gouvernement lui-même ajoutera sa pierre à l’édifice du chômage puisque 4 500 postes seront supprimés dans la Fonction publique en 2019 et 10 000 en 2020 et qu’il signe la quasi-disparation des emplois aidés.

Le patronat est le grand gagnant de ce budget 2019. Il verra bien le CICE transformé en baisse pérenne des cotisations, et la piste consistant à le mettre à contribution pour financer les arrêts maladie a été abandonnée. Comme l’a déclaré Pénicaud, la ministre du Travail, « il faut que le gouvernement garde son image « pro-business ».

Oui, même si ce n’est pas populaire, Macron et son gouvernement se présentent fièrement pro-business. Ils assument d’être aux petits soins avec les plus riches et les financiers. C’est là la différence essentielle avec ses prédécesseurs. Car, sur le fond, la politique de Macron n’est que la continuation de celle que l’on a subie avec Sarkozy et Hollande.

Cette politique anti-ouvrière n’est propre ni à Macron, ni même à la France. L’attaque contre les droits des travailleurs, contre leurs salaires et leurs conditions de vie, est la même partout, qu’elle se joue sur fond de Brexit en Grande-Bretagne ou sur fond de crise et d’hyper-inflation comme en Turquie.

Cette politique est inscrite dans une réalité économique et sociale. Dans cette période de crise où la production ne peut plus trouver de nouveaux débouchés sur les marchés saturés et où la concurrence est exacerbée, la finance domine tout et impose son parasitisme sur toute la vie économique. Et celle-ci ne peut prospérer et la grande bourgeoisie s’enrichir qu’en s’en prenant aux travailleurs, à leurs droits, à leurs salaires, à leurs conditions de travail.

Gérer les affaires du pays dans un tel contexte voue n’importe quel gouvernement à être férocement anti-ouvrier. Le rejet qui s’exprime contre la personne de Macron et sa politique sont justifiés. Mais pour défendre ses intérêts matériels et politiques, le monde du travail ne doit pas se contenter de contester Macron. C’est la domination de la classe capitaliste et les lois aveugles de son système qui sont à remettre en cause.

Le capitalisme pourrissant nous condamne aux inégalités, à la crise permanente, aux tensions commerciales, aux guerres. La bourgeoisie profite de ce système, mais elle n’en maîtrise rien et elle entraîne la société de catastrophes en catastrophes. Seuls les travailleurs conscients de leurs intérêts matériels et politiques peuvent ouvrir une perspective pour les exploités victimes de cet ordre social et sauver la société de la perdition.