mardi 31 juillet 2018

Editorial des bulletins Lutte ouvrière du lundi 30 juillet 2018 : "L'affaire Benalla, l'agitation politicienne et les intérêts des travailleurs"


L'affaire Benalla, l'agitation politicienne et les intérêts des travailleurs

 Le feuilleton de l’été, « l’affaire Benalla », continue, et il risque de durer. Pas parce que l’affaire est exceptionnelle – les coulisses du pouvoir présidentiel sont remplies d’histoires de ce genre d’hommes de main et de leurs dérapages – mais parce qu’elle permet à toute l’opposition parlementaire de se faire mousser pour dénoncer Macron sans avoir à dénoncer sa politique en faveur des plus riches.
Deux motions de censure ont été déposées contre le gouvernement, une de la droite et une autre commune au PS, au PCF et à la France Insoumise. Marine Le Pen a dit qu’elle voterait les deux. Jean-Luc Mélenchon a déclaré : « Quand il s’agit de protéger l’État et de faire respecter la norme républicaine, il y a une convergence avec la droite, je l’assume ». De l’extrême droite à la gauche en passant par la droite, tous se retrouvent à l’unisson. Mais plus ils jouent les indignés et plus tout cela sonne creux.
Macron a couvert Benalla quand celui-ci est allé casser du manifestant, gratuitement, simplement pour avoir sa dose d’adrénaline. Mais tout l’appareil d’État est rempli de Benallas. Qu’ils sortent des quartiers populaires ou de l’ENA, chacun dans sa spécialité est un serviteur de l’État, c’est-à-dire un serviteur de l’ordre capitaliste.
Macron le premier est un homme dévoué aux intérêts de la haute bourgeoisie, hier haut cadre d’une grande banque, comme aujourd’hui à l’Élysée. Et c’est la classe capitaliste qui lui dicte sa politique et lui demande d’être une machine de guerre contre les travailleurs et les classes populaires. C’est pour la servir qu’il a facilité les procédures de licenciement, allongé les durées légales du temps de travail, démoli le Code du travail, augmenté la CSG, baissé les APL... Et c’est pour la servir que, à la rentrée, il prévoit de s’attaquer aux retraites des travailleurs et d’accentuer la chasse aux chômeurs.
En réalité, c’est l’État dans son ensemble qui est au service du grand patronat et doit l’aider à avoir les coudées franches dans la lutte de classe. Avec son arrogance et sa politique en faveur des très riches, Macron est bien leur homme. Mais il n’est, au bout du compte, qu’un simple exécutant. Et il n’y a aucune illusion à avoir sur ce que ferait à sa place tel ou tel leader de l’opposition. Les travailleurs n’ont que faire d’un nouveau bonimenteur qui dira, comme Hollande à la veille de son élection, « mon ennemi c’est la finance » pour, une fois élu, s’agenouiller devant elle.
Le PDG du groupe automobile PSA a annoncé, pour les six premiers mois de 2018, une « rentabilité record », avec des bénéfices de 1,7 milliard d’euros, en hausse de 48 %. D’autres grands groupes ont annoncé des résultats équivalents, encore meilleurs que l’année passée. Toute cette richesse ne tombe pas du ciel. Au nom de la compétitivité des entreprises dans la guerre commerciale internationale, le grand patronat cherche en permanence à faire baisser les salaires, gagner des minutes de production ou pousser dehors des travailleurs afin de faire faire le même travail avec moins de bras.
Bernard Arnault, l’actionnaire principal du groupe de luxe LVMH, qui a vu sa richesse augmenter de 56 % en un an pour atteindre 73 milliards d’euros, a déclaré qu’il s’attendait à un effondrement économique « dans les années qui viennent, qui touchera tous les secteurs de l’économie ». En réalité, la crise économique dont il parle est déjà là, depuis des années. Mais elle s’aggrave et menace d’entraîner toute la société vers la catastrophe.
Le grand patronat ne sait pas comment mettre fin à la crise, mais il sait comment accroître ses profits immédiats en menant l’offensive contre les travailleurs.
Alors, loin de cette agitation parlementaire dérisoire, ce qu’il faut au monde du travail, c’est un programme qui mette en avant ses revendications vitales, ses revendications de classe : l’interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous, un niveau de salaire et de pension qui permette à chacun de vivre dignement, et aussi le contrôle des comptes des entreprises capitalistes afin de savoir où est et où va l’argent produit par l’exploitation. 
Il faut un programme de lutte des exploités contre ce système capitaliste. C’est la seule perspective pour les travailleurs et pour la société dans son ensemble.

Route Centre Europe Atlantique : la « route de la mort »


Une urgence qui devrait être absolue

 
                                                                                                  Photo Le Point

Une nouvelle fois, un grave accident s'est produit jeudi 26 juillet sur la RCEA (Route Centre-Europe Atlantique), à la hauteur de Montbeugny (Allier), provoquant plusieurs blessés et l'arrêt de la circulation pendant plusieurs heures. Le précédent, à la mi-juin, avait provoqué deux blessés graves dans le secteur de Molinet (Allier).
Cette partie de la RCEA, qui traverse la Saône-et-Loire et l'Allier, est connue pour être particulièrement dangereuse et provoque jusqu'à quatre fois plus de tués que le reste du parcours qui va de la Suisse à l'Atlantique. Chaque jour, 15.000 véhicules y circulent, pour moitié des poids-lourds, sur un trajet qui ne comporte souvent que deux voies sans séparateur central.
Depuis plus de 40 ans, des travaux sont promis. En 2011 l'Etat a pris la décision de confier les travaux à une société privée pour qu'elle transforme cette portion de route meurtrière en autoroute à péage. Sept ans plus tard, les travaux n'ont toujours pas commencé.
La "route de la mort" continue à couter cher en vies humaines.

Argenteuil banquet de Lutte ouvrière : le 2 février 2019


Trente ans après, toujours présent, le banquet de Lutte ouvrière




C’est avec satisfaction que nous venons de recevoir une réponse positive à notre demande de réservation des salles Jean Vilar et Pierre Dux pour l’organisation de notre banquet des amis de Lutte ouvrière d’Argenteuil et de la région.
         Le premier banquet de notre parti à Argenteuil a eu lieu, il y a près de 30 ans. C’était en 1989. Depuis, chaque année, il a réuni entre 450 et 600 personnes.
         Le prochain aura donc lieu le samedi 2 février 2019.
         Que chacun réserve dès maintenant sa soirée ce jour-là. Nous comptons toujours sur vous.

Argenteuil, l’espace Nelson Mandela, la CGT, la FSU, et… Lutte ouvrière


Un ragot répété mille fois ne fait pas une vérité

Nous suivons avec attention l’avenir de l’espace Nelson Mandela qui est, en premier lieu, la maison des syndicats. Prochainement, nous reviendrons sur l’histoire de ce lieu qui, a l’origine, devait être pour tous la continuation de la Bourse du travail de l’avenue Jean Jaurès.
         C’est avec satisfaction que l’Union locale des syndicats CGT d’Argenteuil vient d’annoncer le renouvellement de la convention avec la Ville sur sa présence évidente dans ce lieu.
         Mais une nouvelle fois, il a fallu qu’à cette occasion, Lutte ouvrière revienne sur le tapis. Nous aurions occupé un temps une salle qui ne nous était pas dédiée, mais réservée au syndicat FSU des enseignants. Ces derniers ne l’occupaient pas, mais ce n’était pas une raison pour que nous l’occupions. Ragots.
         Pour les individus mal intentionnés qui continuent à colporter de tels ragots, le mieux est de diffuser ce que nous écrivions il y a trois mois à ce syndicat FSU, par l’intermédiaire duquel nous avions eu vent d’une telle contrevérité. Celui-ci nous a alors assuré que ces bruits ridicules n'étaient pas de son fait.


Bonnes lectures d’été (19) : deux romans sur la Palestine de Susan ABULHAWA


Les matins de Jenine



Le bleu entre le ciel et la mer



C’est bien volontiers que je laisse le conseil à une de nos lectrices qui nous propose la lecture de deux romans de l’écrivaine Susan ABULHAWA sur le problème palestinien : Les matins de Jenine et Le Bleu entre le ciel et la mer où il est beaucoup question de l’année 1948. Tous deux sont parus en livre de poche, chez Pocket. 

Les matins de Jenine de Susan ABULHAWA, Pocket, 7,50 euros 

Et Le bleu entre le ciel et la mer, Pocket, 7,90 euros