mercredi 2 mai 2018

Argenteuil, défense de Jean Vilar... et de ses arbres


Un Comité bien actif


La fête « Soupe en Seine » a été un succès. Mais elle a été aussi l’occasion de continuer à défendre la salle des fêtes communale, « L’île » et son espace boisé à renaturer. Ci-dessous un article du Comité Jean Vilar dont nous sommes totalement partie prenante. DM


Un premier mai sous le signe de la mobilisation pour le Comité Jean Vilar (par jenvilarargenteuil)

Le Comité Jean Vilar était présent lors de la manifestation municipale organisée au Parc des berges ce mardi 1e mai. L'occasion de rencontrer des Argenteuillais toujours remontés contre le projet de casse de la salle Jean Vilar et l'arrivée d'un multiplexe et d'un supermarché à la place. Encore des personnes ont signé la pétition, car pas ou peu au courant jusque là du projet, et dubitatifs (au mieux!). Nous devrions atteindre les 7000 pétitions signées depuis le lancement en 2017... la mobilisation ne faiblit pas! 


Dans l'après-midi, nous avons rencontré l'association A.R.B.R.E.S., pour défendre les arbres du parc de la salle Jean Vilar.Mais alors pourquoi ces arbres méritent-ils tant d'importance?
C’est à l’agronome Mirabeau, père du révolutionnaire, que l’on attribue les plantations « en quinconces » de l’ancienne île d’Argenteuil, vers 1788. Claude Monet les immortalisait 85 ans plus tard. Elles attiraient les Parisiens le dimanche, pour la promenade, ou lors des fêtes et des régates.
230 ans après leur plantation, elles continuent à dessiner le paysage des bords de Seine, autour des équipements municipaux et malgré la barrière de la 2 fois 2 voies.
Le comité Jean Vilar s’est créé pour promouvoir et valoriser ce site.
Nous avons donc accueilli ce 1er mai à 14 heures l’association A.R.B.R.E.S., pour lui demander d’envisager le classement des plantations de l’île comme « ensemble arboré remarquable ».
L’association A.R.B.R.E.S., partenaire de l’État et de la Région Ile-de-France, a déjà labellisé en France plus de 450 « Arbres Remarquables » et plusieurs « Ensembles Arborés Remarquables », dont le Parc et les Jardins du Château d'Acquigny, et le jardin botanique Godron à Nancy, les jardins de Canon à Mézidon-Canon, le parc Caillebotte de Yerres, le parc de l'abbaye du Valasse en pays de Caux.
Lors de la venue, la défense du patrimoine végétal du parc s'est symbolisé par la remise de la plaque, pour recevoir le label de l'ensemble arboré remarquable, pour la sauvegarde et la préservation des platanes de l'île d'Argenteuil, lieu d'implantation de la salle Jean Vilar.



Retraite Agirc Arrco (et autre) : calcul pas simple


Le parcours du… retraité



Témoignage 

« Futurs retraités : les joies de caisses complémentaires, je m'explique : d'abord, il faut savoir qu'ils sont sympas, ils me versent un montant " provisoire" chaque mois, en attendant de calculer le montant définitif.
Pour ce faire, j'ai tout d'abord dû produire les documents d'indemnités de congé de maternité remontant à 32 ans... Or, sachez-le, la sécu ne conserve pas les documents au-delà de 8 ans. Vous avez donc 2 solutions : votre employeur ou vos déclarations d'impôts de l'époque.
Lorsque j'ai eu produit ces documents (ils m'ont d'ailleurs relancée alors qu'il n'y avait pas lieu) ils m'ont demandé les justificatifs d'indemnisation pôle emploi pour une période de chômage partiel au sein de l'entreprise en 2009 et aussi mes feuilles de paie de 2014 et 2015 où j'étais à temps partiel parce qu'élue. Pour les indemnisations de congé de maternité et pour le chômage partiel, nous étions payés directement par l'employeur, et j'ai la chance d'avoir eu un employeur qui a tout, et une ancienne collègue qui m'a tout transmis.
Je vais donc sur la plate-forme de l'Agirc Arrco pour télécharger tout cela : un fichier ne doit pas dépasser 2 Mo, j'ai donc tout réduit pour que ça passe. Puis j’ai téléchargé le premier pdf pour l'année 1985 (12 mois, 12 pages) et puis 2014 et là : eh bien non, on n'a pas doit à plus de 20 pages, téléphonez à tel numéro pour prendre RV ... j'ai trouvé un petit logiciel qui m'a transformé mes 3 années à télécharger en images et j'ai tout envoyé en images. j'y aurai passé une bonne partie de la matinée !!!! C'est vrai que je suis en retraite et que j'ai sans doute rien d'autre à faire ... Je dois rire ou pleurer ? »

mardi 1 mai 2018

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce lundi 1er mai 2018 : "Travailleurs, "Nous ne sommes rien, soyons tout"! (L'Internationale)"


Travailleurs, "Nous ne sommes rien, soyons tout"! (L'Internationale)



Les manifestations qui se sont déroulées un peu partout dans le pays et dans le monde ont rappelé que le 1er mai n’est pas la « fête du travail » qu’a voulu en faire Pétain et encore moins celle de la patrie que le FN essaie de lui substituer.
Pour affirmer la communauté d’intérêts des prolétaires du monde entier, l’Internationale ouvrière a adopté le 1er mai comme jour de manifestation partout dans le monde. La classe ouvrière revendiquait alors en particulier la journée de huit heures, afin que « l’ouvrier cesse d’être un simple instrument de travail et commence à devenir un homme ».

C’était en 1889… il y a près de 130 ans. Mais même si Macron et ses semblables répètent que nous devons nous « adapter », dépasser les vieux schémas et entrer dans la « modernité », le 1er mai, journée de lutte des travailleurs, n’a rien perdu de son actualité. Car ni l’exploitation ni le capitalisme n’ont changé de nature.

Dans bien des pays, les travailleurs ont à se battre pour imposer des salaires et des conditions de travail plus dignes. Pour les ouvrières des usines textiles dangereuses du Bangladesh, les travailleurs surexploités des immenses usines-casernes en Chine, les ouvriers sous-payés de l’automobile au Maghreb ou en Asie, les slogans des premières manifestations du 1er mai restent d’actualité. Leurs conditions de vie et de travail ne sont guère éloignées de celles du prolétariat des États-Unis et d’Europe à la fin du XIXe siècle.

Dans les pays riches, les luttes des générations qui nous ont précédées ont permis d’arracher quelques limitations à l’exploitation… qui sont aujourd’hui remises en cause les unes après les autres !

Dans combien d’entreprises, le travail en CDD ou en intérim devient la norme ? Combien de travailleurs sont soumis au chantage sur le renouvellement de leur contrat pour leur faire accepter des entorses à la sécurité, des repos écourtés… ? Combien de travailleurs sont censés adapter leur vie personnelle aux samedis travaillés, aux heures supplémentaires annoncées le matin pour le jour même ? Combien perdent des jours de congés ?

On nous chante les charmes de la « reprise », on nous explique que les sacrifices finiront par être payants, à condition que nous en consentions de nouveaux ! C’est un tissu de mensonges auxquels personne ne peut croire dans les quartiers populaires. On y sait bien, pour le vivre au quotidien, que ce que le gouvernement appelle « baisse du chômage » est en réalité une explosion de la précarité, où dominent les contrats d’une durée inférieure à un mois.

Les résultats de l’offensive menée par la bourgeoisie se mesurent en milliards, en fortunes qui grimpent au rythme des suppressions d’emplois, du blocage des salaires et de la dégradation des conditions de travail.  C’est ainsi que les banques françaises ont encaissé 23,5 milliards de bénéfices en 2017 tout en prévoyant de supprimer 8 000 emplois dans les deux ans à venir. Ou que Ricoh, dont la filiale française a réalisé dix millions d’euros de bénéfices, annonce la suppression de 15 % de ses effectifs dans le pays.

Dans cette situation où le monde du travail encaisse les coups, les cheminots recherchent les échanges avec d’autres catégories, et leur grève suscite la sympathie. De nombreux travailleurs pensent que les cheminots ont raison de se défendre et ressentent, plus ou moins consciemment, que l’attaque de Macron est un coup de plus porté à l’ensemble du monde du travail, et qu’elle en annonce d’autres !

Le gouvernement martèle que les cheminots défendent leurs intérêts particuliers et qu’il n’y a aucun rapport entre eux et un salarié d’Air France ou de Carrefour ou une aide-soignante... Mais derrière la défense du statut censé faire des cheminots une catégorie à part, on retrouve des objectifs communs à tous les travailleurs : défendre son emploi, son salaire, ses conditions de travail, sa retraite. Les cheminots refusent, pour eux et pour les générations futures, de devenir flexibles, adaptables aux besoins et à la logique du profit qu’imposeront les entreprises privées lorsque toute la SNCF sera ouverte à la concurrence. Leur combat concerne tous les travailleurs !

Dans ce capitalisme en crise, à bout de souffle, la bourgeoisie intensifie l’exploitation pour maintenir les profits que le marché ne lui garantit pas. Tant que nous la laisserons faire, elle nous tirera le plus loin possible en arrière. Il faut que le monde du travail riposte et redonne tout leur sens aux paroles de l’Internationale : « producteurs, sauvons-nous nous-mêmes » !

Manifestation du 1er mai



Manifestation du 1er mai

                                         à 14h30, à Paris, Place de la Bastille

Les manifestations de cheminots, agents de la fonction publique, salariés du privé, retraités, étudiants, se succèdent, montrant que la colère face à Macron ne faiblit pas. Dans les milieux populaires et chez les jeunes, ce sentiment est largement partagé.
Entre deux journées de mobilisation, le mardi 1er mai vient fort à propos fournir aux travailleurs une occasion de plus de manifester contre les attaques à feu nourri de l’équipe Macron, et contre l’arrogance du président des riches.
Depuis que les dirigeants de l’Internationale ouvrière l’ont proclamé en 1889 journée de lutte des prolétaires de tous les pays, le Premier mai est une date importante pour les travailleurs. Férié ou non, avec ou sans autorisation des pouvoirs publics, le Premier mai leur permet d’affirmer la nécessité de lutter pour défendre leurs droits.
Il permet aussi d’affirmer la communauté d’intérêts des travailleurs à l’échelle internationale, qu’ils aient ou non un emploi, qu’ils vivent dans leur pays ou qu’ils aient dû le quitter, chassés par la misère et les guerres. 



Lutte ouvrière appelle à participer aux manifestations qui auront lieu dans les différentes villes. À Paris, le rendez-vous est à 14h30, au métro Quai de la Rapée.

Argenteuil, défense de Jean Vilar, toujours et encore


Défendre les arbres, L’Ile, une salle des fêtes communale



Nous avons évoqué hier la fête « Soupe en Seine » qui a lieu aujourd’hui Parc des Berges, de 11 à 19 heures.
         A cette occasion, un peu plus loin, à 15 heures 30, devant la salle Jean Vilar, le Comité Jean Vilar de défense de la salle des fêtes et du caractère naturé de L’île donne rendez-vous pour recevoir un représentant de l’association de défense des arbres, A.R.B.R.E.S, Georges Feterman. Celui-ci sera présent en vue de labelliser les platanes anciens de cet espace et l’espace boisé lui-même comme" site remarquable". Ce document de labellisation sera présenté à cet occasion tel qu’il pourrait être soumis.

Education, la CGT-Education appelle à la grève jeudi 3 mai


Toutes les raisons de faire grève


Extrait. Fin de l’appel



Une assemblée général a lieu dans le Val d’Oise, à partir de 9 heures, Maison des syndicats à Cergy
Une manifestation est prévue à Paris à 12 heures, départ Montparnasse

Chibanis, la SNCF aura tout tenté contre eux


Victoire pour les Chibanis !



Afin de faire reconnaître la discrimination qu'avait imposée à leur encontre la SNCF dans leur déroulement de carrière et leur rémunération, des cheminots, pour la plupart d'origine marocaine, se sont regroupés à plusieurs centaines pour faire valoir leurs droits devant les tribunaux.
Si après douze années de procédure, la SNCF jette finalement l'éponge, elle aura tout tenté pour faire renoncer ces travailleurs à leur démarche, en faisant traîner en longueur les procédures tant qu'elle a pu.
On ne peut que s'en réjouir et partager le sentiment de fierté des Chibanis d'avoir ainsi réussi à faire plier leur patron !

Argenteuil, ses cloches, et une pièce de toile ancienne


Petit point d’histoire

 
Espérons qu'elles font la grève en ce 1er mai...

Nous l’avons déjà évoqué. Les habitants du centre subissent tous les jours des sonneries de cloches, à 13 heures, entre autres. Il y a ceux qui aiment et ceux que cela agace, selon leurs goûts acoustiques ou selon leurs convictions.
         Mais pourquoi ces sonneries journalières à 13 heures ?
         Le curé de la basilique nous a imposé cette sonnerie, en « douce », et c’est pêché.
         Nous croyons avoir trouvé par hasard la réponse à ce sujet dans un texte où il est question d’une « tunique » dite « sainte »
         Dans son opuscule « Histoire d’Argenteuil » de la société historique du Vieil Argenteuil de 1983, l’auteur écrit « On précise même que ce serait le 12 août de l’an 800, à une heure de relevée, que la Sainte Tunique aurait fait à Argenteuil une entrée solennelle. Jusqu’à une époque récente, une cloche sonnait chaque jour 13 coups 1 heure de l’après-midi, en souvenir de cet évènement… »
         En toute logique, si en 1983, la sonnerie avait été supprimée, et si on l’entend aujourd’hui, c’est qu’elle a été subrepticement rétablie.
         Chacun a le droit de penser ce qu’il veut de cette toile qui date au mieux du VIème siècle, mais ce n’est pas une raison pour que l’Eglise catholique locale occupe l’espace sonore à sa convenance.
         Que penser si tous les jours à 17 heures, des haut-parleurs diffusaient à qui mieux-mieux à travers la Ville le chant de l’Internationales en souvenir du drapeau rouge des combattants de la Commune de 1871 ?