mercredi 4 avril 2018

Médef, éducation et culture, des mots qui ne vont pas ensemble


MEDEF hors du lycée !

Plus que jamais, le patronat lorgne sur la formation professionnelle qu’il voudrait pouvoir organiser totalement à sa convenance. Les lycées professionnels sont dans le collimateur. Raison de plus pour que le futur monde du travail dise qu’il n’est pas d’accord lorsqu’un représentant du MEDEF vient pérorer dans un établissement de l’Ecole publique censé diffuser d’abord de l’éducation et de la culture.



BTP, promoteurs, d’’Argenteuil à Nantes, les mêmes méthodes


Un air de déjà vu


Dimanche 1er avril, durant le match Nantes/Saint Etienne, des supporters ont sorti une banderole : « NON AU YELLOPARK, OUI À LA RENOVATION ! ». Une prise de parole a eu lieu sur ce sujet dans la tribune, et les supporters ont repris des slogans contre le Yellopark. Le yellowPark est un projet de destruction de l'actuel stade de Nantes pour le remplacer par un autre stade, au même endroit, assorti de projets immobiliers.
Les seuls soutiens à ce projet, qui dilapiderait environs 200 millions d’euros sont le PDG de « Réalités » et quelques autres patrons du bâtiment qui y voient là une bonne affaire. Du côté des nantais, ces 200 millions d’euros mis dans les poches des patrons choquent, car le stade de la Beaujoire, pourrait très bien, avec une rénovation servir encore des années. Tout cet argent serait bien plus utile à construire des logements sociaux et à embaucher les milliers de jeunes au chômage.

Argenteuil-Bezons, la députée fantôme


Avis de recherche

 
C'est vrai, vu de près, ils ont vraiment l'air de s'ennuyer ferme

Il y a beau chercher de tous les côtés, s’enquérir sur les actualités des sites internet, chercher s’il n’y aurait pas quelque part une information de sa part, un signe de sa présence, un tract, une prise de position, une présence. Non, rien n’y fait. La députée d’Argenteuil-Bezons est introuvable. On aurait tellement voulu connaître son avis sur les mauvais coups opérés depuis neuf mois à l'encontre du monde du travail, sur la ponction effectuée sur les revenus des retraités, sur la suppression des contrats dits aidés, sur la situation à l’Education nationale, dans les hôpitaux, sur les attaques contre les cheminots et contre tous les travailleurs,…
         On s’inquiète. Quelqu’un l’aurait-elle aperçue ?
         Si cela ne l’intéresse plus ou si elle a des états-d ’âme sur le rôle qu’on lui fait jouer, elle peut toujours démissionner.

Mai 68, conférence de Lutte ouvrière le 13 avril




Vendredi 13 avril
Cercle Léon Trotsky
« L’explosion sociale de mai-juin 1968 »
Vendredi 13 avril à 20 h 30
Palais de la Mutualité
24, rue Saint-Victor – Paris 5e
Métro : Maubert-Mutualité
Participation aux frais : 3 €

Un départ est organisé d’Argenteuil. Rendez-vous à 18 heures 30 devant le café « Les deux gares » gare d’Argenteuil, sortie Orgemont

mardi 3 avril 2018

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise du lundi 2 avril 2018 "Vive la grève des cheminots !"



Vive la grève des cheminots !


Avec, en moyenne, un train sur huit ou dix prévu les 3 et 4 avril, la grève des cheminots s’annonce massive. Agents de conduite, aiguilleurs, contrôleurs, guichetiers, travailleurs des ateliers ou des voies… la mobilisation touche tous les métiers du chemin de fer, cadres compris.
N’en déplaise aux commentateurs qui ont passé des semaines à démontrer par A plus B qu’une grève comme celle de 1995 n’était plus possible à la SNCF, les cheminots n’ont rien perdu de leur combativité et de leur détermination. Ils ne se laisseront pas faire, et ils ont mille fois raison. 
Dans cette jungle qu’est la société capitaliste, on ne se fait respecter qu’en montrant sa force. Avoir confiance dans ses forces et se battre collectivement, voilà ce qui manque au monde du travail depuis des décennies. Eh bien, en engageant le combat, les cheminots montrent la voie pour tous les travailleurs !
Le gouvernement parle de reprise, les profits battent des records, les fortunes de quelques-uns atteignent des sommets, pourquoi les travailleurs devraient-ils accepter les licenciements, le blocage des salaires ou le recul de leurs droits à la retraite ? Pourquoi se résigner à toujours plus de précarité ?
Le projet du gouvernement pour le ferroviaire n’est ni plus ni moins qu’un cadeau supplémentaire au grand capital et une attaque contre le monde du travail. C’est non seulement la liquidation des droits des cheminots, mais c’est aussi la liquidation de ce qui reste de service public à la SNCF.
Alors oui, en défendant leur statut, les cheminots défendent aussi la sécurité de leur emploi, leur salaire et leur retraite. Exactement comme le font aujourd'hui les salariés d’Air France. Comme l’ont fait, ce week-end, les salariés de Carrefour qui s’opposent aux licenciements et au mépris de leur patron. Ou, comme l’ont fait, le 22 mars, les salariés de la fonction publique en même temps que les cheminots.
Il faut être solidaire de cette grève, malgré les complications qu’elle provoque. Avant de la commencer, les cheminots ont dû faire face à une campagne grossière de dénigrement. Avec les usagers en galère, celle-ci va redoubler d’intensité. Lors de la mobilisation contre la loi El Khomri, en 2016, le gouvernement socialiste avait fait feu de tout bois contre les grévistes des raffineries et de la SNCF. Ils avaient été accusés de prendre le pays en otage, de manquer de solidarité vis-à-vis des sinistrés des inondations et même de vouloir saboter l’Euro de football !
Cela va recommencer. Ce sont des travailleurs qui auront droit aux accusations d’égoïsme et de corporatisme, alors que la rapacité de la bourgeoisie s’abat comme jamais sur le monde du travail.
Carlos Tavares, le PDG de PSA, a encaissé la prime exceptionnelle d’un million d’euros pour le rachat d’Opel, quand, pour les ouvriers, c’est le blocage des salaires. Avant de la relever, Carrefour avait osé fixer à 57 € la prime de participation, alors que les actionnaires se partagent 356 millions d'euros ! Quant à Whirlpool, il avait proposé un lave-linge pour solde de tout compte aux salariés dont il se débarrasse. Aucun ministre, ne s’en est offusqué !
Alors, ne nous laissons pas abuser. Cette grève va certes engendrer nombre de difficultés pour tout un chacun. Mais nous sommes aussi des travailleurs, et notre intérêt est que cette grève réussisse, se développe et soit victorieuse.
Cela fait des décennies que nous sommes attaqués, les uns après les autres, entreprise par entreprise. C’est vrai dans le privé comme dans le public. Depuis qu’il est au pouvoir, Macron en a rajouté, en multipliant les mesures anti-ouvrières. Casse du code du travail, facilités pour licencier, baisse des APL et des emplois aidés, augmentation de la CSG, contrôle renforcé des chômeurs… Jusqu’à présent, il n’a pas rencontré d’opposition massive. Aujourd'hui, les cheminots sont prêts à se battre et cela peut changer la donne.
Si cette grève se renforce et trouve l’appui du monde du travail, oui, les cheminots peuvent infliger le premier revers au gouvernement Macron.
Et cette victoire en serait une pour nous tous. Elle mettrait un coup d’arrêt à l’offensive gouvernementale. Elle ferait ravaler leur morgue à ces notables qui nous dirigent et elle redonnerait confiance à tous les travailleurs pour se faire respecter.
Alors, disons-le haut et fort : la grève des cheminots est aussi la nôtre. Défendons-là, soutenons-là. Ensemble, avec les cheminots, nous pouvons faire reculer Macron et son gouvernement.