lundi 19 mars 2018

22 mars, la grève, la manifestation


Tous en mouvement le 22 mars !


Jeudi 22 mars, travailleurs des différentes fonctions publiques, hospitalière, territoriale, d’Etat, nous avons toutes les raisons de nous retrouver en grève, et dans la rue. Nous sommes en ligne de mire. Pour donner davantage aux capitalistes qui pleurent la bouche pleine, ils veulent généraliser la précarité, augmenter la pression de la hiérarchie, continuer à aggraver nos conditions de travail.
         Ce jour-là, nous nous retrouverons aux côtés des cheminots, des retraités et d’autres travailleurs du privé qui eux aussi sont confrontés à la même politique gouvernementale anti ouvrière.
         Côté exploitation, une volonté d’attaque en règle et générale. Côté services publics utiles à toute la population, une dégradation continue, mais particulièrement dure pour les plus vulnérables.
         Que l’on pense à la situation de la poste, des urgences des hôpitaux, des conditions de transport, de l’Ecole,.... Sur ce plan, travailleurs du privé comme de la fonction publique, chômeurs, retraités, nous sommes tous victimes d’un tel recul généra.
         Jeudi, il faut que la grève soit massive et que les manifestations démontrent une colère grandissante ! 

Le 22 mars, comme un début, on redresse la tête

Argenteuil, Education, après le 24 novembre, le 6 février, le 22 mars !


Le 22, voilà les défenseurs de l’Education !

Le 6 février dernier, déjà sous la neige

S’il y a eu un secteur qui dès le mois d’octobre a commencé à se mobiliser à Argenteuil, c’est bien celui de l’Education. 250 manifestants devant la sous-préfecture le 24 novembre dernier, 500 en manifestation sous la neige le 6 février. Ce ne sont pas seulement les menaces qui pèsent sur leur situation personnelle d'enseignants qui expliquent le succès grandissant de ces initiatives. C’est une dégradation majeure de leurs conditions de travail qui conduisent les personnels et les parents à dire que ce n’est plus possible d’aller plus loin dans le recul.
         Les effectifs de nombreux groupes scolaires du primaire, et d’établissements du secondaire explosent. La municipalité délivre à tout va des permis de construire sans se soucier de la construction des écoles, collèges, et lycée supplémentaire nécessaire.
         Situation des personnels de l’Education nationale et l'exigence de meilleures conditions de travail, voilà ce qui nécessite que la mobilisation initiée en octobre s'amplifie.
         A République à Paris l’après-midi du 22, ou à Bercy, puis tous ensemble à la Bastille ou à Nation !
         Et avant, le matin, à 9 heures 30, discutons tous ensemble de la situation et de la suite à donner à notre mouvement, et d’abord à cette journée du 22 mars. 

Assemblée générale des grévistes de l’Education d’Argenteuil
Jeudi 22 mars
9 heures 30
Espace Nelson Mandela
82, boulevard Gl Leclerc

  

Le 22 mars, comme un début, on redresse la tête

Grève SNCF de 1995, petit retour en arrière


   La grève de 1995 : un mauvais souvenir pour le patronat 

 « Macron doit réussir en 2018, là où Juppé a échoué en 1995 », reprennent en chœur les éditorialistes propatronaux qui n’ont pas digéré la victoire des millions de travailleurs mobilisés contre le plan Juppé, à l’automne 1995.


Premier ministre de Chirac, élu à l’Élysée en mai 1995, Alain Juppé s’affirmait « droit dans ses bottes », déterminé « à réussir ce qu’on n’a pas osé entreprendre depuis trente ans ». À quelques jours d’intervalle, il annonçait deux séries de réformes. L’une consistait à attaquer frontalement les travailleurs du secteur public, gelant leurs salaires et passant de 37,5 à 40 le nombre d’années nécessaires pour pouvoir bénéficier d’une retraite à taux plein. Les régimes spéciaux de retraite étaient supprimés. Les cheminots étaient particulièrement visés par les attaques contre leurs retraites et par un plan État-SNCF programmant des fermetures de lignes et des suppressions de milliers d’emplois, sous prétexte, déjà, d’apurer la dette. L’autre réforme visait le financement de la Sécurité sociale, avec la création d’impôts nouveaux, la hausse du forfait hospitalier et la remise en cause de sa gestion paritaire.
Après une campagne des centrales syndicales, très hostiles à ces plans qui les écartaient de la gestion de la Sécurité sociale, et des journées de mobilisation réussies en octobre et novembre, une grève massive démarrait le 24 novembre à la SNCF, puis à la RATP, à l’appel de tous les syndicats. Les cheminots et les salariés des transports publics, en grève « jusqu’au retrait du plan Juppé », furent l’épine dorsale d’une lutte qui entraîna à des degrés divers les travailleurs de La Poste, d’EDF, d’autres services publics et de l’enseignement. Ils furent rejoints ponctuellement par ceux du privé, lors de journées de manifestations rapprochées les unes des autres, organisées par les directions syndicales dans de multiples villes du pays, au cours desquelles les manifestants, sous le slogan « Tous ensemble, tous ensemble ! », pouvaient mesurer leur force collective. Notons en passant que les directions syndicales, en premier lieu celle de la CGT, sont tout à fait capables de mobiliser les travailleurs quand elles le décident.
Comme aujourd’hui, Juppé et les médias lancèrent une campagne de dénigrement des cheminots, présentés comme des privilégiés. Ils tentèrent de dresser les usagers, « pris en otage » par la paralysie des transports, contre les grévistes. Mais rien n’y fit. Malgré une gêne bien réelle, surtout en Île-de-France, la grève était populaire. Une majorité de travailleurs comprenaient qu’une défaite de Juppé face aux cheminots et aux traminots serait une victoire de tous. Ce soutien du monde du travail aux secteurs en grève, appelé par certains « la grève par procuration », fut décisif. Devant l’ampleur du mouvement et sa popularité, Juppé dut céder. Le 12 décembre, après une nouvelle journée de manifestations rassemblant quelque 2,5 millions de personnes, il annonçait son recul sur la retraite des fonctionnaires et le maintien des régimes spéciaux.
Ce fut une victoire des grévistes, prouvant que la classe ouvrière a la force, quand elle se mobilise, de faire reculer un gouvernement prétendument inébranlable. Cet épisode continue, vingt-trois ans plus tard, de hanter les porte-parole du patronat. C’est la preuve qu’ils redoutent la lutte des cheminots. Cela doit être un encouragement pour tous les travailleurs.

                                             Xavier LACHAU (Lutte ouvrière n°2589) 

Le 22 mars, comme un début, on redresse la tête

Territoriaux, partout les mêmes attaques, des réactions qui tôt ou tard conflueront. Ce coup-là, à Chambéry (Savoie)


La coupe est pleine



Dans un contexte marqué par les restrictions budgétaires imposées par l’État pour distribuer davantage encore l’argent public aux capitalistes, et la pression accrue sur le personnel, le projet du maire de Chambéry de réorganiser les services et les horaires de travail a mis le feu aux poudres.
    Depuis plusieurs semaines la colère montait chez les agents qui attendent toujours les détails du plan. Une assemblée générale a réuni plus de 300 d'entre eux. Le principe d’actions et de journées de grèves y a été voté, et une première manifestation a eu lieu le lundi 12 mars. Le jeudi suivant, face à l’obstination du maire, qui refuse toujours de les recevoir, 200 agents ont envahi la mairie, conjointement avec les ATSEM en grève. La continuation des actions a été votée.
     Un encouragement pour tous ceux qui refusent de faire les frais de la politique d’austérité, qu’elle soit menée au niveau national ou local.

Chômage, Lutte contre le chômage ?


Non, attaque contre les chômeurs !


La ministre du Travail vient d'annoncer un nouveau durcissement du contrôle des chômeurs. Dorénavant, les demandeurs d'emploi devront remplir un « carnet de bord » pour prouver qu'ils cherchent activement du travail. Et s'ils refusent une « offre raisonnable d'emploi » - dont les critères pourraient être révisés tous les trois, six et douze mois -, ils seraient radiés de Pôle Emploi pour deux mois (contre deux semaines actuellement). Pour cela, les effectifs des agents chargés du contrôle des chômeurs pourraient passer de deux cents à six cents, et éventuellement jusqu'à un millier. Ce seront bien les seuls emplois que cette politique contribuera à créer…
      Démagogie contre les chômeurs qui se verront obligés d’accepter n’importe quel emploi sous-payé, dans des conditions de travail et de déplacement dégradées, voilà à quoi se résume la lutte du gouvernement contre le chômage.