samedi 27 janvier 2018

Ehpad, 30 janvier : la colère des travailleurs


Une journée de grève et de manifestation bienvenue


Grèves des salariés de l'Ehpad les Opalines dans le Jura

Confrontés à des sous-effectifs criants et des moyens insuffisants, les travailleurs des Ehpad (établissement hébergeant des personnes âgés dépendantes) sont appelés à la grève mardi prochain 30 janvier. Les Ehpad sont de plus en plus asphyxiés soit par leurs propriétaires privés soit par manque de financement public.
      Pour tenter de désamorcer la colère, la ministre de la Santé annonce 50 millions d'euros. Une aumône et une provocation. Cela représente 2500 postes d'aides-soignants pour un an alors qu'il y a plus de 7000 établissements qui perdent en moyenne un poste chaque année. Consacrer quelques milliards pour accueillir dignement les anciens en fin de vie sans maltraiter le personnel, devrait être une évidence. Pas dans cette société.

Tchad, la contestation monte


La politique de la matraque a des limites

Répression dans les rues de N'Djamena

Depuis plus d'une semaine, des manifestations ont secoué N'Djamena la capitale du Tchad. Les étudiants et les lycéens ont d'abord dénoncé les violences policières. Lundi 25, une grève contre la hausse du prix des carburants a paralysé les transports. Enfin jeudi, le régime d'Idriss Deby a interdit la manifestation contre les mesures d'austérité. La police et l'armée quadrillent la ville. Le réseau Internet a été coupé.
Ces dernières années, la pauvreté s'est aggravée avec la chute des cours du pétrole, une ressource pillée par les compagnies occidentales. Idriss Deby, porté au pouvoir il y a 27 ans avec l'aide de la France joue son rôle de chien de garde des intérêts impérialistes. Mais la politique de la matraque a des limites.

Rwanda : une chorégraphie née des meurtrissures. Un spectacle au TPE de Bezons


On informe

Bonjour,

   Le Théâtre Paul Eluard de Bezons a programmé "Unwanted" ce mardi 30 janvier à 20h30

  Cette chorégraphie est née des meurtrissures liées aux violences au Rwanda. Dorothée Munyaneza interroge sur la capacité de reprendre le cours de son corps et de ses mots, après les drames vécus dans sa chair...

  Les femmes, bien sûr sont en première en ligne... (voir pièces jointes)

  L'association Femmes Solidaires soutient cette initiative: la danse contemporaine est un outil d'engagement.  Elle aide à redonner vie au corps, par delà les postures codifiées et à faire parler nos diversités corporelles... Comment les corps vivent-ils, aujourdhui, dans nos espaces en mutation?

 De plus en plus, aujourd'hui, la danse contemporaine construit un dialogue à partir de l'expression sensible des corps . Elle investit aussi le monde de l'école, de l'hôpital, des prisons, pour dire autre chose, autrement...

 I l faut accepter de se laisser porter par l'écho d'un spectacle sur les émotions qui résonnent sur la construction propre de chacun, comme une source de questionnement pour avancer ensemble.  

 Au plaisir de vous retrouver mardi soir au TPE de Bezons. (tarif spécial pour le groupe femmes solidaires: 6 euros) 

                       Martine Le Roy.  Femmes solidaires comité d'Argenteuil 

                                                                                  Tel 06 11 48 35 45 




vendredi 26 janvier 2018

Argenteuil, Bezons, Education : journée « Ecole morte » du 6 février prochain. Journal de bord





Ça prend tournure



                                                                    
Bien plus nombreux que le 24 novembre 2017 (ici)


La préparation de la grande journée de grève « Ecole morte » sur Argenteuil et Bezons du 6 février prochain s’active.
         D’une école à l’autre, des enseignants prennent contact pour informer, transmettre le tract d’appel. C’est effectivement là l’essentiel, faire que progressivement, par de multiples voies, l’information passe.
Du côté des organisations syndicales, La CGT des territoriaux d’Argenteuil fait dorénavant partie de ceux qui appellent à cette journée, tout comme le syndicat Sud-Education du 95.

La CGT des territoriaux d'Argenteuil complète également les revendications pour les agents avec les points suivants :

- Le retour d'une ATSEM par classe.

- Recrutement de personnels dans les Maternelles, Primaires et dans les centres de loisirs.

- Retour aux 36 heures pour de meilleurs conditions de travail.

- Un vrai plan de formation professionnelles.

- Respect de la hiérarchie envers les agents des écoles et des animateurs de centre de loisirs.
nouv

         Cette journée va connaître un grand succès.



Fibre optique :SFR et autres capitalistes font la loi


Ils ont la fibre… du profit

A Argenteuil comme ailleurs, l’installation de la fibre, dernier progrès technique en matière de communication internet, a pris du retard. Elle devrait être installée partout, mais seule une toute petite fraction du territoire communale l’a été à ce jour.
         L’Etat a remis aux gigantesques groupes capitalistes du secteur la réalisation du programme de fibre. Et, sans surprise, elle se fait au gré de leurs seuls intérêts.
         Manque de « chance » sur Argenteuil, cela a été dévolu à SFR qui n’est pas au meilleur de sa santé, semble-t-il.
         Les opérateurs espèrent de gigantesques retours sur investissement dans cette opération. Mais ces investissements, ils les opèrent au gré et aux rythmes de leurs seuls intérêts privés.
         Cette interprétation, vous ne la trouverez pas sur le site de la Ville. A la place, les habitants ont droit à une information extrêmement confuse.

http://www.argenteuil.fr/actualite/127/39-fibre-optique-suivi-du-deploiement.htm

Oui, un peu confus...

Capitalisme : « La France est de retour »… vers le XIXème siècle


Les patrons jettent ceux qu'ils ont usés


Selon un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales un à deux millions de travailleurs malades ou handicapés seraient menacés de « désinsertion professionnelle ». Autrement dit de licenciements. Tous les jours des travailleurs, usés par des cadences intenables, victimes d'accident du travail, sont poussés vers la sortie au prétexte qu'il n'y a pas de « postes adaptés ».
Avec les dernières réformes du droit du travail les patrons n'ont pratiquement plus d'obligation envers les travailleurs dont ils ont abîmé la santé. Une situation qui poussera de plus en plus d'entre eux à cacher leur maladie pour ne pas être déclarés inaptes et se retrouver à Pôle emploi.
À Davos, Macron a déclaré "la France est de retour"... de retour au 19eme siècle, oui !

Baccalauréat, lycée, Blanquer, pas ministre, mais « DRH »


Une logique financière



Manifestation d'enseignants

Le bac subirait donc une nouvelle réforme, une de plus ! Il n'en resterait que quatre épreuves en fin de Terminale dont un grand oral. Les promoteurs de la réforme ne cachent pas qu'ils ne veulent plus dépenser les 90 à 100 millions d'euros que son organisation coûterait, selon eux, chaque année.
Au-delà du bac, le gouvernement prépare une vaste braderie dans les lycées : effectifs encore plus surchargés en supprimant les filières voire les classes, suppression massive de postes d'enseignants, annualisation du temps de travail du personnel.
Comme l'a dit Blanquer le ministre de l'Education qui parle comme un DRH, la question des ressources humaines « est un chantier pour les mois à venir ».

Vinci, Notre-Dame des Landes c’est du passé, pas les profits


Vinci : exploiteur subventionné 

L’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes n’a pas perturbé outre mesure le président de Vinci, le groupe de BTP à qui ce marché avait été promis. Dans son rapport annuel, prononcé une semaine après la décision gouvernementale, la question occupe une demi ligne, indiquant que Vinci pourra se consoler avec l’attribution de l’aéroport de Sofia, en Bulgarie. Et de bien des façons encore…
La construction et la gestion d’aéroports ne sont en effet qu’une des activités de ce groupe, présent sur toute la planète, employant 180 000 travailleurs, et un nombre inconnu d’ouvriers sous-traitants, brassant 40 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Vinci construit et gère également des autoroutes, des parkings et des stades. Sa filiale Eurovia s’occupe de travaux routiers et ferroviaires, pendant qu’une autre est spécialisée dans l’immobilier et une troisième dans la production et le transport d’énergie. Leur point commun, outre faire revenir les dividendes dans les mêmes coffres, est de travailler en étroite symbiose avec l’État français. Cette relation particulière a permis au groupe de devenir le premier mondial dans son secteur.
Un dirigeant de Vinci est de chaque déplacement présidentiel depuis qu’il en existe. Vinci a signé des contrats avec la plume de Hollande comme avec celle de Sarkozy, pour ne pas remonter plus avant. Un dirigeant de Vinci accompagnait Macron à Athènes. L’entreprise aurait renoncé à bétonner le Parthénon, se contentant de construire et gérer deux tronçons d’autoroute. Mais c’est surtout dans la mère patrie que Vinci s’accroche farouchement à la mamelle étatique.
Le groupe s’est vu attribuer la plus grande partie des autoroutes privatisées, ce qui constitue depuis pour lui une rente confortable. Il a fait mieux encore avec les partenariats public-privé, PPP, dont la ligne à grande vitesse Paris-Bordeaux reste le modèle.
Ainsi, Vinci a construit le tronçon Tours-Bordeaux, investissant 4 milliards d’euros et les finances publiques offrant la même somme. Mais la société privée reste seule propriétaire de la voie, durant cinquante ans, pendant lesquels la SNCF lui versera 250 millions d’euros par an de droit de passage, perdant de l’argent à chaque rame. Le marché est tellement honteux que la SNCF voulait limiter le nombre de trains, pour limiter son déficit ! Il a fallu que l’État intervienne pour faire céder la société publique.
Même un détrousseur de fonds publics comme Vinci n’oublie pas que son profit lui vient fondamentalement de l’exploitation des travailleurs. Aussi est-il féroce sous toutes les latitudes. Vinci a, par exemple, reconnu avoir saisi les passeports des ouvriers immigrés travaillant sur ses chantiers au Qatar, en vue de la Coupe du monde de football. De même qu’il a admis être le donneur d’ordres pour des dizaines d’ouvriers sans papiers sur un chantier du métro parisien, il y a tout juste un an.
Les vantardises du groupe à propos de ses prouesses technologiques, de ses profits pharamineux et de ses perspectives dorées ont pour pendant ces deux questions : combien de morts sur ses chantiers ? Combien de complaisances dans les sommets de l’appareil d’État ?
                                                                       P. G. (Lutte ouvrière n°2582)

De l'énergie... pour les profits !