dimanche 3 septembre 2017

Education Val d'Oise, lycéens en galère


Lycéens en recherche de lycée...

Comme l'an dernier, de nombreux lycéens du Val d’Oise ne savent toujours pas dans quel lycée ils seront le jour de la rentrée, c'est à dire lundi ! Cela concerne des lycéens qui ont déménagé, des lycéens qui ont raté leur bac et n'ont pas été réinscrits, des lycéens qui sont dans des filières pour lesquels les lycées de secteur sont surchargés...
         La plupart de ces lycéens et de leurs parents cherchent à se renseigner auprès de l'inspection académique de Cergy, mais celle-ci est débordée : le téléphone ne répond plus (au bout de 3 sonneries, un répondeur vous invite à rappeler plus tard, mais au bout de 20 tentatives, on se lasse), l'adresse mail ne répond plus non plus (un message "impossible de distribuer votre message, raison : Over Quota" !). Alors les personnes se déplacent à Cergy, mais cela fait des files d'attente décourageantes.
         La situation est la plus grave dans l'Est du département, autour de Garges et Gonesse, mais d'autres bassins sont touchés (Argenteuil, Cergy, Sarcelles...). Les lycées sont pleins, les classes sont surchargées.
         Et pour couronner le tout, il manque des professeurs... (à suivre)


Une manifestation passée... Mais en toute logique, une autre pour bientôt




Elections sénatoriales Val d'Oise, conseil départemental : ça se déchire !


Zizanies...

 
Eux, habituellement si sages
Au conseil départemental du Val d’Oise, drôle d’ambiance à la veille des élections sénatoriales de fin septembre. La majorité départementale de droite s'y déchire avec la présence sur le Val d'Oise de différentes listes de droite lors de ces élections, élections qui sont par ailleurs à des années-lumière des préoccupations du monde du travail.
         Quand il s’agit de soutenir les chantres de l’austérité patronale, habituellement, belle unanimité dans les rangs de cette majorité !
         Quand il s’agit de restreindre dans le département le service public utile à la population dont le conseil départemental a la responsabilité, l’unanimité est toujours autant de rigueur !
         Mais quand il s’agit de postes de grands notables et autres sinécures, alors là, vacarme, empoignades, zizanie...
          Il est vrai que pour ces gens-là, là, on entre dans le domaine des choses sérieuses !

Ce soir       
Dimanche 3 septembre
A 19 heures
LCI :  Le live politique
Nathalie Arthaud est l'une des invités de l'émission

Sociétés du CAC 40 : Profits en plus, salaires en moins


Toujours plus !

 


Avec plus de 50 milliards de bénéfices engrangés au premier semestre cette années, les sociétés du CAC 40 ont augmenté leurs profits de 25 % depuis l'an dernier, retrouvant les niveaux d'avant la crise de 2008.
         Et ce ne serait pas encore assez ! Certaines de ces sociétés sont en retard par rapport à leurs concurrents américains qui ont, eux, des profits supérieurs de 40 % à ce qu'ils étaient en 2007.
         Les travailleurs qui ne sont pas mieux payés - au contraire - n’ont rien à gagner dans cette course au profit qui prépare une nouvelle crise.

Etudiants, pour Macron, l’égalité, un « mythe, l’inégalité une référence


Dans la ligne de mire du gouvernement



Un étudiant sur cinq vit en dessous du seuil de pauvreté. Pour payer leurs études, ils sont contraints de travailler. La baisse des APL va aggraver cette situation.
         En déclarant que l'université pour tous était « un mythe », Macron a montré sa vision de l’éducation : le savoir réservé à une minorité issue des milieux aisés.

Macron, comme les membres de sa classe. Ici, le PDG de Véolia pour qui l’apprentissage ce n’est pas bon pour les enfants de son monde qui, eux, sont « brillants »


Révolution russe de 1917, Petrograd rouge - extrait (1)


Petrograd rouge, de l’historien britannique Stephen A. Smith, édité par « Les nuits rouges » est un livre remarquable. Il porte sur la classe ouvrière de Petrograd de la Révolution de 1917, rendant profondément concrètes sa mobilisation, les étapes de celle-ci, et les problèmes de son organisation. Nouveaux problèmes exprimant en particulier la concurrence entre comités d’usine, soviets, syndicats, mais qui traduit surtout l’extrême vitalité du prolétariat de la grande capitale du nord lors de ces mois où la mobilisation des travailleurs ébranla le monde. Sur toutes les questions que la nouvelle situation posait, l’auteur évoque de quelle façon, les dirigeants bolcheviks -Lenine en particulier-, dont l’influence ne cessa de croître, tentèrent de répondre aux problèmes d’une situation nouvelle.



         Avant de reprendre dans quelques semaines sur ce blog le fil de notre feuilleton sur la Révolution russe de 1917, que nous avons arrêté à la veille de l’insurrection, nous donnerons dans les jours qui viennent, et dès aujourd’hui, comme un intermède, des extraits de ce livre, Petrograd rouge, sous-titré : « La Révolution dans les usines (1917-1918) ». On peut le commander dans toutes les bonnes librairies, dont Le Presse-papier, à Argenteuil. 

Les conditions de travail à Petrograd à la veille de la révolution

« …Elles étaient particulièrement mauvais dans deux usines dépendant du ministère de la Marine, situées dans l’arrondissement d’Okhta. En décembre 1912, une explosion se produisit dans l’usine d’explosifs qui tua cinq ouvriers et en blessa plus de cinquante. Le directeur, le général Somov, fit de son mieux pour empêcher les députés Sociaux-Démocrates à la Douma de mener une enquête. « De tels accidents arrivent, expliqua-t-il, et continueront de se produire. Je ne suis jamais entré dans l’usine sans faire le signe de la croix. » Sa prévision se trouva confirmée, car en avril 1915, une autre explosion eut lieu dans l’atelier de mélinite de la même usine qui souffla deux ateliers et huit maisons avoisinantes, tuant 110 personne et en blessant 120. Une ouvrière décrivit les conditions de travail dans l’atelier de mélinite où travaillaient 3000 femmes : « Dans le coin où l’on fait le lavage et la pulvérisation, l’air est si suffocant et empoissonné que quelqu’un qui n’est pas habitué ne peut pas y rester plus de cinq à dix minutes. Tout votre corps s’y empoisonne. » Le 31 mars 1917, il y eut encore une autre explosion dans la même usine, tuant quatre ouvriers et en blessant deux. Quelques jours plus tard, un ouvrier de l’usine fit la déclaration suivante à la Conférence des délégués (oupolnomotchennyé) des usines placées sous l’autorité de la direction de l’Artillerie : « Nous travaillons sur un volcan. Toute l’usine est envahie d’explosifs, de bombes et d’obus (…), mais la direction dit que ce n’est pas de sa responsabilité et nous renvoie vers la direction de l’Artillerie. » les conditions de travail à l’usine d’Okhta étaient notoirement mauvaises -on reconnaissait les femmes qui y travaillaient à leur peau jaune-, mais elles n’avaient rien d’exceptionnel… »